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commerce étranger, et sans laquelle il n’aurait pas lieu.

En effet, lorsque le commerce de France fait venir des marchandises d’Angleterre, il les achète et doit les payer en liv. sterl., qui sont la monnaie de ce pays.

Soit qu’il les revende en France ou dans d’autres pays, il ne peut en fier le prix sans comparer la monnaie dans laquelle il les a achetées et payées, avec celle dans laquelle il doit les revendre. Si celle-ci est plus faible, il doit augmenter son prix, jusqu’à ce qu’il y trouve avec son bénéfice la monnaie plus forte qu’il doit payer. Si, au contraire, il revend en monnaie forte, et doit payer en monnaie faible, il peut baisser son prix de toute la différence de la monnaie forte à la monnaie faible.

Ce qui fait que chaque monnaie est forte ou faible, c’est la quantité d’or ou d’argent qu’elle contient, différence que l’agio fait disparaître. (Voyez Agio.)

Quand l’agio a égalé les monnaies, on a le pair des monnaies ; mais ce pair n’est pas celui du change, ce n’est que lorsque les monnaies sont arrivées dans le lieu ou elles doivent s’échanger, que le change peut s’en effectuer ; mais leur transport d’un lieu à l’autre exige des frais plus ou moins considérables, qui doivent être ajoutés à l’agio pour former le pair du change.

Les frais du transport ne sont pas toujours né-