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JACO

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paternelle. Craignantensuite la colère d’Esau ,il se ré- Salvador, par 11 ° 26 ’lat . S. , 42° 4’ Jong .O. Céréales , fugia en Mésopotamie, chez Laban, son oncle , qu’il ser- sucre, colon , oranges, raisins. Chevaux estimés. vit pendant 14 ans, et dont il épousa successivement JACOBINS, nom donné en France à l’ordre des les deux filles , Lia et Rachel. Il retourna ensuite dans Dominicains parce que leur premier couvent à Pa son pays, malgré les vives instances de son beau- ris fut établi dans la rue Saint-Jacques. Ils avaient père. Au milieu de la route,il rencontra un ange sous aussi dans la rue Saint-Honoré un couvent devenu une forme humaine, lutla avec lui la nuit entière, et célèbre comme siége du fameix club des Jacobins. demeura victorieux . Depuis ce temps Jacob porta JACOBINS (club des ), société populaire, formée le surnom d’Israël (qui a combatiu Dieu ), que dès 1789, à Versailles, fut d’abord connue sous le l’ange lui avait donné. Peu après, ayant su qu Esaü nom de club Breton , parce qu’elle avait été créée par venait l’attaquer suivi de 400 hommes, il alla au-de- des députés de la Bretagne. Quand l’Asseniblée vant de lui et l’apaisa par sa soumission et ses pré- nationale eut été transférée à Paris, le club e’y trans sents . Il s’arrêta d’abord à Sichem , puis se lixa a Bé- porla aussi, et prit alors le titre de club des Amis thel, où il eut la douleurdese voir enlever son filschéri de la Constitution . On lui donna vulgairement le Joseph, que ses frères vendirent par jalousie . Mais nom de club des Jacobins, parce qu’il se réunissait quelques années après, il apprit que ce fils vivait en dans l’ancien couvent des Jacobins, rue Saint-Ho Eyypie,et il se rendit près delui (vers 2076) . Pharaon noré (dans l’emplacement du Marché Saint-Honoré le combla de biens, et lui donna la terre de Gessen , actuel). Ce club avait à sa tête des députés de l’o où il s’établit avec ses enfants . Il mourul environ pinion la plusavancée. On s’y occupaii de discuter 12 ans après, âgé de 145 ans. Il avait eu 12 enfants : à l’avance les questjons qui devaient être propo -ées Ruben, Lévi, Dan, Gad, Issachar, Joseph , Siméon , à l’Assemblée nationale et de préparer les nomina Juda, Nephtali, Aser, Zabulon et Benjamin . Dix lions et les résolutions. Robespierre en fut long d’entre eux donnèrent leur nom à dix des douze temps le chef. Ce club fut le principal instigateur tribus. Joseph ne donna point son nom à une tribu ; desmesures les plus sanguinaires, et se signala lelle mais ses deux fils , Ephraïm et Manassé, deviorentment, surtout sous la Convention , par son exal eux-mêmes chefs de deux tribus . Lévi ne donna tation républicaine, que l’on étendit le nom de Ja pas non plus son nom à une tribu ; il fut le chef cobins à tous les démagogues ; il domina long des Léviles, voués au culte,

temps la Convention ; mais il perdit tout crédit

JACOB , chef des Pastoureaux qui ravagèrent la après la chute de Robespierre, et fut fermé le 21 France au XII° siècle . Voy . PASTOUREAUX .

brumaire an III ( 11 novembre 1794 ) . La plupart

JACOB ZANZALE , hérésiarque. Voy. ZANZALE. de ses membres se réunirent au club du faubourg JACOB -BEN - LEITH , chef de la dynastie des Soffa- Saint -Antoine. rides en Perse. Voy . YACOUB.

JACOBITES , secte religieuse de l’Orient , qui

JACOB -DE-SAINT-CHARLES (le père), savant biblio- ent pour chef Jacob Zanzile, évêque d’Edesse en graphe, de l’ordre des Carmes , était né à Châlons- 511, et qui s’est continuée jusqu’à nos jours dans sur-Saône en 1608 ; il fut bibliothécaire d’Achille différentes parties de l’Asie, particulièrement en de Harlay, alors procureur général, et depuis pre- Syrie, en Ethiopie et en Arnienie ; leur chef réside mier président, et mourut chez ce magistrat en à Kara -Amid, capitale du Diarbékir. Ces sectaires ne 1670. Ses principanx ouvrages sont : Bibliotheca reconnaissent en Jésus-Christ qu’une seule nature, la pontificia , Lyon, 1643, in -4, réimprimé en 1647 nalure divine, et pour celle raison ils sont encore (compilation qui va jusqu’à Urbain VIII ) ; Traité appelés Monophysiles. Le nom de Jacoviles a des plus belles Bibliothèques, in -8, Paris , 1644 ; aussi été donné aux partisatis de Jacques ll et de Bibliotheca Parisina, in -4 (pour les années 1643- son fils Jacques III en Angleterre, après la révolu 1650 ) ; Bibliotheca Gallica universalis ( pour les lion de 1688 .

années 1643 à 1653) .

JACOPONE DE TODI , vieux poële ascétique

JACOBI ( Fréd.-Henri) , philosophe allemand , né italien , né à Todi au milieu du xuje siècle, mort à Dusseldorf en 1743, mort en 1819, occupa plu- en 1301, exerça d’abord la profession d’avocat. sieurs places dans l’administration , fut conseiller Ayant perdu sa femme, il entra chez les Frères Mi privé à Dusseldorf, et devint en 1804 conseiller de reurs. Il reste de lui des Cantiques spirituels (Ve Bavière et présidentde l’Académie des Sciences de nise, 1617 , in-4) , parmi lesquels on remarque le Munich . Il a publié un grand nombre d’ouvrages | Stabat Mater.

de philosophie et de littérature. Comme philosophe, JACOTOT Jean - Joseph ), célèbre instituteur, né il fut un des adversaires de Kant, et proposa une en 1770, mort à Paris en 1840, était avant la rérolu doctrine mystique qui fondait toute connaissance tion capitaine d’artillerie . Il fut , lors du rétablisse philosophique sur le sentiment, sorte d’instinct par ment des études, appelé à l’école centrale de Di lequel l’âme atteint immédiatement les vérités les jon , professa successivement le latin, les mathéma plus importantes, Dieu, la Providence, l’immortalité tiques et le droit ; devint, sous l’Empire, secrétaire de l’âme. Ses principaux ouvrages sont : Lettres du ministre de la guerre , puis sous -directeur de sur la doctrine de Spinosa , Breslau , 1785 : De l’Ecole Polytechnique ; fut pendant les Cent-Jouis Hume et de la foi, ou de l’idéalisme et du réalisme, membre de la Chambre des Représentants ; quilla 1787 ; Lettre à Fichie, 1799. Il est aussi l’auteur du la France lors de la 2e Restauration (1815 ), se retira célèbre roman de Woldemar, dans lequel ilcombattil en Belgique ; fut nommé professeur de littérature la morale de l’intérêt personnel. Ses OEuvres ont française à l’université de Louvain, enfin directeur été publiées à Leipsick, 1819-20, 6 vol. in - 8 . de l’Ecole militaire de Belgique , et ne rentra en JACOBI (Jean-George ) , poéte allemand, frère du France qu’après la révolution de 1830. Il attira précédent, né en 1740 à Dusseldorf, mort en 1814 , sur lui l’attention publique en 1818 en annonçant étailchanoined’Halberstadt, et professa successive- une nouvelle méthode d’enseignement universel ment l’éloquence à Halle, et les lettres à Fribourg par laquelle ilse proposait d’émanciper les intelligen en Brisgau. Il a composé des épîtres en vers, des ces ; il prétendaitque tout homme, tout enfant, est cantates, des comédies, des fables, etc. Il avait pris en état de s’instruire seul et sans maître, qu’il suf pour modèle Gresset, Chapelle et Chaulieu ; on lit pour cela d’apprendre à fond une chose et d’y estime son Voyage d’hiver, traduit par Armandry , rapporter tout le reste ; que le rôle du maître doit Lausanne, 1796. Ses OEuvres forment 5 vol . in-8 , se borner à diriger ou à soutenir l’attention de Zurich , 1812 .

l’élève ; en conséquence il proscrivait les mailres

JACOBINA, ville du Brésil (Bahia ), ch .-1. d’une explicateurs. Il proclamait comme bases de sa comarque de même nom , à 270 kil . N. O. de San- ! doctrine certaines maximes paradoxales qui ont