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médiocres, tous les travaux de la production, des manufactures, du transport des produits, de la circulation des valeurs, sont moins dispendieux, se vendent à meilleur marché, ont un débit plus facile, sont plus sûrement et plus rapidement consommés ; l’aisance est générale, la prospérité progressive et le pays riche et puissant.

L’intérêt du capitaliste est donc, sous ce rapport, en opposition directe et absolue avec l’intérêt général de l’état.

Cette doctrine a été récemment combattue dans un ouvrage périodique qui a une grande célébrité et qui la mérite ; mais a-t-elle été réfutée ? il est permis d’en douter.

On avance que ce n’est pas la masse du capital, mais ses intérêts qui assurent les progrès de la richesse et de la population, et que dans tout pays où les profits du capital sont faibles et où l’on ne peut les élever, ce pays a terminé sa carrière, atteint le terme de sa prospérité, de sa grandeur et de sa puissance. On en donne pour preuve la situation de la Hollande et de l’Angleterre.

Quelle que soit l’importance de cette assertion, elle n’a pas même le mérite d’être spécieuse et ne peut pas ébranler les principes qu’elle attaque.

Les capitaux, comme tout ce qui rapporte des profits à son propriétaire, ne sont plus ou moins productifs pour lui que le selon la loi de leur rareté ou de leur abondance : y a-t-il plus de capitaux à placer que de placemens à faire, le profit des capitaux