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PHILIPPE DE NÉRI (saint ) . Voy. NÉRI .

PHILIPPOPOLI ou FILIBE, Philippopolis , ville

PHILIPPES, Philippi, d’abord Dalos et Crenides, murée de la Turquie d’Europe (Roumélie), sur la auj . Filibe ? ville de Macédoine ( jadis de Thrace), Maritza, à 130 kil.N.0. d’Andrinople ; 30,000 hab. chez les Edones, fut prise par Philippe II (de Macé- Fabriques de draps, d’étoffes de soie et de coton , de doine) , qui la fortifia, en fit un des boulevards de maroquin . — Fondée par Philippe II , père d’Alexan son royaume et lui donna son nom . Aux environsde dre. Au moyen âge , sous les empereurs latins de cette ville Brutus et Cassius perdirent contre Octave Constantinople, elle devint le titre d’un duché dé la bataille décisive qui laissait le parti républicain signé souvent par les écrivains du temps sous le sans défenseurs (12 av. J.-C.). Ceite ville fut une nom corrompu de duché de Finépople. Elle fut pres des premières à embrasser le christianisme. Nous que anéantie parun tremblement de terre en 1818. avons une lettre de saint Paul aux habitants de PHILIPS ( Ambroise) , poëte anglais, né dans le Philippes (ad Philippenses) .

comté de Leicester , composa des Pastorales que

PHILIPPEVILLE , ville forte de Belgique (Na- quelques-uns mettent à côté de celles de Pope , et mur), à 4 kil . S. 0. de Namur ; 1,100 hab . C’était trois tragédies , qui eurent du succès , et qui sont d’abord un bourg appelé Corbigny. Charles-Quint restées au théâtre. Il contribua à la rédaction d’une l’agrandit en 1555 ei lui donna le nom de son fils feuille périodique, intitulée : The free Thinker . Il fut ( Philippe II) . En 1578, elle fut prise par don Juan nommé au parlement de Dublin représentant du d’Autriche sur les Hollandais. Le traité des Pyrénées comté d’Armagh en Irlande, et mourut à Londres ( 1659) la céda à la France qui l’a conservée jusqu’en en 1749 , à 78 ans. — Les Anglais cilent encore 1815. Elle fut alors unie aux Pays -Bas.

Edouard et Jean Philips, neveux de Milton : Edouard PHILIPPEVILLE, ville et port de l’Algérie (Constan- a laissé un Theatrum poetarum et une Vie de Mil tine) , sur la rade de Stora , près de l’embouchure ton ; — Jean, poële ( 1676-1708 ), est auteur de poë de l’Oued-el-Kebir, a été construite par les Français mes intitulés Splendid Shilling ; Blenheim (en l’hon en 1839 , sur les ruines de l’ancienne Rusicada ; neur de la victoire de Marlborough) : le Cidre, etc. 1,000 hab . Ainsi nommée en l’honneur de Louis- PHILIPPSBOURG , ville dugrand-duché de Bade, Philippe . Commerce de peaux et delaines.

sur laSulzbach, à 2kil,du Řhin, à 26kil.N,de

PHILIPPICUS ou PRILEPIQUE, d’abord nommé Carlsruhe ; 1,200 hab. Cette ville se nommait Vardan ( Bardanes), emp. grec, Arménien de nais- jadis Udenheim ; elle prit le nom de Philippsbourg sance , était entré au service de l’empire d’Orient. Sur lorsqu’elle eut élé fortifiée au commencement de la la foi d’un astrologue, il se persuada qu’il arriverait guerre de Trente-Ans par Philippe-Christophe, évê à l’empire ; mais ayant osé le dire , il fut exilé à Cé- que de Spire. Philippsbourg ful, aux xvii.etxviire phalonie par Tibère lll( 701), puis à Cherson par Justi- siècles, une des forteresses les plus importantes de nien II (710 ). Il fut en effet proclamé empereur par l’empire. Elle fut prise par les Suédois en 1633, par les habitants de Cherson, et entra sans coup férir les Impériaux en 1635, par les alliés en 1675 , et dans Constantinople (711 ). Il se rendit bientôt odieux par les Français en 1644, 1688 et 1733. Le maré par son ardeur pour le monothélisme et méprisable chal de Berwick fut tué sous ses murs en 1734. La par ses vices et son indolence. Il perdit sa couronne paix de Westphalie l’avait donnée à la France ;celle et fut privé de la vue en 713 , et mourut de misère de Nimègue la donna à l’empereur ; en 1782, elle en exil, Anastase ll lui succéda .

revint à l’évêque de Spire. Les Français la repri

PHILIPPINES (îles) , grand archipel de la Ma- rent encore en 1799. En 1802 , elle fut comprise laisie, entre 114° et 1240 long. E. , 50 et 200 lat. N. ; dans le duché de Bade. environ 325,000 kil . carr . La plus grande est Luçon PHILISBOURG ou GRANDE - BAIE , ch.-l. de la (capit. Manille) ; ensuite viennent Mindanao, Soulou, partie hollandaise de l’île Saint-Martin, à l’extré Palaouan, etc. Les petites iles qui entourent Lucon inité méridionale. Bon mouillage. (Samar ou Ibaba, Leyte, Panay , Mindoro , les Cala- PHILISTE, Philistus, historien et homme d’état, mianes, etc.), sont souvent nommées Bissayes, du né à Syracuse en 481 av . J.-C., servit Denys- le nom de leurs principaux hab. L’Espagne possèdeune Tyran , qui pourtant finit par l’exiler, revint après partiedeLuçon et de Mindanao, plus quelques points sa mort à Syracuse , y fut avec Aristippe le chef de desautres îles, et se regarde comme maîtresse des Phi- la faction des courtisans opposée à celle de Dion et lippines. Réunies auxMariannes, les Philippines for de Platon , eut part à la chute de celle -ci, mais fut ment la capitainerie-yén . espagnole des Philippines. vaincu sur mer par Dion, en 411. Suivant les uns, il Ces îles sonthautes et montueuses ; Luçon a plu- se tua ; selon les autres, il eut la tête tranchée.Il sieurs volcans. Climat agréable et chaud , mais mal- avait écrit l’Histoire de Denys et l’Histoire de la sain , grands ouragans. Sol très fertile, riz et autres Sicile en 13 livres ; il n’en reste que des fragments, grains, cannes sucre, colon et denrées coloniales conservés par S. Clément d’Alexandrie, Diodore, etc. de toute espèce, fruits exquis , bois précieux (aloes, PHILISTINS, petite nation de la Syrie, occupait cèdre, sandal, campêche, ébène, bois de fer ) ; cam- sur la côte une longueur de 80 kil . environ, entre phre, bétel, etc. Or, mercure , vermillon , plomb , la tribu de Dan au N. , la tribu de Siméon à l’E. et fer, soufre ; marbre , pierres précieuses. - La popu- l’Egypte au S. Ils avaient pour villes principales lation se compose de Malais et de Papous (ceux-ci Gaza (capit.),Azoth , Accaron, Anthédon. Ils formaient dans les mont.) , de Chinois, d’Espagnols, de métis : une fédération de très petits états qui pour la plu beaucoup de Malais de cet archipelsont pirates et part étaient régis par des rois. Ils furent sans cesse infestent les côtes. Les Philippines, découverles en guerre avec le peuple juif : unis aux Ammonites, dès 1521 pour l’Espagne par les vaisseaux de Magel- ils le tinrent dix -huit ans asservi (1261-1243) ;seuls, lan, furentainsi nonimées en l’honneur de Philippe ils lui firent subir (de 1212 à 1172) un autre escla II. Elles ne reçurent d’établissonent espagnol qu’en vage dont lesdélivrà Samson. En revanche, ils furent 1568. La colonie prospéra, et beaucoup de Chinois soumis par David, etmalgré de fréquentes révoltes vinrent s’y fixer. Effrayés de leur nombre, les Es- ne recouvrèrent leur indépendance que sous les der pagnols les massacrèrent ( 1639). Luçon a été prise viers rois de Juda. Ils avaient eu aussi à combattre par les Anglais en 1762 et rendue en 1764 .

les Egyptiens. Azoth soutint contre Psammétique

PHILIPPINES (NOUVELLES-). Voy. CAROLINES .

un siège de vingt-neuf ans ( le plus long dont parle PHILIPPIQUES, nom commun à 4 célèbres dis - l’histoire ), et fut enfin prise. Sous les Séleucides et les doine, et à 14 discours de Cicéron contre Antoine.- de celui des Juifs ;mais il est à noter que c’est le On connaît aussisous ce nom 5 oiles de Lagrange- non des Philistins qui prévalut, puisque cedú Chancel contre le régent (Philippe d’Orléans).

près eux que l’on appela le pays Palestine

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