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trie sont peu développés ; cependant l’Italie a une , 391 à 350 av . J.-C. , les Gaulois épuisent inutile répulation universelle pour quelques branches spé- ment leurs forces ; puis de 343 à 267 , Rome, par ciales , telles que les porcelaines et les faïences, les sa vaillance et sa ténacité, souniet au joug nou instruments de musique, les cordes d’instruments, seulement les Samnites, mais toute l’Italie du centre la paille dile d’Italie. Venise, Livourne, Trieste, el du sud. L’Italie du nord , alors dite Gaule Cis Gênes, sont les villes les plus commerçantes. Les alpine, ful subjuguée pareillement de 221 à 173 , Italiens sont en général dissimulés , défiants , indo- sauf quelques districts, et forma une province ro lents, très intéressés , superstitieux , grands ama- maine qui fut comprise dans l’Italie elle -même (42 teurs de spectacles et heureusement organisés pour av . J.-C.) . L’histoire de l’Italie entière se consond la inusique et pour les arts du dessin : aussi les dès lors avec celle de Rome, dont elle suit les des grandes villes d’Italie , Rome surtout, sonl-elles tinées. Après la chute de l’empire romain d’Occi célèbres par la multitude des monuments d’archi- dent (476 ), l’Italie appartint successivement aux Hé tecture, de peinture et de sculpture qu’elles réu- rules (476-491) , aux Ostrogoths (491-552 ), aux nissent. La langue italienne est celle des lan- Grecs (552-568 ) : puis les Lombards survenant ( 568 ), gues romanes qui se rapproche le plus de l’ancien elle fut partagée entre ceux -ci et l’empire d’Orieni, latin : sa douceur, pour laquelle elle est renommée , de sorte qu’il y eut une Italie lombarde ou barbare, est moins remarquable encore que sa richesse et ctune Italie grecque ou romaine ;celle-ci fut gouver son extrême lexibilité. Chaque région de l’Italie a née par un exarque, siégeant à Ravenne. En 726 les son dialecle : les principaux sont le vénitien, le violences impolitiques de l’empereur grec Léon III bergamasque, le napolitain , le corse. Mais le seul ! Iconoclasle amenèrent un soulèvement ; le duché dialecte académique ou classique est celui de la de Rome devint une république sous la présidence Toscane. Parmi les grands hommes qu’a produits des papes. Ceux - ci bientôt se trouvèrent pressés entre l’Italie et qu’il est impossible de nommer tous, exarques grecs de Ravenne et les rois lombards. nous rappellerous sculement, laissant à part les Etienne Ju fut forcé d’appeler Charles Martel et Romains, les poêles Dante, Pétrarque, Arioste, le les Francs. Cependant les Lombards s’agrandirent Tasse, Métastase el Allieri ;les politiques Machiavel, au S. , où ils formèrent aux dépens des Grecs (571 ) Vico , Beccaria, Filangieri : les grands prosateurs le duché de Bénévent ; mais leur monarchie fut Boccace, Guichardin , Davila ; les grands peintres détruite à son tour par Charlemagne (774), et l’l Raphaël, Leonard de l’inci , Titien, Tintoret, Corrége, talie se trouva coupée en trois parties : Italie franque, losCarracheet Salvator Rosa ; les grands sculpteurs Italie lombarde nan relevant des Francs ( réduite au Michel-Ange et Canova ; les compositeurs Porpora duché de Bénévent), Italie grecque. Les papes, dans el Pergolese ; les plıysiciens Galilée , Torricelli, cet état de choses, n’étaient point pleinement sou Volta ; les papes Grégoire VII, Sixte -Quint, Léon X , verains : ils relevaient de l’empereur. Après la mort etc. Le xvi’siècle, dans lequel vécurent beaucoup de de Charlemagne, l’Italie ne tarda point å former un cesgrands hommes, est connu sous le nom de siècle royaume particulier, auquel (en 842) ful jointe la cou de Léon X , el est complé au nombredes qualregrands ronne impériale ; celle couronne fut toujours portée siècles littéraires . -- Le catholicisme domine en Italie, par un Carlovingien ; cependant, après la déposilion et l’Eglise y possède 38 archevêchés et plus de 300 de Charles -le -Gros en 888 , des princes italiens (Béren évêchés. Néanmoins la tolérance y est très grande. ger, Gui, etc.) , essayèrent d’être soil empereurs, soit 13.Histoire. L’Italie,suivant les traditions romai- rois d’Italie , soit l’un et l’autre à la fois. Après nes, lut d’abord appeléc Saturnie, à cause de Sa- l’extinction des Carlovingiens d’Allemagnc (911 ), turne, qui, chassé de Crète par son Ols Jupiter, y ces princes restèrent indépendants : mais Othon 1, trouva un asile anprès de Janus, roi du pays, à qui il en 962 , rétablit la souveraineté de l’Allemagne sur enseigna l’usage des lettres et de l’agriculiure. Plus l’Italie septentrionale : ses successcurs tentèrent de 400 ans avant la guerre de Troie , une colonie même de conquérir l’Italie grecque. Henri III d’Arcadiens vint s’établir en Italie , sous la conduite surtout (1039–1056) rendit les papes de plus en plus d’OEnotrus, de qui le pays prit le nom d’Enotrie. dépendants de l’empire. Grégoire VII, pape en 1073, Italus, l’un de ses successeurs, lui donna celui rétablit la papaulé dans son indépendance, el vou d’Italie . Peu après la guerre de Troie, Evandre, lut même l’élever au -dessus des empereurs , en obligé de quitter le Péloponèse, y mena une nou- suscilant la querelle des investitures (1077-1122) . velle colonie d’Arcadiens, et båtii la petite ville de Dans le même temps les Normands s’établissaient Pallanteum , sur le mont appelé depuis Palatin . dans l’Italie grecque , ravie aux empereurs d’O Vers le même temps, Enée , à la lele d’une troupe de rient et aux Lombards de Bénéveni, et préparaient Troyens qui avaient échappé à la fureur des Grecs, la création du royaume des Deux -Siciles, qui fut aborda à l’embouchure du Tibre, et ayant épousé constitué dès 113i, en faveur de Roger 1 , comme Lavinie, fille du roi Latinus, bâtit la ville de La- fief du Saint -Siege. Bientôt éclate la guerre des vinium . Quoi qu’il en soit de ces traditions, l’Italie Guelfes et Gibelins d’Italie (1161-1268). Les Guelfes primitive fut peuplée de Pelasges (dits aussi Tyr- l’emportent , les Allemands sont expulsés d’Italie, rhènes et Sicules) , d’Aborigènes, de Liburnes , d’o- les villes lombardes et toscanes qui se sont érigées pici ou Osques ; elle reçut ensuite des Hellenes ve- en républiques n’ont plus à craindre de maître nant du continent grec,puis deux émigrations de con- de l’autre côté des Alpes. Mais alors presque toutes quérants gaulois ( les Cimbres et ensuite les Senones ont des tyrans indigènes : plus d’une fois les papes -t autres Celtes compagnons de Bellovèse) , et , entre sont chassés de Rome, qui se constitue de nouveau ces deux émigrations , les Etrusques ou Rasena, en républiqne. Peu à peu , au milieu de révolutions qu’on fait descendre des monts de la Rhétie . Ceux - violentes , ’Ic destin de l’Italie s’asseoit. Le roy . ci formaient un état fédératif, le plus puissant de des Deux -Siciles s’est séparé en 1282, à la suite l’Italie, quand Bellovèse arriva (vre siècle av. J.-C.). des Vépres siciliennes, en deux royaumes (Naples Dès-lors commença leur décadence. Rome, déjà et Sicile) , que régissentdeux dynasties rivales , état fondée depuis 753 par les descendants d’Enée, profita de choses qui dure jusqu’en 1504. Milan , aux de cet affaiblissement pour soumettre la fédération mains des Visconti (1277–1447) et des Sforce (1447 tusque. Mais la révolution par laquelle elle expulsa 1535), devint métropole d’un vaste duché. Le comte Tarquin -le -Superbe (509 av. J.-C.) et s’érigea en Vert (Amédée VI) donne une haule importance à la république, lui fit perdre le fruit de ses travaux et la Savoie (1343-1383). Venise, dès le commencement recula pour 160 ans. Pendant ce temps les Gaulois du xive siècle, se fait conquéranle en terre-ferme. au N. , les Samnites au S. , devenaient , avec les Ro- La maison d’Este règne à Ferrare , les Gonzague à mains, les plus fortes nations de la péninsule. Mais de Mantoue ; Florence devient décidément l’état prin