Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/100

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

compensation que les banques de dépôt et de circulation opèrent avec le même succès, les uns par des transferts et les autres avec du papier de circulation. Tout porteur de créance du commerce général en reçoit de son débiteur le paiement en transferts sur la banque ou en papier de circulation, et à son tour il transfère ou donne le papier de circulation à ses créanciers, de sorte qu’il n’y a à la fin de débiteurs que ceux qui ne peuvent ni transférer ni donner du papier à leurs créanciers, et qui ne peuvent se libérer qu’en espèces d’or ou d’argent. Mais ce qu’il y a de plus remarquable dans cette liquidation générale, c’est qu’elle se fait pour ainsi dire chaque jour, chaque moment, sans obstacle, sans embarras et sans difficulté ; résultat qui épouvante l’imagination, lors même qu’on ne peut élever aucun doute sur sa certitude. (Voyez Viremens.)

Ainsi se découvrent dans leur vaste étendue les immenses services des banques de circulation, soit qu’elles opèrent la liquidation du commerce local, ou général et universel.

On se tromperait cependant si on se persuadait que les banques de circulation n’ont que des avantages et point d’inconvéniens. Il faut se préserver de cette erreur, et mettre pour ainsi dire les inconvéniens en regard des avantages. La balance des uns et des autres donnera la véritable mesure de ces sortes d’établissemens.