Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’état, il faut par conséquent abandonner les instrumens de l’ancienne production, et ce changement seul occasione une perte qui est supportée toute entière par le capital fixe. (Voyez Capital.)

D’un autre côté, le commerce, qui portait les anciens produits aux créanciers de l’état, ruiné par la banqueroute publique, doit changer de direction, de route et de rapports, pour porter les nouveaux produits aux nouveaux consommateurs, et ce changement nécessite un nouvel apprentissage, expose à des tâtonnemens, à des risques, à des perles, et occasione de plus grands frais.

Ce qui arrive au commerce dans le transport des produits au consommateur se répète d’une manière encore plus fâcheuse dans la circulation des valeurs destinées au paiement des produits. On sait que tant que ces produits circulent dans les mains des commerçans, on fait les frais de cette circulation avec des lettres de change et du papier de banque (Voyez Lettres de change et Banques) ; on n’a besoin que de peu de monnaie malgré l’étendue et la complication de la circulation.

Mais ces procédés économiques sont en quelque sorte paralysés par les banqueroutes publiques. Comme on ne sait plus qui elles atteignent, et jusqu’où vont leurs atteintes, on n’accepte plus les lettres de change qu’avec une crainte pré-