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la rue Saint-Honoré,commença la Bibliotheca Scrip- pour élerer l’âme à la contemplation , et vanlait torum ordinis Minorum , cum notis, Paris, 1719 et 21, la quiétude d’une âme qui , ne se laissant troubler 2 vol. in-fol. (achevée par Echard ), donna des édi- par aucune des choses de ce monde, se dévoue lions de la Somme de saini Thomas, des Lettres de tout entière à Dieu et ne sent que sa seule pré Savonarole , etc.

sence. Molinos trouva de nombreux partisans en

QUETTEHOU , ch.-I. de cant. (Manche), près de Italie et en France, entre autres la célèbre ma la Manche, à 14 kil. N. E. de Valognes ; 2,000 hab. dame Guyon, qui écrivit en faveur du quiétisme . QUEVEDO DE VILLEGAS (Fr. ), satirique es- Fénelon lui-même parut approuver en partie cette pagnol , né à Madrid en 1580 , mort en 1645 , doctrine dans son Explication des maximes des quilta l’Espagne par suite d’un duel avec un grand Saints (1694). Les erreurs de Molinos furent con seigneur, suivit d’Ossuna à Naples, fut impliqué damnées par le pape Innocent XI en 1685 ; celles dans un complot en 1618 , resta trois ans en prison de Mme Guyon furent foudroyées par Bossuet en en Espagne (1620-23), revint à la cour et eut le 1695 ; Fénelon lui-même, attaqué violemment par titre honorifique de secrétaire du roi , épousa une Bossuet, vit censurer son livre par le pape ( 1699) ; dame de haute naissance vers 1634 , fut mis de- il se soumit avec humilité et rétracta ses erreurs . Le rechef au cachot comme auteur d’un libelle contre quiétisme disparut alors presque entièrement. Nicole Olivarès (1641), et y resta près de deux ans. Mor- a écrit une Réfutation du Quiétisme ; Bossuet a pu dant, original , on le place près de Cervantès. Il a blié avec Phélypeaux une Relation du Quiétisme. beaucoup écrit ; ses principaux ouvrages sont : los QUIETUS (Fulvius) , 2e fils de l’usurpateur Ma Suenos (les Songes ou Visions) , 1627, satire origi- crien et co-régent (261 ) . Pendant que son père était nale, où il passe en revue tous les genres d’abus et l’allé se faire reconnaître dans l’Occident et périssait les vices de toutes les classes ; Histoire et Vie du en Myrie, il se vit abandonné d’une partie de ses Grand Taquin ( Tacanno) de Buscon , roman où sont troupes, assiégé dans Emese par Odénat, et fut tué retracées les meurs nationales. Ses OEuvres à peu par les habitants, à l’instigation de Baliste, qui prit près complètes ont été publiées à Madrid , 1650, la pourpre (262). vol . in -4 ; à Sancho, 1791-94 , 11 vol . in-8 . Ses QUIEVRAIN , bourg de Belgique (Hainaut), à Suenos (Visions) ont été traduites en français, | 19 kil. S. O. de Mons ; 2,000 hab . Mines de houille. Rouen , 1627 ; son Historia del gran Tacanno , par QUIGNONEZ. Voy. QUINONEZ. Nestif de la Bretonne et d’Hermilly, sous le litre de : QUILIMANE, ville et port de l’Afrique orient . , le Fin Malois ou Histoire du Grand -Taquin, La ch.-l. d’un gouv. de la capitainerie -générale de Haye (Paris), 1776 , 3 part. in -12.

Mozambique, près de l’embouchure du Quilimane

QUÈZALTENANGO-DEL-ESPIRITU , ville du (un desbras duZambèze), à 620 kil. O. deMozam Guatimala (Guatimala ), ch.-l. de dép., à 160 kil . bique. Un fort. Commerce d’or et d’ivoire. S. E. de Gualimala ; 11,000 hab . Draps ; serges. QUILLAN , ch.-l. de cant. (Aude ), à 22 kil . S. de QUIBERON , ch .-1. de cant. (Morbihan ), dans la Limoux ; 1,850 hab. Drap, scieries hydrauliques , presqu’île de Quiberon (qui forme une belle baie forge : boulets de fer battu . défendue par le fort Penihièvre ), à 24 kil . S. 0 . QUILLEBOEUF, ch.-l. de cant. (Eure) , sur la d’Auray ; 2,000 hab. Les Anglais y tentèrent un Seine (rive gauche), près de son embouchure dans débarquement en 1716, mais surent repoussés. Le TOcéan, à 15 kil . de Pont-Audemer ; 1,500 hab . 27 juin 1795 , une troupe d’émigrés, commandés Port pour les gros bâtiments. Ecole gratuite de par d’Hervilly et Puisaye, y débarquèrent et s’cm- navigation. Bancs de sable mouvants qui y rendent parèrent du fort Penthièvre ; mais, cernés dans la la navigation périlleuse. Pêche active. Jadis ville presqu’île, ils y furent anéantis par le général Ho- forte el ch.-l. du pays de Roumois. che. Les royalistes impulèrent cet échec à la tra- QUILLET (Claude), médecin et poëte latin mo hison de Puisaye.

derne , né en 1602, mort en 1661 , fut d’abord mé

QUIBO, ile de l’Amérique du Sud , sur la côte S. decin à Chinon, sa patrie. Se trouvant à Loudun de l’isthme de Panama, par 84 ° 5’ long. O. , 70 27 ’ pendant la procédure des Ursulines, il se rendit lat. N. ;45 kil. sur 30. Oiseaux , tigres, caïmans. suspect à Laubardemont, s’enfuit à Rome, y prit QUIERASQUE. Voy. CHERASCO .

les ordres, devint secrétaire du cardinal d’Estrées et

QUIERS , ville d’Italie. Voy. CAIERI.

revint à Paris après la mort de Richelieu . Il est

QUIERZY-SUR -OISE, village du dép. de l’Aisnc, auteur d’un poème latin curieux et bien écrit , sur l’Oise , à 35 kil . O. de Laon : 700 hab. Jadis Callipeedia, seu de pulchræ prolis habendæ ratione , important. Palais des scigneurs d’Héristal, où mou- qu’il fit paraître sous le pseudonyme de Calvidius rui Charles Martel en 141. En 877 , il y fut rendu Lelus (anagramme de son nom ), Leyde, 1655 , Paris, en faveur des possesseurs de fefs un édit qui con- 1656, in-8, trad. par Monthénault d’Egly, 1749, et tribua beaucoup à l’affermissement de la féodalité. mis en vers franç. par Lancelin de Laval, 1774,in-12. QUIETISTES (de quies, repos) , mystiques qui, QUILLOT (Claude), prêtre à Dijon , né vers 1650 par une fausse spiritualité, font consister la persec- à Arnay -le-Duc, eut de grands succès comme di tion chrétienne dans le repos on l’inaction com- recteur des consciences, fut accusé par ses envieux plète de l’âme, se livrant exclusivement à la prière de quiétisme, et se vit condamner pour ce fait par ou à la contemplation ,et négligeant entièrement les l’official de Dijon ( 1700) ; mais il réussit à faire @uvres extérieures. Chaque époque a eu ses Quié- réviser son procès, et fut acquitté ( 1701 ). Il vécut listes . Les plus connus sont les Hesychastes au Xive depuis dans la retraite . siècle, et les Molinosistes au xvue. Les Hesychastes QUILLOTA ou SAN -MARTIN -DE -LA -CONCHA, ( Quiescentes) étaient des moines grecs du mont Athos ville du Chili, sur l’Aconcagua,par 73° 35’ long. O. qui passaientdes journées entières dans l’immobilité, 32° 58 ’ lat. S. , à 80 kil . N. 0. de Santiago. Mines contemplant leurnezou leur nombril, et trouvantpar d’or et de cuivre aux environs. Fondée en 1726 . l’effet de celle contemplation la lumière divine ; ils QUILOA , v . de l’Afrique orient., capit. du roy.de avaient pour chefs Siméon, prieur d’un de leurs Quiloa, sur une île , dans la baie de Quilua, par 370 couvents, e ! Grégoire Palamas, depuis évêque de 26’ long. E. , 8° 41 ’ lat. S. ; 3,000 hab . Tres flo Salonique ; comballus par Barlaam , ils furent al- rissante au xvie siècle, déchue auj. - Le roy . de ternativement condamnés et absous par divers sy- Quiloa, sur la côte du Zanguebar, est borné au N. nodes . Les Quiélistes du xvi1e siècle eurent pour par celui de Zanzibar, au S. par la capitainerie chef le prêtre espagnol Molinos, qui fit paraitre à générale de Mozambique ; 50,000 hab. Occupé par Rome en 1675 un livre ascélique intitulé : la Guide les Portugais aux xire et xviie siècles, il dépend spirituelle, où il enseignait des pratiques faciles auj. de l’imamat de Mascate, sous lequel il dépérit. >

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