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consommations sont subordonnées à une loi générale également protectrice, également juste, également nécessaire pour tous, et sans laquelle il n’y aurait dans l’ordre économique que fraude, confusion et désordre.

CONSOMMATIONS. — Dans la langue économique les consommations consistent dans l’usage des produits du travail, usage qui opère leur destruction actuelle, ou prochaine, ou éloignée.

Dans l’ordre naturel des choses la production précède la consommation, et il en est ainsi tant que le producteur consomme directement et immédiatement tous ou la plus grande partie des produits de son travail.

Mais dès que la production s’étend au delà de la consommation du producteur ; que chaque producteur compte sur un consommateur autre que lui, et veut consommer d’autres produits en échange des siens, la consommation règle et mesure la production, ou, ce qui est la même chose, la production se proportionne à la consommation, attend son impulsion, suit ses mouvemens, avance ou s’arrête avec elle. Si la production dépassait les besoins de la consommation, le producteur serait en perte de tout ce que lui auraient coûté les produits qui n’auraient pas trouvé des consommateurs, et la crainte d’une nouvelle perte le déterminerait à restreindre sa production.