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enfin loute à Dieu, elle concentra son ardeur sur la côte du golfe Maliaque, fermait l’entrée de la Grèce reformation de son ordre, établit en 1562 à Avila une proprement dite du côté de la Thessalie. Il est célé maison-modèle pour les Carmélites, et réforma 16 bre par l’héroïque défense de Léonidas et de ses 300 autres couvents de femmes (1566-82), tandis qu’ins- Sparliales, en 480 av . J.-C., et par la défaite d’An piré par elle, saint Jean de la Croix réformait les liochus- le-Grand, qui y fut batiu par les Romains Carmes. Elle mourut en 1582 au couvent d’Albe l’an 191 av. J.-C. Sa longneur est de 7 kil, ensi après un long ravissement, et fut canonisée en 1621 ron, sa largeur du temps des Grecs n’était que de parGrégoire XV. Ses ( Euvres, écrites en espagnol et 50 à 60 mètres ; elle a presque doublé depuis par la publiées à Bruxelles, 1675, 2 vol. in -fol., consistent retraile de la mer et par des dépôts d’alluvion. Ce en lettres, statuts, histoires, traités ascétiques et poé- passage est inexpugnable quand on possède les sies. Ces dernières lui ont valu un rang parmi les hauteurs environnantes. poëtes classiques du xvie siècle. L’Histoire de sa vie THERMUS, ville de la Grèce ancienne , capitale et l’Histoire des maisons de sa réforme sont l’une et de l’Etolie , non loin du mont Panætolios ; c’est là l’autre, mais surtout la première, des morceaux très qu’avaient lieu lesdiètes générales de l’Etolie. intéressants. Son Chemin de la perfection, son Chå- THERMUTIAQUE (branche), bras du Nil, ainsi leau de l’âme, ses Pensées sur l’amour de Dieu , sont nommée d’une ville de Thermutis, placée sur ses remarquables par l’ardeur du sentiment autant que bords, sorlait de la branche Athribitique, un peu au par l’élévation du style. Ses écrils sont lus et relus dessus d’Athribis, et rejoignait la branche Agatho par les personnes qui , dans la piété, portent un peu dæmon entre Naucratis au N.etAndropolis au S. E. d’exaltation . Ses principaux traités ont été traduits en THEROIGNE DE MERICOURT , alle d’un culti français par Arnauld d’Andilly ( 1629) et par l’abbé vateur du pays de Liége, vint à Paris où ellemena Chanut (1681 ). Ses Lettresont également été traduites une vie fort dissipée, se jeta, au moment de la ré ( 1661-1698). L’Eglise célèbre sa fête le 15 octobre. volution , dans le parti exalté, pérora dans les clubs, THÉRÈSE (MARIE-), impératrice. Voy. MARIE . acquit de l’influence sur le peuple, et ne s’en servit THERESIENSTADT, ville de Hongrie (Bacs), à 42 que pour pousser à de cruels excès.Elle finit partom kil . S. O. de Debreczin : 25,000 hab . Ch .- 1. de cercle. ber en démence et mourut à la Salpetrière en 1811. THERMA, premier nom de THESSALONIQUE .

THERON, tyran d’Agrigente au vo siècle av. J.-C.,

THERMAIQUE (golfe ), Thermaïcus sinus, sur les natifde Béotic, mort vers 470 av. J.-C., avait épousé côles de la Macédoine, est auj, le golfe de SALONIKI, une fille de Gélon , tyran de Sicile. Il remporta plu THERMÆ HIMERENSES, auj. Termini, ville de sieurs victoires aux jeux olympiques, et füt chanté Sicile , sur la côte N., à l’E . et près d’Himère , à par Pindare, son compatriote. laquelle elle succéda. Voy. HIMÈRE et TERMINI .

THEROUANNE, Taruenna, ville du dép. du Pas

THERME SELINUNTINÆ , auj. Sciacca , ville de de-Calais, sur la Lys, à 11 kil. S. de Saint-Omer ; Sicile , sur la côte mérid ., au S. O. de Sélinonte . 800 hab. Plus grande jadis, et litre de comté. Prise THERMEH, l’anc. Thermodon , riv. de la Turquie par les Anglais (1380 et 1513), rendue à la France d’Asie , tombe dans la mer Noire par 34 ° 44’ long. (1527 ;, reprise et démolie par Charles-Quint (1553). E. Cours , 200 kil . - Sur ses bords, est une ville de THERSANDRE, tils de Polynice, et l’un des Epi même nom ( l’anc. Themyscire).

gones, revint quelques années après la mort de son

THERMES, c. -à-d . bains chauds, nom de plu- père mellre le siége devant Thèbes , prit cette ville sieurs villes anciennes (Voy .THERMÆ ), et d’un grand et se plaça sur le trône. Ilalla au siége de Troie nombre de monuments qui pour la plupart portent et fut iué en Mysie par Téléphe. le nom des empereurs romains qui les avaient fait THERSITE , Thersites, le plus laid, le plus lâche construire ( Thermes de Néron, de Titus, de Do- et le plus satirique des Grecs qui vinrent au siége milien , de Caracalla, d’Antonin, de Dioclélien , etc. , de Troie, courait après le renom de bouffon, et dans qui tous étaient à Rome) . On voit encore à Paris , ses sarcasmes, souvent aussi justes que piquants, ne rue de la Harpe, les restes des Thermes de Julien . ménageait ni Agamemnon , ni les autres chess. THERMES (Paule DE LA BARTHE, seigneur de) , Achille l’assomma d’un coup de poing, parce qu’il maréchal de France, né en 1482, servit avec dis- s’était moqué des larmes que versait le héros à la tinction sous François I et ses successeurs, se si- vue de Penthésilée morte, gnala surtout en Piémont et contribua à la victoire THESEE, Theseus, héros athénien , devait le jour, de Cérisoles, s’empara du marquisat de Saluces dit-on, au commerce furtif du roi d’Athènes Egée, ( 1547 ) , lit déposer les armes au pape Jules III, sou- avec Ethra. Il fut élevé secrètement par son aïeul mit presque toute la Corse ( 1554), prit Calais, Dun- maternel Pitthée. Devenu grand, ilse rendit à Athè kerque , et reçut en récompense le bâlon de maré- nes pour se faire reconnaitre de son père, rencon chal. Il fut battu et pris à Gravelinespar le comte tra dans sa route plusieurs monstres dont il déli d’Egmont et mourut en disgrâce ( 1562) .

vra la terre : Sinnis, Scyron , Cercyon, Procrusle, el

THERMIA (île) , jadis Cythnos, une des Cyclades se présenta enfin à Egée, qui d’abord ,à l’instigation septentrionales, dans l’étatde Grèce, au S. E. de l’ile desa femme Médée, voulut l’empoisonner,mais Zia : 20 kil , sur 8 ; 6,000 hab. Ch.-l., Thermia (4,000 qui l’ayant bientôt reconnu à l’épée qu’il portait, hab.) , évêché. Coton, vin ; abeilles, vers à soie ;eaux renversa la coupe fatale et le garda près de lui. T’hé thermales quiont fait donner à l’île son nom actuel). sée mit on à la guerre civile qui désolait Athènes, THERMIDOR (NEUF) AN II , 27 juillet 1794. Dans en mettant à mort les Pallantides qui disputaient cette journée, Robespierre est décrété d’accusation le trône à Egée, tua le taureau de Marathon, puis par la Convention, sur la proposition de Tallien, et alla en Crète, où il extermina le Minotaure , et dé arrêté à l’Hôtel-de-Ville. Il fut exécuté le lendemain livra ainsi Athènes du tribut honteux qu’elle payait à avec 22 de ses partisans, entre autres : Couthon, ce monstre (Voy. MINOTAURE).Mais ayant oublié en Saint- Just , Henriot, Robespierre jeune, etc.

revenant de mettre à son vaisseau des voiles blan

THERMIDORIENS, partisans de la révolution du ches en signe de victoire, il causa la mort de son 9 thermidor an 11 .

père qui, persuadé qu’il avait succombé , se jela de

THERMODON , auj. Thermeh, petite riv. de Pont, désespoir dans la mer. Devenu roi, Thésée fondit coulait du S. au N. , baignant les plaines ou cam- en une seule nation les diverses tribus ou classes de paient les Amazones, traversait Themiscyre, leur l’Atlique, agrandit Athènes, qui prit dès lors le rang capitale, puis seperdait dans le Pont-Euxin.

de capitale , institua les Panathénées, élablit dans

THERMOPYLÈS, Thermopylæ , auj. Lycostomos l’Attique un gouvernement presque républicain, el ou Bouche du Loup, défilé de la Grèce, dans la Lo- même, dil - on, abdiqua la royanté. Ces travaux ne cride épicnémidienne, formépar le mont OEta et la l’empêchèrent pas de prendre part à la classe du