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promet de donner, la monnaie d’or et d’argent la donne. C’était donc une erreur de Law d’attribuer à la monnaie de papier les propriétés de la monnaie d’or et d’argent (Voyez Monnaie), et ce serait commettre une faute grave en matière de crédit que de le stipuler en papier-monnaie ; il n’y aurait de certitude ni pour le prêteur ni pour l’emprunteur ; l’un et l’autre seraient exposés à des chances que repoussent la nature et les véritables caractères du crédit.

Est-il vrai, comme l’ont annoncé récemment des écrivains qui traitent ex professo de la science de l’économie politique, que, « pour donner de la valeur au papier-monnaie, il suffit que la quantité en soit réglée d’après la valeur du métal qui est reconnu comme mesure commune, et que la raison en est que les besoins exigent un agent de la circulation qui se monte à une certaine somme, c’est-à-dire à une somme qui égale la valeur courante d’une certaine quantité d’or et d’argent ? »

Dans ce système, tout instrument de circulation est bon, pourvu qu’il porte une dénomination semblable à celle de l’or et de l’argent, et que son émission soit égale en somme à celle de l’or et de l’argent, que la circulation employait ; tellement que des morceaux de papier, qui porteraient la dénomination du franc d’or et d’argent, dans toutes ses divisions, en auraient toute la valeur, s’ils n’en excédaient pas la quantité.