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lions[1] et, par conséquent, à environ la moitié de leur valeur dans les années de guerre, il en résulta un tel bouleversement dans la production, les profits du capital, les salaires du travail et la rente de la terre’, qu’on se crut perdu, qu’on ne sut où chercher le remède, parce qu’on, ne savait où existait la cause du mal ; que, pendant dix années de discussion, les plus habiles écrivains sur l’économie politique se livrèrent à la plus laborieuse polémique, et qu’ils sont encore loin d’être d’accord sur ce grand phénomène qui renverse les fondemens sur lesquels repose toute la théorie de la science.

Tant il est vrai qu’on est encore loin d’avoir pénétré les profonds mystères de la-consommation, et que, loin de la calomnier parce qu’on ne la connait pas, il serait plus sage de l’étudier non d’après les visions de la théorie, mais d’après les incontestables résultats de l’expérience. Je ne crois pas m’abuser en avançant que la consommation la plus vicieuse est encore utile à la production jusqu’à l’épuisement des facultés des producteurs, épuisement évidemment illusoire dans un système social, qui ouvre le monde entier aux capitaux, au travail, à l’industrie et au commerce de tous les pays. Malgré cette impulsion générale donnée à tous les producteurs et à toutes les productions, redouter leur épuisement, ce serait s’épouvanter

  1. En francs 
     1,500,000,000