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Normands, prit sous ces derniers maitres le nom de Parme , de Modène, de Toscane, avaient signé ou roy. de Naples, fut réuni dès le xie siècle à la Si- imploraient la paix ; l’empereur d’Autrichela de cile, et bien que depuis il en ait été souvent séparé, manda aussi ; etpar le traité de Campo -Formio, suite (notamment sous les princes français de la maison des préliminaires de Léoben, il céda à la France, en d’Anjou, de 1282 à 1442 , et sous l’empire français échange desétatsdeVenise , occupés chemin faisant par de 1805 à 1816 ) , son histoire se confond avec celle Bonaparte, les Pays - Bas autrichiens avec toute la rive de la Sicile. Voy . siCILES ( roy, des DEUX-) .

gauche du Rhin et le Milanais , qui devint alors la

NAPLES (duché de ). Voy. NAPLES .

république Cisalpine , 1797. De si prodigieux suc

NAPLES (province de) , intendance du roy. de Naples cès , l’enthousiasme public pour le jeune général, entre la Terre de Labour au N. et au N. E., la son ambition et quelques efforts que dès cette épo Principauté Citérieure,à l’E , et au S. E., et la mer que il fit pour s’emparer du pouvoir effrayèrent le Tyrrhénienne à 10 . ;53 kil.sur 13 : ch.-I. , Naples. Directoire. Après avoir proposé à Bonaparte le com Division , 4 districts : Casoria , Castel-a -Mare , Na- mandement d’une flotte destinée à l’invasion de ples et Pouzzole.

l’Angleterre, on lui offrit , pour l’éloigner, de diri

NAPLES (golfe de ), Crater sinus, dans la mer Tyr- ger en Egypte une expédition qui coloniserait ce rhénienne, sur la côte de la prov. de Naples . entre pays une fois conquis, et serait le point d’appui le cap Misène au N. 0. et le cap della Campanella pour attaquer les Anglais dans l’Inde. Parti en au S. E . : 31 kil . sur 22 ; aspect imposant el pitto- 1798 , il s’empara en route , grâce à des intelligences resque. Vers l’entrée sont les îles d’Ischia et de Ca- secrètes, de l’inexpugnable Malte , débarqua ensuite pri ; au N. 0. s’avance la petite presqu’île de Bajes, en Egypte, prit Alexandrie , gagna sur Mourad-Rey et sur la côte orientale s’élève le mont Vésuve . la bataille des Pyramides qui lui ouvrit l’entrée du NAPLOUSE ou NABLOUS, Sichem ou Mabartha, Caire , et, tandis que Nelson détruisait la flotte fran puis Neapolis, ville de Syrie (Damas), à 60 kil. N. çaise à Aboukir, acheva parlui-même, ou par ses lieu de Jérusalem ; 10,000 hab. Savons, etc. On y mon- tenants (Kléber et Desaix ), de soumettre l’Egypte : il tre les tombeaux deJoseph, de Josué , et le puits de organisa ce pays ; fonda au Caire un Institut quia jeté Jacob près duquel J.-C. conversa avec la Samari- les plus vives lumières sur les antiquités et l’histoire taine . Cette ville fut la capitale de la Samarie après de l’Egypte ; mais bientôt il se vit environné de dan la ruine de Samarie par Salmanasar. Environs ’ gers par l’impossibilité de recevoir des renforts. Il es délicieux et vnes magnifiqnez.

saya pourtant de joindre la Syrie à ses conquêtes

NAPO (R10-), riv . de la Nouv.-Grenade, naît dans (1799), prit El-Arich , Gaza ,Jaffa, mais mit en vain le les Andes, coule à l’E . , puis au S. E. et tombe dans siége devant Saint- Jean - d’Acre avec des troupes l’Amazone par 3° 34 ’ lat. S., après un cours de minées par la faim et décimées par la peste. De 1,100 kil . AMuenis : le Curaray, le Guarico , le retour en Egypte, il remporta encore la stérile vic Coca , etc.

toire d’Aboukir , puis laissa son armée à Kléber

NAPOLEON BONAPARTE ,empereur des Fran- pour revenir en France, échappa commepar miracle çais , né à Ajaccio le 15 août 1769, mort à Ste -Hélène aux croisières anglaises ,et parut inopinément à Paris le 5 mai 1821 , était le 2e fils de Charles Bonaparte, à la fin de 1799, sans avoir subi quarantaine . Le Di noble Corse, peu fortuné et chargé de famille et de rectoire était tombé dans le discrédit, les factions Lælizia Ramolino. La protection du comtedeMarbæuf n’avaient aucun chef capable. Bonaparte devint le fit entrer en 1779 à l’écolede Brienne, d’où en 1784 bientôt le centre d’un parti puissant. Aidé de il passa à l’école milit. de Paris. Lieutenant en 1785, Sieyès, de son frère Lucien , du général Leclerc, il Bonaparte it deux voyages en Corse, 1790-93 ; fut renversa le Directoire à la fameuse journée du 18 banni du pays par Paoli,alors allié des Anglais ; vécut brumaire an VIII (9 nov. 1799) , se fit nommerpre assez longtemps à Marseille avecsa mère et ses sưurs mier consul pour dix ans , et tout en se donnant dans une gêne extrême ; enfin , avant rejoint son deux collègues (Cambacérés et Lebrun ), n’éprouva de régiment, ilfut fait capitaine en 1793 pour avoir ca- leur part nulle résistance. Le passage des Alpes nonné les Marseillais fédéralistes. Nommé colonel la (1800), la victoire de Marengo , et, grâce à ces débuts mêmeannée au siège de Toulon, il eut une part es- décisifs , les succès que remportèrent ensuite ses sentielle à la prise de cette ville sur les Anglais, fut | lieutenants, rendirent aux armes françaises la su récompensé par le grade de général de brigade , et périorité en Italie, tandis que Doreau , du côtédu commanda l’artillerie de l’armée d’Italie en 1794. Rhin, gagnait la bataille de Hohenlinden. Le traité Mais une mission secrète à Gênes, dont le char- de Lunéville avec l’Autriche (1801), et bientôt celui gea le conventionnel Ricord , le rendit suspert ; d’Amiens avec l’Angleterre (1802), terminèrent la mandé à Paris, détenu, puis relâché, il finit par être seconde guerre de la révolution . Bonaparte profita rayé des listes d’activité. Sans ressources en cetins- de la paix pour fermer les plaies del’intérieur,mit un tant, il songeait à passer en Turquie pour y organiser terme aux réactionsdes partis,paciða la Vendée, rap l’artillerie, lorsque M. de Pontécoulant l’employa aux pela les émigrés, rouvrit les églises, conclut avec le bureaux de la guerre. L’insurrection parisienne du pape un nouveau concordat, réorganisa tous les ser 13 vendémiaire (5 octobre 1795) contre la Conven - vices, institua la banque de France , ouvrit le grand tion changea sa situation. Choisi pour second par livre de la dette publique, enfin lit achever la ré Barras, il mitrailla les Parisiens devant St-Roch , daction du Code civil. Il déjouait dans le même leur tua 1,200 hommes, ei obtint en récompense le temps les complots de tout genre formés contre lui grade de général de division .L’annéesuivante il (Aréna, la Machine infernale , etc.), etenprofitait épousa Joséphine, veuve du vicomtede Beauharnais, même pour augmenter son pouvoir. Le sénat ,qui ei reçut le commandement en chef de l’armée d’I- déjà l’avait nommé consul à vie en 1802 , le pro talie, alors battue, désorganisée et sans argent. En clama empereur en 1804 ; il fut sacré en cette un an il mit en pleine déroute ou détruisit 5 ar- qualité, sous le nom de Napoléon, par le pape mées, chacune plus forte que la sienne, savoir : l’ar- Pie Vii, amené à Paris exprès pour cette cérémo mée piémontaise à Mondovi, et 4 armées autrichien- nie ( 12 déc.) ; un an plus tard , il érigea la républi ines : celle de Beaulieu à Cairo , Montenotte, Mille- que Cisalpine en royaume et se fit couronner roi d’l simo, Dego, et au pont de Lodi ; celle de Wurmser talie à Milan. Cependant depuis la fin de 1803 à Castiglione, Roveredo, Bassano ; celle d’Alvinzi à l’Angleterre avail recommencé les hostilités. L’Au Arcole, à Rivoli, et sous Mantoue, que rendit Wurm - triche, la Russie, les Deux-Siciles, en firent autant ser ; enfin celle du prince Charles, qu’il poursuivit en 1805. Napoléon eut la douleur de voir les flottes en Allemagne et sur la route de Vienne jusqu’à combinées de la France et de l’Espagne anéanties Léoben . Le roi de Sardaigne , le pape, les ducs de par Nelson à Trafalgar ; mais sur terre il compensa