Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/173

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’arrête avec les facultés des producteurs et les besoins des consommateurs, et toute progression de la production et de la consommation finit où il s’arrête* Le travail, le capital et la population n’ont plus d’efforts à faire, ni d’espérances à former, ni d’avenir à envisager ; une insurmontable barrière les arrête au point où ils sont parvenus, et ils ne peuvent plus rien pour le pays, ni pour les autres peuples.

Telle n’est jamais la situation d’un pays qui prend une part plus ou moins active au marché général du monde. Dans cette direction point de bornes aux besoins et aux désirs des consommateurs ; point de limites aux facultés des producteurs. La concurrence universelle donne à l’échange de tous les produits la plus grande valeur qu’ils puissent obtenir, et cette valeur reportée dans le pays exportateur en produits les plus recherchés et les plus désirés, ou les plus propres à exciter les désirs et les jouissances, agrandit les marchés du pays, donne une plus grande valeur aux produits locaux, facilite leur consommation, accélère leur reproduction, et porte au plus haut degré d’intensité les progrès du travail, du capital, de la prospérité et de la richesse du pays.

Ce résultat de la théorie est entièrement conforme à l’expérience de tous les temps et de tous les pays. Toujours le commerce étranger accumula d’immenses richesses dans tous les pays qui