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VANN

1830

ces deux viscères. Van Helmont habitail Vilvorden , ( cessivement Lyon , où il écrivit contre Cardan ; Tou près de Bruxelles. Ses OEuvres , qui renferment louse, où il entra dans un couvent, d’où il sut chassé les idées les plus bizarres, mais aussi quelques vues pour ses meurs infâmes ; Paris, où il fut aumônier profondes, ont été publiées par son ols , sous le du maréchal deBussompierre. Il retourna en 1617 à ilre d’Orlus medicinæ , etc. , Amsterdam , 1648 , Toulouse , et y fut chargé de l’éducation des enfants in - 4 . On y remarque un traité De magnetica vulne- du premier président ; mais s’étant, par quelques rum curatione (1621), où il paraît avoir connu les paroles indiscrètes , rendu suspect au procureur fails dont on attribue la 1re découverte à Mesmer. général, il fut déféré à la cour comme alhée , et VAN HELMONT ( Franç.-Mercure ), fils du précé- condamné à être brûlé. Il subit le supplice avec dent, né en 1618, mort en 1699, partagea le goût courage, à Toulouse, en 1619, prolestant de son in de son père pour les sciences occultes, mena une nocence, et exposant lui-même à ses juges les plus vie errante , s’enrôla dans une troupe de Bohémiens fortes preuves de l’existence de Dieu. Ses écrits pour connaître leur langue, et parcourut avec eux sont : Amphitheatrum providentiæ d vino-magicum ... une partie de l’Europe. Il croyait posséder la pa- adversus philosophos, atheos, etc., Lyon , 1615 ; De nacée universelle et la pierre philosophale, et pré- admirandis naturæ regince deæque mortalium ar tendait avoir trouvé la langue primitive . Il a laissé, canis, Paris, 1616, en 60 dialogues , dédié au maré entre autres écrits bizarres : Principia philosophice chal de Bassompierre. Cet écrit, où il parait vouloir antiquissimæ el recentissimæ , Amsterdam , 1690 . tout expliquer par les seules forces de la nature , VAN HOOFFT (P. -Cornélius), bistorien et poète fournit des armes contre lui . La Vie de Vanini a hollandais , né en 1581 à Amsterdam , mort à été écrite en français par Durand, Rotterdam , 1717 ; La Haye en 1647 , est un des écrivains qui ont le en lalin , par F. Arpe ( sous le titre d’Apologia ), plus puissamment concouru aux progrès de la lit- 1712, et en allemand, par W. D. F. , Leipsick, 1800. iérature hollandaise. Sans ambition, il se contenla Vanini prit dans plusieurs de ses écriis les faus toute sa vie de sa place de drossarl (magistrat civil ) prénoms deJulio Cesare. à Muiden ( près d’Amsterdam ). Il fut l’ami de Gro- VAN KESSEL , famille d’artistes flamands. On tius. Ses principaux ouvrages sont : la Vie de Henri- connaît surtout : Jean Van Kessel, né à Anvers en le -Grand, roi de France cl de Navarre,Amsterdam , 1020 , qui imita avec succès Breughel de Velours , 1627 , in-fol . ; Histoire de Hollande, en 27 livres, et réussit dans les tableaux de fleurs, de fruits et 1677 , in - fol. ; Traduction de Tacile , 1684 , in -fol. ; d’oiseaux ; - Ferdinand Van Kessel, fils de Jean , né plusieurs pièces de théatre, telles que : Granida, vers 1660 à Anvers, qui excella dans le genre de son drame (1002) ; Gérard de Velsen , tragédie ; Bato, père, ainsi que dans le paysage , et fui peintre du tragédie ( 1628 ) ;des Poésiesdiverses, 1636, in -12, etc. roi de Pologne Jean Sobieski ; Jean Van Kessel, VAN HUYSUM (Jean ), peintre de fleurs et de neveu de Ferdinand, qui imita Téniers avec succès. fruits , né à Amsterdam en 1682 , mort en 1749,111 vint exercer son talent à Paris : il s’y enrichit, a laissé un grand nonibre de tableaux fort recher- mais il n’en mourut pas moins dans la misère par chés. Il travaillait en secret, ne voulant pas que l’on l’effet de son inconduite ; - Théodore Van Kessel, connût les procédés qu’il employait pour préparer habile graveur, qui grava surtout d’après Rubens, le ses couleurs et pour donner à ses fleurs ce coloris, ce Guide, le Tilien, Carrache, Viane. velouté , cette fraicheur qui rivalisent avec la nature. VAN LAAR , peintre, Voy. BAMBOCHE . VANIERE (le P , Jacq .), jésuite, né en 1664 près VANLOO (J.-B.) , peintre célèbre , né en 1684 à de Béziers, mort en 1739 , enseigna l’humanité et Aix , fils et petil-fils de peintres hollandais assez la rhétorique dans divers colléges de son ordre en habiles , fut élève de son père, s’établit à Toulon . province , et fnit par sefixer à Toulouse . Il üt , en ensuite à Nice , visita l’Italie, et séjourna à Rome 1730 , un voyage à Paris, où il fut traité avec les aux frais du prince de Carignan , puis vint à Paris plus grands honneurs. Vanière est surtout connu près de ce protecteur éclairé. Grâce à l’appui du comme počte latin ; on lui doit un poème charmant, prince et à son talent, il fut bientôt universellement le Prædium rusticum, en 16 livres, où il chante les connu . Il entra en 1131 à l’Académie, devint pro travaux et les plaisirs de la campagne. Dans ce sesseur-adjoint en 1733, et professeur litulaire en poème, il s’est rapproché de l’auteur des Géorgiques 1737. Il eut aussi le plus grand succès en Angle autant que le pouvait un moderne. Publié pour la terre, où il demeura 4 ans. Vanloo mourut en jre fois à Paris (1710), en 10 chants, le Prædium 1745. Il s’exerça surtout dans le portrait, et y réussit rusticum n’a paru complet qu’en 1730. Il a été trad. parfaitement. Il laissa 2 fils, L.-Michel et Ch .. en français par Berland d’Halouvry, 1756 , 2 vol . Amédée-Philippe, qui ont eu aussi dela réputatior . in- 12 , et par Ant. Le Camus, 1755-56 . On a encore VANLOO (Carle ), frère de J.- Baptiste, né à Nice en du P. Vanière des Opuscula (1730) , qui renferment 1705, mort en 1765, suivit J.- Baptiste à Rome et à des poésics fugitives,et un Dictionarium poeticum Paris, fut son collaborateur pour quelques tableaux, (Lyon , 1710 ), espèce de Gradus ad Parnassum . alla derechef éludier à Rome, el, après avoir eré VANIKORO, groupe d’iles de l’Océanie, par 11o cuté de beaux morceaux tant en celle ville qu’à 4 lat. S. , 1646 32’ long. E. , se compose de 2 îles, Turin , revint à Paris , où il obtint un fauteuil à Vanikoro ou la Recherche (la plus grande) et Tevaï l’Académie, le titre de 1er peintre du roi , la diree vu Anherst. Ces îles ont été découvertes par La Pé- tion de l’école de peinture. Trop vanté de son vivant, rouse, qui y trouva la mort avec tout son équipa- trop déprécié depuis, Carle Vanloo ful certainement ge . Après avoir été l’objet d’une longue et inutile un des peintres les plus distingués de son époque. recherche, elles ont été revues en 1827 par l’Anglais Su facilité élait extrême. On vante surtout son Enée Dillon , qui y trouva un grand nombre de débris ap- portant Anchise et son Saint- Esprit présidan a partenant au vaisseau de La Pérouse. M. Dumont l’union dela Vierge et de saint Joseph, d’Urville les visita l’année suivante , et y éleva un VANNES , Veneti et Dariorigum en latin , Guenet petit monument à la mémoire de l’inforluné navi- en bas -breton , ch.-J. dudép du Morbihan , près du galeur et de ses compagnons.

golfe du Morbihan, à 420 kil. O. de Paris ; 11,623

VANINI (Lucilio), philosophe, né en 1585 à Tau - hab. Evêché, pelit port sur le Morbihan. Château de rozano (Terre d’Otrante) , éiudia la philosophie , la l’Hermine, ancienne résidence des ducs de Brela médecine, l’astronomie , la théologie , et reçut les gne. Cathédrale (avec un monument élevé à la mé ordres. Il voyagea beaucoup , visita Naples et I’lla - moire des victimes de Quiberon) ; église de Saint lie, la France, l’Allemagne, les Pays- Bas, Genève, Paterne , cours , quais , promenades. Ecole royale l’Angleterre, répandant en secret, dit-on, des doc- de navigation , société polymathique, société d’agri Irines impies, se fixa enfin en France, et habila suc- culture, chantiers de construction , dentelles. Pôclie 9

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