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PYTH

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cantons et 226 communes. Il appartient à la 6 di- et institua en mémoire de ce triomphe la pyrrhique vision militaire , a une cour royale à Montpellier, ou danse armée ; il entra le premier dans le cheval et un évêché à Perpignan .

de bois , et se montra impitoyable lorsque Troie fut

PYRGO, Pyryos, ville du roy. de Grèce (Elide), prise ; il massacra Polile et Priam au pied des aulels, à 48 kil. N. 0. d’Arcadia, Evêché. — Un autre Pyr- précipita Astyanax du haut d’une tour, et égorgea go (Cyclades mérid.) , sur la côte E. de l’île Santo- Polyxène sur la tombe d’Achille. Il eut en par rin, est aussi évêché.

tage Andromaque dont il fit son esclave , épousa

PYRGOTELE , graveur en pierres fines du temps Hermione, alla fonder un royaume en Epire, et d’Alexandre , excella dans son art, et partagea avec mourut assassiné par Oreste à Delphes . Apelle et Lysippe l’honneur de pouvoir retracer les PYRRHUS, roi d’Epire, ils d’Eacide. A la mort de traits du conquérant . On a quelques pierres qui son père (313 ar. J.-C.) , il parlagea le trône avec portentson nom , mais elles sont contestées.

son frère Néoptolème, et , laissant à ce prince le gou

PYRITZ, ville des Etats prussiens (Pomeranie), à vernement du royaume, alla courir les aventures. 36 kil. S. E. de Stettin ; 3,420 hab. Drap , lainages. Il combattit héroïquement à la bataille d’Ipsus PYRMONT , ville de la principauté de Waldeck, (301 av. J.-C. ), sous les drapeaux de Démétrius Po sur l’Emmer, à 100 kil. N. de Waldeck : 2,600 hab. Tiorcète, alla en Egyple comme dlage près de Plo Château , résidence du prince. Eaux minérales fer- lémée, épousa Antigone , fille de la reine B.rénice, rugineuses (les plus curatives du globe ). Aux envi- revint en Epire (295), lua Néoptolème dans un fesa rons, se trouvent le Bromberg (d’où l’on a une su- tin , et depuis régna seul. Il s’empara de la Macé perbe vue), la colonie des Quakers à Friedenthal , doine sur Démélrius (291), el y fut reconnu roi, le château de Schell- Pyrmont, etc.

mais seulement pendant 7 mois. Appelé en Italie

PYRRHA , Bille d’Epiméthée et de Pandore , par les Tarentins (280 ), il remporta sur les Ro épousa Deucalion, roi de Thessalie, sous lequel eut mains les victoires d’Héraclée ( 279) et d’Asculum lieu un déluge célèbre . Voy. DEUCALION .

(278) , puis il alla délivrer la Sicile des Carthaginois

PYRRHIQUE, danse militaire que l’oncroit avoir et de ses petits tyrans, et y joua plus d’un an le été instituée par Pyrrhus, fils d’Achille, était usitée rôle de maitre,mais il se fit bientôt haïr et quilla le chez les Grecs, surtoutà Sparle et en Crète. Les dan- pays : il ne revint en Italie que pour être vaincu seurs avaient des tuniques écarlates , et dansaient à Bénévent par Curius Dentatus ( 274 ) , et re tout armés, portant une épée ou une lance ; les mu- prit la route d’Epire , sans conquêtes, sans argent el siciensavaientun casque ornéd’aigrettes etdeplumes. presque sans troupes. Néanmoins, il soumit encore PYRRHON , philosophe grec, chefdes Sceptiques, une fois presque toute la Macédoine, puis il courut né à Elis dans le Péloponèse , florissait vers l’an tenter la conquête du Péloponèse (273) ; mais il échoua 340 av . J.-C., et mourut vers 288 , ou , selon d’au- | au siége de Sparle périt à la prise d’Argos, tué tres, vers 304 av. J.-C., âgé, dit -on, de plus de90 par une tuile qu’une vieille femme jela sur lui du ans. Il avait , dans sa jeunesse, exercé la profession haut d’un toit. Pyrrhus était rempli de talents mi de peintre, puis il reçut les leçons du philosophe litaires , mais ambitieux, inconstant ; il n’a laissé Anaxarque, etlesuivit en Asie pendant l’expédition d’autre réputalion que celle d’un aventurier. Il d’Alexandre . Il devint dans la suite grand - prêtre à avait un sage ministre, Cinéas, dont pour son mal Elis , et obtint une telle considération par sa sa- heur il n’écouta pas toujours les conseils. gesse et ses vertus, que les Athéniens lui conférè- PYTHAGORE , Pythagoras, philosophe grec, son rent, dit-on, le droit de cité. Pyrrhon prétendait que dateur de l’école italique, né à Samos en 584, selon rien n’est certain , qu’à chaque proposition on les uns, en 608, selon d’autres ; eut pour maître dans peut opposer une proposition contraire également sa patrie Phérécyde, voyagea longtemps pour s’in probable, que par conséquent le sage doit suspen- struire, séjourna quelque tempsen Égypte, se fit dre son jugement, et toutsoumettreà l’examen, scep- initier aux mystères de Bacchus et d’Orphée, alla sis ( d’où ses disciples prirent le nom de sceptiques ). vers l’an 540 av. J.-C. s’établir à Crotone en Italie, Il avait pour maximes : non liquet ; nil potius. 11 où il fonda une école nouvelle , qui prit du lieu de sa ramena à dix tous les motifs de doute, qu’il nommait résidence le nom d’école italique, et se vil bientôt raisons d’époque (d’épokhé, suspension du jugement) ; environné d’une foule de disciples. Il en forma une il les tirail, soitdela contradiction qui se trouve entre sorte de congrégation ou d’instilul moral et politi les sensations des divers animaux ( 1 ) , entre les juge- que : on n’était admis dans son école qu’après un ments portés par diverses personnessur un même ob- long noviciat ; les aspirants étaient soumis à diverses jel (2) , ou parlamêmepersonne (3) etle même sens(4 ), épreuves, entre autres à un silence de plusieurs mais en des circonstances différentes ; soit des altéra- années. Les pythagoriciens menaient la vie la plus tions perpétuelles que subissent leschoses matérielles, frugale et s’abstenaient de la chair des animaux. (5 ), de la variabilité des lois, des usages (6 ) ;soit enfin Pythagore exerçait sur ses disciples un empire ab des changements que nous semblent offrir les choses solu et en obtenait une foi aveugle : quand on leur selon leur position (7 ) , selon le mélange de leurs élé- demandait raison de leurs dogmes, ils se conten ments (8) , les relations qu’elles ont entre elles (9) , taient de répondre : le maitre l’a dil. On ne con leur nouveauté, leur rareté ou leur fréquence ( 10). 11 nait pas bien les détails de sa mort. On croit qu’il nommait aussi ces arguments tropes (de tropos, chan- perit à Métaponte dans une émeute suscitée contre gement), parce qu’ils étaient fondés pour la plupart les Pythagoriciens par les tyrans de l’Italie, qui crai sur les variations des hommes ou des choses. P’yr- gnaient leur influence.Sa mort eut lieu vers l’an 504 rhon disait que lout était indifférent, el se propo- av . J.-C. (500 selon d’autres, ou même 489). Pytha sait par là de produire l’opathie (l’absence despas- gore substitua au nom de sage (sophos), qu’avaient sions) et l’atarasie(le repos inaltérable). On lui a porté ses devanciers, le nom plus modeste de philo prélé mille folies que dément la réputation de sit- sophe, ou ami de la sagesse. Il embrassa toutes les fesse dont il jouit auprès de ses contemporains. Sa sciences connues de son temps, et cultiva surtout Vie a élé écrite par Diogène Laërce ; sa doctrine a avec le plus grand succès les sciences mathématiques, élé exposée par Sextus Empiricus dans ses Hypoty- | l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie et la mu poses pyrrhoniennes. Les plus célèbres pyrrhonicns sique ; il fit plusieurs découvertes, entre autres celle sont Timon , Enésidème, SextusEmpiricus,

de la fameuse démonstration du carré de l’hypo

PYRRHUS ou NEOPTOLEME , lils d’Achille et ténuse . La considération assidue des rapports ma de Déidamie, vint très jeune au siége de Troie, dans thématiques le conduisit à un système universel, la dixième année du siége, ramena Philoctėte de dans lequel il donne les nombres pour principes Lemnos, tua devant Troie Eurypyle, fils de Téléphe, ! des choses : les nombres ont eux -mêmes pour prina