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convénient. On peut donc révoquer en doute la nécessité de l’une et de l’autre institution, et si elle n’est pas nécessaire, il est certain qu’elle est nuisible. Elle impose en effet un monopole sur les commerçans et les capitalistes, et les assujettit à des charges plus onéreuses que celles qu’ils auraient à supporter, s’ils pouvaient choisir leurs courtiers et leurs agens de change, et traiter avec eux du prix de leurs services.

D’autres considérations militent encore contre cette institution. Il est bien difficile qu’elle ne soit pas Sous l’influence du pouvoir qui la crée et la régit, et cette influence ne doit pas toujours être favorable aux intérêts du commerce et des capitaux. Mais ce n’est pas ici le lieu d’agiter des questions de cette importance ; il me suffit de les avoir fait entrevoir. Le temps et les lumières peuvent seuls amener leur véritable solution.


C


CADASTRE. — C’est un registre public dans lequel sont décrits l’étendue de la totalité ou d’une partie du sol d’un pays, sa division par la propriété privée et publique, et la valeur vénale de ses produits par celle des produits de chaque propriété.

Pendant long-temps le cadastre a été dans les vœux des peuples et dans les vues des gouvernemens.

Les peuples se flattaient d’y trouver une sauvegarde contre l’excès des taxes territoriales ;