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plus abondante de toutes les économies, de toutes les accumulations, qu’on appelle capital. Que sont en effet les accumulations des classes riches, en proportion de celles des classes industrieuses et laborieuses ? elles sont dans le même rapport que leur influence respective sur la population.

Mais c’est surtout dans la circulation des valeurs destinées à payer les objets de consommation, d’abord par le marchand au producteur, ensuite par le marchand au marchand national ou étranger, et enfin par le consommateur au marchand, que le crédit commercial rend les plus grands services à la richesse particulière et générale.

Sans doute le paiement des objets de consommation, est, malgré l’intervention du crédit commercial, reporté en monnaie d’or et d’argent du consommateur au producteur, mais le crédit commercial parcourt à peu de frais l’intervalle qui les sépare ; que de frais, que de dépends, il y aurait à faire, si chaque vente qui conduit à la consommation devait être acquittée en valeurs monétaires, et quelle lenteur dans la circulation ! le crédit commercial évite ces dépenses et ces frais. Les promesses, qu’il donne et qu’on appelle des effets, dispensent du paiement monétaire, et ne le rendent nécessaire qu’au consommateur. Par quelle méthode le crédit commercial opère-t-il de si grands prodiges ? (Voyez Lettres de change et Banques.)