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dernes, on se préservera des écarts dans lesquels on est tombé, écarts excusables sans doute lorsqu’on était réduit à tout voir par la pensée, à tout combiner par la spéculation, à tout créer par la force de la raison. La science ne serait plus digne de son auguste mission si elle persistait encore dans des systèmes que repoussent également les lumières générales et spéciales, l’autorité des faits et le spectacle des progrès que le commerce étranger a fait faire depuis un siècle à la richesse et à la civilisation dans le monde entier.

Maintenant qu’on connaît la nature, le caractère et les propriétés du commerce, et son influence sur la richesse particulière et générale, il nous reste à analyser ses combinaisons et ses mesures, ses méthodes et ses procédés. Cette partie de la science n’est ni sans difficultés ni sans importance,

Le commerce effectue l’échange des produits du travail général, qu’on ne peut ou ne veut pas consommer, contre ceux qu’on peut et veut consommer. Mais par quel procédé exécute-t-il cette immense opération ?

Est-ce, comme l’enseignent quelques écrivains réçens, par la comparaison des frais de production de chaque objet d’échange ?

Si les échangistes partaient de cette base, on nee ferait pas un seul échange dans l’espace d’un siècle. En effet, comment faire tomber d’accord choqué échangiste sur les frais que lui ont coûté