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tionnant ces résultats partiels, on arriverait à un résultat total, et cela eût été effectivement possible et même vraisemblable si l’on n’avait voulu acquérir que des notions générales, purement spéculatives et sans o6bligation pour personne ; dans ce cas, la simple approximation eût suffi ; mais comme des approximations ne sont d’aucune utilité pour asseoir et répartir l’impôt, qui est le principal objet du cadastre, on craignit avec raison que le résultat de l’évaluation par grandes masses ne fût démenti par sa division entre les localités et les individualités ; que le total ne fût pas d’accord avec ses parties, et qu’il y eût entre elles et lui des différences qui décréditeraient l’ouvrage et entraineraient sa ruine. Cette prévoyance était sage, mais pourquoi était-elle si tardive ? on renonça donc au cadastre par grandes masses de culture, et on le remplaça par le cadastre parcellaire, c’est-à-dire, par l’évaluation de la quantité et de la valeur vénale des produits de chaque propriété particulière.

Mais ce second mode de cadastre ne frit pas plus heureux que le cadastre par masses.

La valeur vénale des produits de chaque propriété privée dépend du concours de plusieurs causes, telles que la qualité du sol, l’espèce de culture, l’aisance du cultivateur, l’étendue de son capital, la difficulté du travail, la certitude et l’économie des débouchés. Or, comment concevoir que toutes ces considérations puissent être