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OVIE

OWHY

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xint la possession des évêques d’Utrecht dès le xi ,la capitainerie générale des Asturies. (Voy. ce nom .) siècle, el en 1528 elle passa avec la seigneurie d’U- OVIÉDO (roy. d’), premier nom du roy. des Astu trecht sous la domination de Charles- Quint. Elle ries , ou roy. des Asturies - et - Léon , se dit sur accéda en 1579 à l’union d’Utrecht. En 1798, elle tout de l’époque primitive de la monarchie espa fut comprise dans la république batave ; en 1806, gnole, depuis Froila , 3e successeur de Pélage, qui dans le roy. de Hollande , et de 1810 à 1814 elle fit sa résidence à Oviedo (757), jusqu’à Ordogno II, forma le dép. français des Bouches -de-l’Yssel.

qui s’établit à Léon (913). Dix rois se succédèrent

OVIDE, P. Ovidius Naso, célèbre poète latin , né sur le trône d’Oviedo. Voici les noms de ces princes : à Sulmone l’an 4 % av. J.-C., fut envoyé à Rome afin Froila , 757 Alphonse (rétabli), 791

d’y étudier la jurisprudence, mais se voua de pré- Aurelio, 768 Ramire 1 ,

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férence à la poésie , s’ouvrit, par ses vers et son ur- Silo, 774 Ordogno I,

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banité , l’entrée du palais d’Auguste , fut lié avec Alph. II, le Chaste, 783 Alphonse III le Gr., 866 toutes les notabilités littéraires de son siècle , Vir- Maurégat, 783 Garcie 1 ,

910-913 .

gile, Horace, Tibulle, Properce ; s’acquit les bonnes Bermude, 788 (Pour la suite,Voy. LÉON ).

grâces du prince lui-même et mena ainsi longtemps OVIEDO Y VALDEZ (Gonzalve Ferdinand D’ ) , la vie de poëte, decourtisan et d’homme à bonnes voyageur et historien espagnol, né en 1478 , fut in fortunes. Mais l’an 9 de J.-C.,Auguste le relégua à tendant des mines d’or de la Darie ( 1513 et 14 ), in Tomes, près du Pont-Euxin, tout près des frontie- tendant d’Haïti (1535-45), et ne signala son admi res. Le prétexte de cette disgrâce fut la licence de nistration que par ses exactions et ses violences. ses poésies, beaucoup moins libres pourtant que voulant se justifier aux yeux de Charles-Quint, il celles de plusieurs deses contemporains ; la vérita- calomnia la population indienne dans tous ses rap ble cause est restée une énigme. On a longtemps ports. On a de lui : Histoire générale et naturelle des supposé qu’Auguste punissait dans Ovide un des Indes occidentales, Tolède, 1535, in - fol., en espagnol. amants de sa Olle Julie ; aujourd’hui on présume OVILABIS , ville de Norique , sur le Trannus que le crime du poète ( crime tout involontaire, il ( Traun ), est auj. LAMBACH OU WELS. le dit en vingt passages) était plutôt d’avoir appris OWEN (John ), Oenus ou Audoenus , poëte latin un secret d’état relatif au jeune Agrippa, l’héritier moderne, né dans le pays de Galles Caernarvon ), naturel d’Auguste. Ovide, en dépit de ses sollicita- étudia à Oxford (d’où l’épithète d’Oxoniensis qu’il tions, de sesbassesses même, ne put obtenir son rap- se donne quelquefois), tint une école à Monmouth, pel ni d’Auguste ni de Tibère. Il mourut à Tomes puis à Warwick ( 1594) . Ji perdit la faveur d’un riche après huit ans d’exil. On prétendit , en 1508, avoir parent pour avoir attaqué dans ses épigrammes I’E trouvé à Stain (Autriche) un tombeau d’Ovide avec glise romaine et vécut dans l’indigence. On lui éleva une inscription ; la découverte était apocryphe. Les cependant un superbe tombeau dans l’église de St ouvrages d’Ovide sont : 1 ° les Métamorphoses en Paul de Londres. On a de lui dix livres d’épigram 15 liv. ; 2° les Fastes ( 12 liv .) ; 3° les Amours(3 liv.) ; mes, dans lesquellesil imite heureusementMartial l’Art d’aimer (3 liv.) ; le Remède de l’amour (1 liv.) ; (Leyde, 1628, in -24, Amsterdam , 1647, in - 12 ; réim les Héroïdes (2 liv .) ; 4° les Tristes (3 liv .) ; les Pon- primés à Paris par Renouard, 1794) ; elles sontassez liques ; 5° Médée, tragédie. Tous existent encore, sauf souvent spirituelles et piquantes, mais parfois licen la Médée et les 6 dernierslivres des Fastes.Toutce que cieuses et un peu âpres, surtout quand il censure nous possédons d’Ovide est en vers élégiaques, excepté le clergé. Voici le jugement qu’il porte lui-même les Métamorphoses. On reproche à Ovide l’abus de de ses poésies : l’esprit, un peu de monotonie : en revanche, son style Qui legis ista , luam reprehendo, si mea laudas est pur, léger, gracieux. Les Métamorphoses sont, Omnia , stulliliam ; si nihil , invidiam . sans contredit, son chef -d’æuvre. Les Fastes abon- Les Epigrammes d’Owen ont été traduites en vers dent en détails curieux et pleins de vérité locale ; ils français par Kérivalant et autres ; on a publié le sont au nombre des meilleures sources qu’on ait pour recueil de ses imitations à Lyon (1819), - On con la connaissance de l’Italie primordiale. Les Tristes et naît deux autres J. Owen : l’un qui vécut de 1616 les Pontiques sont un recueil d’élégies et d’épîtres à 1683, se signala comme théologien non - confor écrites pendant son exil ; il y règne une monotonie miste et défendit successivement les doctrines des fatigante. Dans ses cuvres érotiques (l’Arı d’aimer , Presbytériens et des Arméniens : l’autre , né en etc. ) , le poëte offense trop souvent la morale . Les édit. 1765, mort en 1822 , fut curé de Felham , puis cha remarquables d’Ovide sont celles de Rome , 1471 , in - pelain à Chelsea ; il eut la plus grande part aux fol. ; des Alde , Venise , 1502 et 3, 1515 et 16, 3 vol . opérations de la société biblique de Londres, et in -8 ; de Leyde, Variorum , 1661 et 62 ; de Lyon . ad donna, entre autres écrits, Voyage en différentes par usum Delphini, 1689 , 4 vol . in-4 ; d’Amsterdam , lies de l’Europe, 1796, 2 vol. in-8 , et Histoire de 1727, 4 vol . in -4 , par Burmann ; de Paris (dans l’origine et des dix premières années de la société la Biblioth . classique latine de Lemaire) , 1820-25 , biblique britannique, 1816-20 , 3 vol . in - 4 . 10 vol . in - 8 . On distingue les traductions en prose OWEN CAMBRIDGE (Richard ), poëte et écrivain dis des Métamorphoses, par Banier ,par Villenave (1805 ) ; tinguć, né à Londres en 1714 , mort en 1802, écrivit des Fastes , par Bayeux ; des Tristes et Pontiques la Scribleriade, poëme , 1744, in-8 ; Histoire de la par Kervillars. De Saint-Ange a traduit en vers les guerre de l’Inde de 1755 à 1761 , entre les Anglais Métamorphoses, les Fastes, l’Art d’aimer. Il a paru et les Français, sur la côle de Coromandel. Ses OEu une trad. complète d’Ovide en prose dans la collec- vres ont été publiées à Londres en 1803, 2 vol. in -4, tion de Panckoucke .

avec sa Vie . Il ne faut pas le confondre avec le

OVIDIOPOL , Hadjider des Turcs, Tomi des an- célèbre Robert Owen , auteur du système de la ciens ? ville de la Russie d’Europe (Kherson ) , sur Coopération , fondateur d’une colonie coopérative le Dniestr, à 20 kil. de la mer Noire ; 1,600 hab. à New -Harmony, et qui est encore vivant. Commerce de sel . Son nom rappelle l’exil d’Ovide . OWHYHEE ou OOUATHI (on écrit aussi Ovaihe, OVIEDO, Lucus Asturum , Ovetum , ville d’Espa- Oaihe, Havaii), la plus grande des îles Sandwich , et gne, capit. des Asturies, ch.-I. de l’intendance d’o- même de toute la Polynésie , par 157° 9’-158 ° 30’ viedo, à 390 kil. N. 0. de Madrid ; 10,500 hab. long. O., 18° 53’-20°19’ lat.N. : 170 kil, sur 140 ; Evêché. Cathédrale, aqueduc , arsenal , etc. Toile, 150,000 hab. Ch.-l., Tiah- Taloua ? Soléminemment bonneterie, chapeaux, etc. Concile en 901 .

volcanique (57 cratères dont 22 toujours fumants ou

OVIÉDO (ASTURIE D ’). Voy. ASTURIES.

lançant des laves) ; hautes montagnes (de 5 à 6,000

OVIÉDO (intendance d’), une des divisions adminis- mètres). Sur la côte orientale vient d’être découvert tratives de l’Espagne, a la même circonscription que le bon port de Whytea. — C’est dans cette lle que 1