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RACI

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RADA

Mémoires pour la vie de Malherbe, et a composé des sura une pension , le it trésorier de la généralité Bergeries, recueil d’idylles qui eni de la vogue ; des de Moulins el gentilhomme ordinaire ; il l’admettait odes sacrées, lirées des psaumes ;des poésiesdiverses, même dans sa familiarité. Mais un Mémoire sur la etc. ; elles sont en général très faibles. On a publié misère du peuple, que Racine avait rédigé à la sol les (Euvres de Racan, Paris, 1724 .

licitation de Mine de Maintenon (1697) , étant lombé

RACCA ou REHA , jadis Nicephorium , ville de entre les mains du roi, ce prince s’en offensa, ct adressa la Turquie d’Asie (Diarbekir), à 160 kil.S. d’Or- au poëte des paroles dures qui lui portèrent un coup fa , au confluent du Belès ei de l’Euphrate . - fatal ; une maladie dont il souffrait depuis longtemps Fondée par Alexandre, sous le nom de Nicephorium . (un abcès au foie) s’aggrava ; il ne ft plus que languir Ruines d’un palais d’Haroun -al-Raschid .

et mourut ? ans après. Il avait été reçu à l’Académie

RACHEL , 2e fille de Laban , inspira de l’amour Française dès 1673. Racine n’égale peut-être pas à Jacob , son cousin , qui , pour l’obtenir , consentit Corneille en vigueur, en génie , mais il le surpasse à se mettre pendant 7 ans au service de son oncle. en sensibilité , en souplesse , en élégance : il n’offre Au bout de ce temps, Laban , usant de ruse, sub- point de disparate comme son émnule ; son style est stitua à Rachel Lia , sa fille aînée, et Jacob fut obligé la perfection même. Outre ses tragédies, on a de de servir encore 7 autres années pour obtenir la lui quelques odes, quelques épigrammes, des canti main de celle qu’il aimait . Rachel demeura 6 ans ques spirituels, composés pour Saint- Cyr (1694). stérile. Elle eut ensuite un Bls, nommé Joseph, et, Par un rare privilége, Racine écrivait en prose pres 16 ans après, mit au monde un le fils, Benjamin, que aussi bien qu’en vers ; il avait , en sa qualité le plus jeune des enfants de Jacoh.

d’historiographe , écrit une Histoire du règne de

ŘACHGOUN ( ile), petite île de l’Algérie, sur Louis XIV qui était fort avancée an momeni de sa la partie occident. de la côte , en face de l’embou- mort ; elle a péri dans un incendie (1726 ) ; on n’en churede la Tafna,par3° 50’ long. 0.

a conservé qu’un fragmentimportant (Campagne de

RACHIMBOURGS. On nommait ainsi chez les 1672 à 1678 ). On a encore de lui : l’Abrégé de l’his Francs les hommes libres qui avaient le droit d’as- loire de Port-Royal , 1693 : des Discours académi sister aux plaids pour délibérer sur les affaires gé- ques (dont l’un renferme l’Eloye de P. Corneille ), nérales et rendre la justice.

et des Lettres pleines de naturel. Les éditions de ses

RACHOTIS, quartier d’Alexandrie d’Egypte. Voy . OEuvres sont innombrables : une des plus coinplè ALEXANDRIE .

tes et des plus estimées est celle de M. Aimé Mar

RACINE (Jean ), l’un des plus grands poëtes tra- tin, avec les notes des commentateurs, 1820, 6 vol. giques de la France, né en 1639 à la Ferté -Milon , in-8, et 1825 , 7 vol . in - 8. Parmi les éditions de mort en 1699 , avait pour père un contrôleur du luxe, on admire celles de Didot, 1801-1805, 3 vol . grenier à sel de celte ville. Élevé à Port -Royal, il in -fol., el de Bodoni, Parme, 1813 , 3 vol. in - fol. Le y puisa le goût de la littérature classique. Il se fit Théâtre de Racine a été commenté par Luneau do connaitre dès l’âge de vingt ans, et s’allira les bon - Boisgermain , Laharpe, Geoffroy ; on doit à M. Fon nes grâces de la cour par une ode qu’il composa tanier des Études sur Racine. pour le mariage de Louis XIV ( la Nymphe de la RACINE

(

Louis) , poële didactique, fils du précé

Seine ). Il eut le bonheur de se lier dès sa jeunesse dent, né à Paris en 1692, inort en 1763 , se sentit avec Molière et Boileau , qui le conseillèrent utile- de bonne heure entrainé vers la poésie. Il se fit ment. Se vouant à la carrière dramatique, il débuta recevoir avocat pour obéir au veu de sa famille, par une tragédie de Théagène et Chariclée , essai alla passer trois ans à l’Oratoire , où il composa le fort imparfait encore,que Molière lui fit supprimer ; poëme de la Grâce ; accepta en 1722 une place fit jouer en 1664 la Thebaide, en 1665 Alexandre , d’inspecieur des fermes, mais s’en démil vers 1750 et révéla tout son talent dans Andromaque (1667), qui pour se fixer à Paris. Ayant perdu en 1755 un fils eul un grand succos, mais qui éveilla l’envie . Ra- unique , qui périt à Cadix par l’effet du trenible cine se délassa du genre tragique par la spirituelle ment de terre qui renversa Lisbonne, il renonça au comédie des Plaideurs ( 1668) , imitée des Guêpes monde pour ne s’occuper que d’exercices de piété. d’Aristophane ; depuis, ’ il se consacra tout entier On a de lui , outre la Grace (1722), la Religion à la tragédie, et donna successivement : Britannicus ( 1742) , poèmed’un genre froid , mais qui offre de (1669), Bérénice (1670) : il y mettait en scène, sous grandes beautés , et qui est justement devenu clas des noms antiques, la séparation de Louis XIV etde sique, des odes sacrées , des poésies diverses , des Henrielle d’Angleterre, qui s’aimaient : Bajazet Réflexions sur la poésie, des Remarques sur les trayé (1672) : Mithridale ( 1673) , Iphigénie (1674), etentin dies de J. Racine, avec un Traile de la poésie dra Phèdre (1677) . Il eut la douleur de voir simer cette matique ( 1752) , des Mémoires sur la vie de J. Ra adınirable piéce par une cabale à la tête de la- cine , une traduction en prose du Paradis perdu de quelle élaient le duc de Nevers et la duchesse de Milton ( 1755 ). L’édilion la plus complèle de ses Bouillon , et dont Mme Deshoulières eut le tort de Euvres est due à Lenormant, 1808 , 6 vol. in-8 . faire partie ; on lui opposa la Phèdre de Pradon qui RACINE ( l’abbé Bonaventure ) , né en 1708 à triompha un moment. Froissé par ce traitement Chauny, près de Laon , mort en 1745 , fut prin inique, Racine renonça au théâtre,quoiqu’iln’eûten- cipal du collége de Rabastens ( diocèse d’Alby), fut core que 38

que son génie fût dans toute sa forcé de quitter ces fonctions à cause de son alla force ; il était d’ailleurs confirmé dans celte résolu- chement à la secte des Jansénistes , se signala parmi tion par des motifs religieux . ll se maria en les appelants, el oblint un bénéfice deCaylus, évêque 1677, fut nommé la même année historiographe du d’Auxerre. On a de lui un Abrégé de l’histoire ec roi , el ne voulut plus s’occuper que du soin de sa clésiastique, 1748-56 , 13 vol.in -12, ouvrage instruc famille et des devoirs de sa charge. Cependant il tif, inais partial, et tout en faveur des Jansenistes. consentit , à la prière de Mme de Maintenon , et RACLE (Léonard),architecte, né à Dijon en 1730, après un silence de douze ans , à traiter des sujets mort en 1791 , fut architecte de Voltaire à Ferney, sacrés , et composa Esther (1689) et Athalie (1691) , trouva l’enduit dit argile-marbre, el fit sur le canal de qui furent jouées à Saint-Cyr par les demoiselles de Pont-de -Vaux, dont il dirigeait les travaux, un pont la maison royale. La première de ces tragédies eut de fer, le premier qu’ait vu la France. du succès , mais la seconde , livrée au public par RACONĪGI, Raconis en français, ville des Etats l’impression, fut entièremeni méconnue, et Racine, sardes (Coni) , sur la Maira, à 35 kil . N. de Coni ; découragé par cette nouvelle injustice , cessa défini- 12,000 hab. Vers à soie, étoffes de soie, moulins,et tivement de travailler pour la scène. Louis XIV ne s’en RADAGAISE, Radegast, chef de Germains, fon plut pas moins à le combler de faveurs ; il lui is dit avec 200,000 hommes sur l’Italie, dévasta le nord .

ans, et