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QUIN

QUIMPER OU QUIMPER -CORENTIN , v.marilime Mlle de Seine , semme du premier , morte en 1759 . de France, ch .-1.du dép .du Finisterre, à53 kil . S. E. joua les premiers rôles tragiques et comiques : elle de Brest, à 624 kil. O. de Paris , au confluent de excellait surtout dans celui de Didon ; — 40 J. -Fran l’Odet et de la Steyr et près de l’Océan ; 9,715 hab . coise Quinault, sæur d’Abraham , célèbre surtout Port petit, mais commode. Evêché ; tribunal de 1re comme soubrette, joignait au talent comique beau instance ; collége communal. Importation de vins , coup d’esprit, de goût, et fut intimeamie de d’A fers, planches ; entrepôt de sel, blés, cire ,miel, loile lembert, de d’Argenson et de Duclos. Elle quilla le de lin et de chanvre ; chevaux, beurre, suif, sardines ; théàtre en 1741, el mourut en 1783. poissons secs et salés ; pêche de sardines ; construc- QUINCY, Bourg du dép. de Seine-et-Marne, à 6 tion de navires marchands. – Ville fort ancienne, se kil. S. de Meaux : 2,050’ hab . Carrières. nommait Corisopitum au moyen âge ; elle fut ensuite QUINETTE ( Nic.-Maric) , de Soissons, était , en appelée Quimper-Odet, et enfin , Quimper -Coren- 1789, procureur ou nolaire à Soissons. Il fit partie tin, du nom deson premier évêque. Souvent assiégée de l’Assemblée législative, de la Convention, vola par les Anglais. Charles de Blois y exerça, en 1345, la mort du roi , fut un des quatre commissaires lesplus affreuses cruautés. Après la mortde Henri III, chargés de l’arrestation de Dumouricz, qui furent Quimper prit parti pour le duc de Mercæur ; elle se livrés à l’Autriche par ce général el échangés contra soumit à Henri IV en 1595. - L’arr. de Quimper Madame en 1795 , devint membre des Cinq-Cenis a 9 cant. (Briec, Concarneau, Douarnenez, Foues- (1796 ), ministre de l’intérieur (1799 ;, prérei de la nani, Plougastel , Pontcroix, Pont-l’Abbé, Quimper, Somine (1800), conseiller d’état el directeur général et Rosporden ), 62 comm . et 106,080 hab .

de la complabilité des communes et des hospices ,

QUIMPERLE , jadis Quimper - Elle, ch.-l. d’arr. adhéra en 1814 à la déchéance de Napoléon, devint (Finisterre), à 44 kil. S. E. de Quimper ; au con- pair dans les Cent-Jours, 1lt parlic du gouvernement quent de l’Isolle et de l’Ellé ; 5,541 hab. Port. Com- provisoire de 1815. fut banni commerégicide relaps, merce de vins, sels, bois de construction , merrains, et mourut à Bruxelles en 18 ? 1 . cidre, beurre, grains, sardines. – Ville jadis forte : QUINGEY, ch.-I. de cant. ( Doubs), sur la Loue , prise sur les Anglais par Olivier de Clisson en 1373, à 18 kil . S. O. de Besançon : 900 hab. Forges,mar sur Merceur par les troupes de Henri IV ( 1595 ) ; tinet, trélleries. Ville forte al moyen âge. Patrie démantelée en 1680.

du pape Calixte II .

QUINAULT (Phil.), poëte lyrique français, né à QUINI-SEXTE , concile tenu à Constantinople en Paris en 1635, était fils d’un boulanger. Il fut pro- 692 et dans lequel les constitutions apostoliques fu légé dans sa jeunesse par Tristan-l’Ermite, qui lui rent rejelées. On l’appela Quini-Serie, parce qu’il inspira le goût de la poésie, et il donna , dès l’âge suppléa par ses canons au se concile (quinus) ei au de 18 ans, la comédie des Rivalesqui eut du succès. 6e (sextus), qui n’en avaient poinilaissé : on le nomme Voulant se faire un état, il travailla chez un avocat, aussi in irullo. parce qu’il se lint sous le dôme im devint lui-même avocat au parlement, et acheta en périal (trullus). suite une charge d’auditeur en la chambre des QUINONEZ (Fr. DE ) , cardinal espagnol , né vers comptes, puis de valet de chambre du roi. Il n’en 1485, inort en isio, fils d’un com !e de Luna, enir : cullivait pas moins les lettres, et donnait chaque chez les Cordeliers,devint général de l’ordre en 1522. année une nouvelle pièce , soit comédie, soit tra- puis évêque deCoria (1539), elde Palestrine (1540 ), gédie. Celles qui eurent le plus de succès furent : obtint de Charles -Quint la délivrance du pape Clé l’Amanı indiscret (1654), la Mère coquette (1665),co- ment VII , el mcurul à Veruli en 1540. Son Brevia médies ; Agrippa, ou le Faur Tiberinus (1661), As- rium romanum ( Rome, 1535 ) est fameux , mais la trale (1664), tragédies. Ce n’est qu’asseż tard que Sorbonne refusa de l’adopter, bien qu’il fût ap Quinault commença à s’exercer dans le genre lyri- prouvé de Clément VII, Paul II, Jules Ill, PaulIV. que, qui fait aujourd’hui loute sa réputation : c’est QUINQUAGESIME (du lalin quinquagesimus, cin en 1672 qu’il donna son premier opéra. Il ne cessa quantième). Cn nommeainsi dans l’Eglise romaine depuis, pendant quatorze ans, de produire des tragé- le dimanche qui lombc 50 jours avant Pâques ; c’est dies lyriques dont plusieurs sont des chefs-d’ouvre ; le dimanche vulgairement appelé Dimanche gras. Lulli les mettait en musique. En 1686 , Quinault QUINQUARBOREUS . Voy . CINQ -ARBRES. renonça, par scrupule de religion, à travailler pour QUINQUECENTIANI, liguc di cing peuplades d’A le théålre ; il mourut en 1688 , n’ayant que 53 ans. frique el de Nuinidie sous Dioclélien, soutint l’usur L’Académie Française l’avait reçu dès 1670. Louis XIV pateur Julien, mais sul vaincue en même temps que l’avait décoré du cordon de Saint-Michel , et lui ce tyran par Maximien cn 296 . faisait une pension de 2,000 livres. Ses princi- QUINTANA, ville d’Espagne (Badajoz), à 26 kil . paux opéras sont : Alceste, Thésée, Alys, Proserpine, s. de Villanueva -la -Serena ; 4,000 hab . Persée, Amadis , Roland , Armide. Ses æuvres ont QUINTANAR - DEL - ORDEN , ville d’Espagne été imprimées avec sa vie à Paris, 1739 et 1778, (Manche ), sur la Gijuela, à 24 kil . N. d’Alcazar-de 5 vol. in -12. Crapelet a donné ses OEuvres choisies, San -Juan ; 6,400 hab . Toiles, couvertures de laine. 1824 , 2 vol . in -8 . Quinault peut être considéré comme QUINTE -CURCE , Quintus CurtiusRufus, historien le créateur de la tragédie lyrique, et il l’a toul d’un latin. On ne sait rien de sa vie ; on présume qu’il coup portée à la perfection. Ses vers sont surtout vécut au premier siècle de notre ère , parce qu’on remarquables par la douceur et l’harmonie, mais ils trouve un écrivain de ce nom parmi les rhéieurs ne manquent au besoin ni de noblesse, ni d’énergie. sur lesquels Suétone avail écrit des notices. Tacile Boileau l’a sévèrement jugé ; mais ses critiques ne et Pline cilent un Curtils qui fut consul ( vers 47 s’adressent guère qu’à la première époque de Qui- de J.-C.), puis gouverneur d’Afrique ; mais rien nault, à celle où il n’avait pas encore trouvé le genre n’autorise à voir notre historien dans ce person pour lequel il était fait.

nage. Quelques uns le sont vivre sous Constantin ou

QUINAULT , famille d’acleurs remarquables du sous Théodose au sve siècle. Quinte-Curce nous a Theatre-Français : 1 ° Abraham - Alexis Quinault , dit laissé une Histoire d’Alexandre en dix livres ; les Quinault-Dufresne , mort en 1767, rétablit le vrai deux premiers sont perdus, ainsi qu’une parlie du goût de la déclamation perdu depuis Baron et servit cinquième, du sixième et du dixième . Plusieurs sa longtemps de modèle à ses successeurs ; il est aussi vanis ont lâché de combler ces lacunes ; les Sup fameux par sa fierté et son impertinence ; --2° J.-B. pléments les plus estimés sont ceux de Freinshe Maurice Quinaull, son frère aîné, bon comique , ful mius. L’ouvrage de Quinte - Curce est universel aussi musicien et fit la partition des Amours des lement adspiré sous le rapport du style , et il a déesses ; 30 J.-Marie Quinault, née Dupré, dite mérité de devenir classique ; mais c’est un roman .

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