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Les inconvéniens des banques de circulation sont de deux sortes : l’un appartient à leur nature, et l’autre à leur direction.

Le premier a lieu toutes les fois que la production dépasse les besoins et les moyens de la consommation, ou lorsque la circulation des produits est arrêtée par les calamités de la guerre et les désordres des révolutions ; ou lorsque des discussions politiques menacent d’entraver les relations des peuples. Dans tous ces cas, les banques de circulation qui ont donné leur papier payable à présentation, pour des échanges ou valeurs du commerce, voient leur papier revenir à l’échange contre la monnaie, tandis qu’elles éprouvent des retards dans le recouvrement des créances du commerce à leur échéance. Si cette crise n’a pas été prévue, si les banques n’ont pas su s’en mettre à couvert par des emprunts directs ou indirects, par des viremens et par toutes les ressources réelles ou fictives de la circulation générale, elles éprouvent des secousses qui les ébranlent jusque dans leur fondement, quand elles n’entraînent pas leur ruine ; ce dernier malheur a de funestes réactions sur le crédit, et le mal s’accroît dé la perte de tout le bien dont on est privé. La disparition du papier des banques de circulation force dé recourir à la monnaie métallique, ce qui augmente les frais de la production du transport des produits de la circulation de leurs équivalens ; les produits renchérissent, leur