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duits du travail dans un pays, quoiqu’il contribue puissamment à augmenter la masse des denrées, et par conséquent la somme des jouissances.

Cette vue de l’échange avec l’étranger n’en donne pas une idée exacte, et un exemple suffit pour rendre sensible la méprise dans laquelle on est tombé à cet égard.

Si les vins de France qui dans les marchés du pays n’ont qu’une valeur de 500 millions, et ne peuvent, par leur échange avec des produits étrangers et nationaux, y obtenir qu’une valeur de 500 millions, c’est bien à 500 millions que s’arrête leur valeur locale.

Mais si ces vins exportés à l’étranger y sont échangés contre la monnaie ou autres produits qui, importés en France, y ont une valeur de 600 millions, il est évident que le commerce étranger a augmenté immédiatement de 100 millions la valeur des produits du travail du vigneron, et que non-seulement cet accroissement augmente de 100 millions ses denrées, et par conséquent, les jouissances du peuple français ; mais même, qu’il augmente immédiatement la valeur des produits du travail particulier et général ; car la valeur du travail du vigneron ne peut pas augmenter de 100 millions, sans élever la va leur des autres produits contre lesquels ils s’échangent. Le pays dont toutes les valeurs augmentent de l’augmentation des 100 millions, produite par l’échange avec l’é-