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titude ou l’espérance de la consommation ; ce serait donc méconnaître les véritables principes de la science économique, que de détourner la direction des économies des emplois de la consommation, pour les porter par prédilection vers les emplois de la production. Plus on multiplie les services consommateurs, plus on favorise la production. Il n’y a qu’une seule exception à cette loi générale, c’est lorsque les services consommateurs sont imposés forcément aux producteurs, et ne sont pas volontairement et librement rétribués par eux. (Voyez Consommation).

Il ne faut en effet que jetter un coup d’œil rapide sur la marche des capitaux pour reconnaître qu’elle est d’autant plus sûre et plus rapide qu’elle forme plus de capitaux de consommation, que de capitaux de production.

Là où chaque producteur est l’unique consommateur de ses produits, la production est nécessairement bornée à la consommation du producteur, et réduite à cet état elle est bien faible, et laisse souvent en souffrance le producteur et le consommateur : te lest le sort des temps antérieurs à la création des capitaux. Pendant leur durée, on ne voit pas pourquoi on formerait des capitaux, ni à quoi ils pourraient être bons.

Mais quand, avec ses économies sur la production, le producteur parvient à se créer un consommateur qui lui donne un équivalent de sa consommation, soit en objets réels, soit en ser-