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RABE

1476 C

RACA

RABASTENS , ch.-I. de cant. (Tarn ), à 36 kil . I cine dans celle ville. Chargé par la faculté de solli S. O. d’Alby ; 5,677hab. Couvertures, vins estimés. citer du chancelier Duprat lerétablissement de quel RABASTENS , ch .-1. de cant. (Hautes-Pyrénées) , aques-uns de ses privileges , il réussit dans cette né 17 kil . N. E. de Tarbes ; 1,400 hab. Jadis ville forte. gociation , et la facultéreconnaissante décida qu’en RABAT , ARBATE OU NOUVEAU -SALE , ville mémoire de ce service, tout médecin qui prendrait de l’état de Maroc (Fez), à l’embouchure de la Bou- ses degrés se revêtirail, en passant sa thèse , de la regreb, vis-à - vis de Vieux-Salé, par 9° 3’ long. 0. , robe de Rabelais. Il suivit en Italie le cardinal Du 34 ° 5’ lat. N. ; 25,000 hab. Grand château ; mur Bellay, ambassadeur à Rome , avec lequel il s’élait flanqué de tours ; 3 forts.

lié au collége . Pendant son séjour à Rome, il n’épar

RÁBAUT (Paul) , pasteurà Nimes, né à Bédarrieux gna dans ses railleries ni le sacré collége, ni le pape en 1718 , mort en 1795, montra un zèle et un cou- lui-même. A son relour en France , il obtint une rage sans bornes pour ses coréligionnaires. Dans prébende à l’abbaye de Saint- Maur , et fut en outre un moment où sa iele était à prix, il alla présenter nommé en 1545 curé de Meudon . Il mourut à Paris un mémoire en leur faveur à un chef militaire , en 1553 , à 70 ans. Rabelais était de l’humeur la le marquis de Paulmy, en se nommant ; le marquis plus gaie et la plus bouffonne : on raconte de lui remit le mémoire au roi, et obtint l’adoucissement mille anecdotes plaisantes , qui du reste peuvent des mesures prises contre les réformés.

n’être que des inventions. On a de Rabelais quel

RABAUT -SAINT-ÉTIENNE (J.-Paul) , fils du précédent, ques ouvrages sérieux, tels que des éditions de divers né à Nimes en 1743 , mort en 1793 , fut comme son traités d’Hipocrate et de Galien, une Topographie père ministre protestant ; il adopla les principes de l’ancienne Rome (publiée par Marliani), etc. ; mais de la révolution , fut nommé membre de l’Assem- ces travaux n’auraient pas sauvé son nom de l’oubli, blée Constituante, et s’y fit remarquer par son talent s’il n’eût été l’auteur de la célèbre histoire de Gara oratoire. A la Convention , il combattit la mise en gantua el Pantayruel. C’est un roman satirique qui jugement de Louis XVI , et vola pour l’appel au est rempli de folie, d’extravagances , de quolibels , peuple , la détention provisoire , Je sursis, fut mem- de mots barbares et forgés à plaisir, de passages in bre de la commission girondine qui surveillait les intelligibles ; mais quien même temps est plein d’ori actes du tribunal révolutionnaire , se vit enveloppé ginalité, de bon sens, d’esprit, et même d’érudition ; dans la proscription de son parti,et porta sa tête sur il offre d’utiles leçons, des allusions piquantes et de l’échafaud ( 1793 ). On lui doit : Précis de l’his- sévères censures : les moines et le clergé y sont sur toire de la révolution française, 1791 , sort estimé, tout fort mal trailés. Aussi ce livre a -t-il trouvé à continué par Lacretelle jeune ; Liltres à Bailly sur la fois des adınjrateurs enthousiastes et de sévères l’histoire primitive de la Grèce, Poris, 1787, in - 8. détracteurs . On s’est donné beaucoup de peine pour RABAUT -POMMIER (Jacq .-Ant.), frère du précédent, saisir le véritable sens de cet ouvrage , dans lequel né en 1744 , mort en 1808 , était aussi ministre ; il la plupart des commentateurs ont vu une allégorie siégea à la Convention se plaignit de la tyrannie continuelle ; il est plus probable que le fond et le de Montagne, et fut des 73 députés incarcérés par cadre sont lout d’ima ination , et que les allusions Robespierre et que délivra sa mort. Exilé comine ne se trouvent que dans quelques détails. Au reste, régicide en 1815, il revint 2 ans après. Il semble les commentateurs croient que Gargantua est Fran certain que, dès 1784 , il connaissait la vaccine, mais çois ! ; Grand Gousier, Louis XII ; Pantagruel , il n’en donna communication qu’à peu de monde. Henri II ; Picrochole , Maximilien Sforze ; Garga RABAUT -DUPUIS, frère des deux précédents , né- melle, Anne de Bretagne ; la Grande Jument , Diane gociant à Nîmes , fut proscrit comme fédéraliste , de Poitiers ; Panurge , le cardinal de Lorraine. Le siégea au Conseildes Anciens (1797), au Corps Lé- roman de Rabelais se compose de 5 livres, qui pa gislatif (1799), le présida en 1802 (quand fut voté rurent séparément depuis 1533 jusqu’en 1564 (plu le consulat à vie ) , et mourut en 1808 .

sieurs années après la mort de l’auteur) . Il en a été

RABBAH, bourg de Syrie (Damas), à l’E. de la fait un grand nombre d’éditions , la plupart avec mer Morte, et à 100 kil. S. È. de Jérusalem , sur commentaires. Les principales sont celle d’Amster l’emplacementde Rabbath-Moab,capit. des Moabites. dam , 1711 et 1741, avec remarques historiques et RÁBBATH -AMMON, auj. Ammon, capit. des Am- critiques de Leduchat,5 vol . in-8, et celle qu’ont pu monites , à l’E . du Jourdain , et près des sources bliée MM . Esmangart et E. Johanneau , 1823-26 de l’Ammon , fut prise par Joab. Elle fut dans la 9 vol. in -8, avec les remarques de Leduchat, Ber suite nommée Philadelphie par Ptolémée Phila- nier, Le Molleux, Vollaire, Ginguené, etc. M. De delphe. Voy . AMMON et AMMONITES .

l’Aulnay en a publié en 1823, chez Didot, une édi

RABBATH -MOAB, auj . Rabbah, capit. des Moabiles, lion en 3 vol . in -8. L’abbé Marsy a donné un Ra sur l’Arnon . Voy. RABBAH .

belais moderne, 1752, dans lequel le français de

RABBE (Alphonse ), né en 1786 à Riez (Basses- Rabelais est rajeuni. Alpes ), mort à Paris en 1830 , entra dans l’admi- RABENER ( Théoph .-Guill. ), poëte et moraliste nistration de l’armée d’Espagne sous l’empire , allemand , né aux environs de Leipsick en 1714 , puis exerça la profession d’avocat à Aix , se signala mort en 1771 , exerça diverses fonctions dans les sous la restauration comme libéral, et fut plusieurs finances. On a de luides Lettres satiriques, des poé fois emprisonné. Il fut un des rédacteurs du Cour- sies , elc. (Leipsick, 1777, 6 vol . in -8). rier , travailla dans l’Album et dans les Tablelles RABIRIUS (C.) , chevalier romain . Mis en cause universelles, et publia : Résumé de l’histoire de Rus- par Labienus commeayant assassiné le tribun Sa sie, - du Portugal, - de l’Espagne ; Hist. d’Alexan- turninus, il futdéfendu par Cicéron el acquitté . Nous dre 1, emp. de Russie, 1826. Ilcommença la Biogra- avons encore le discours de Cicéron pro Rabirio. phie universelle et portative des contemporains, 1829. RABUTIN (BUSSI-). Voy. BUSSI . RABBIN (c. -à -d. maitre ), docteur de la loi chez RACALMUTO, ville de Sicile, à 20 kil. N. E. de les Juifs modernes ; ce nom s’étendait ancienne- Girgenti ; 7,000 hab. Sel, soufre, mercure , plâtre. ment à tous ceux qui étaient habiles ou illustres RACAN ( Honorat DE BUEIL , marquis de) , poete, dans toute espèce de science ou de profession . né en 1589 à la Roche-Racan en Touraine , mort RABBINITES. Voy. TALMUDISTES.

en 1670, était fils d’un maréchal-de- camp, fut page

RABELAIS (François), célèbre écrivain français, de Henri IV, puis militaire ,quilta le servire avec le né en 1483 à Chinon , élaitfils d’un apothicaire. Ji sul grade de maréchal-de-camp, et se livra aux lettres, quelque temps moine, puis, s’accommodant peu de Il n’avait pas appris le latin, et tirait vanité de son celle vie, il jeta le froc, se mit à courir le monde,re ignorance sous ce rapport. Ji brigua pourtant le litre fit recevoir docleur à Montpellier, et exerça la méde-d’académicien , et il l’oblint en 1635. Il a laissé des 3

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