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Le services qui semblent noir le moins de par à la reproduction des économies qui les ont fondés sont, sans contredit, ceux du gouvernement et ceux du culte religieux ; il est certain cependant que si ces services ne les reproduisent pas directement et immédiatement, ils concourent à leur reproduction, parce qu’ils donnent une plus grande fécondité aux autres travaux parce que sans leurs services protecteurs et tutélaires les emplois qui reproduisent directement les autres économies seraient moins féconds et moins profitables. Continuellement menacées dans leurs personnes et dans leurs propriétés, toutes les classes occupées dans les emplois de la reproduction matérielle seraient forcées d’employer une partie considérable de leur temps à se garantir de la paresse, des vices et des crimes de leurs concitoyens, ou à se défendre de l’ambition ou de l’avarice de l’étranger. Cet emploi de leur temps à des travaux étrangers à la production en diminuerait les produits ; et le revenu général serait de beaucoup inférieur à ce qu’il est, grâces à la protection du gouvernement, aux conseils, aux préceptes et aux soins des ministres de la religion.

Il est donc juste et raisonnable d’attribuer cet excédant de revenu à des services qui sont la cause et le moyen de leur production : peu importe que ces services ne concourent à le produire que d’une manière indirecte. Que de capitaux regardés comme productifs n’y contribuent pas autrement !