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en appelant à leur secours les générations qui doivent leur succéder ; mais toutes ces combinai, loin de remédier au mal, n’ont fait que l’accroître, parce qu’elles n’ont servi qu’à grossir les dépenses, et si, malgré sa pesanteur, le fardeau est encore supporté, il peut, si l’on n’y prend garde, par la progression de sa masse, écraser la civilisation dont il a été sans contredit le plus puissant levier. (Voyez Dette publique.)

DEMANDE. — Ce mot exprime le besoin des produits du travail, et ce besoin est la mesure de leur production. Tant que les besoins et les produits restent dans une exacte proportion, les prix conservent leur cours ordinaire. Si les produits sont inférieurs aux besoins, les prix haussent ; dans le cas contraire, ils baissent. Sans des circonstances extraordinaires, ou des accidens imprévus, les besoins et les produits, ou là demande et l’approvisionnement, tendent à se mettre en équilibre. (Voyez Offres.)

DENRÉES.— Ce sont les produits du travail que chaque producteur réserve pour sa consommation, ou qui sont mis en vente par lui ou par le commerce, pour être consommés. Le mot denrées emporte toujours avec lui l’idée d’une consommation actuelle ou prochaine.

DÉPENSES. — Ce mot exprime la consom-