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l’état est celle de l’église anglicane ; mais les sept IRLANDE ( NOUVELLE- ) , île du Grand - Océan huitièmes de la population professent la religion Equinoxial, au N. E. de la Nouvelle- Bretagne catholique. L’idiome irlandais est un dialecte du et au S. E. du Nouvel-Hanovre, par 20 30 -4 ° celtique, corrompu par le mélange de l’anglais.- 59 lat . S. , et 148° 18 ’- 150° 50’ long. E. Cette L’histoire primitive de l’Irlande est entourée de ile , longue et étroite, a 350 kil . de long sur 35 de fables ; on sait srulement qu’au įve siècle de notre large ; elle paraît montagneuse et couverte de fo ère, saint Patrick y introduisit le christianisme ; rels ; on y trouve en abondance des cocotiers et des l’Irlande était alors divisée entre plusieurs chefs muscadiers ; les bois sont peuplés d’une multitude , indépendants, dont les principaux furent les O’Neil d’oiseaux de diverses espèces . Les indigènes sont dans le Munster méridional, les O’Brien dans le très laids ; ils sont moins noirs que les negres Thomond ou Munster septentrional , les O’Connor d’Afrique, et leur chevelure est longue et laineuse : dans le Connaught, etc. Les Danois survinrent ils sont doux , sobres, hospitaliers, mais défiants. au vie siècle et s’emparèrent de presque toutes les Ils confectionnent avec beaucoup d’adresse leurs coles. Au commencement du xie siècle , Brien- armes et leurs instruments pour la pêche et la Borom , roi de Munster, devint maître de la plus chasse . Autour de la Nouvelle - Irlande se trou grande partie de l’ile, mais il fut vaincu et tué par vent plusieurs îles moins importantes , dont les le roi de Leinster et les Danois ses alliés ( 1027). principales sontcellesde Saint-Matthieu , de Nouvel Entin,en 1160,Henri II, roi d’Angleterre,quiavait Hanovre et l’île des Pêcheurs. fait annexer l’Irlande à ses possessions par une IRMINSUL, ou colonne d’Irmin (Hermunn , Ar bulle du pape Adrien IV( 1155), yenvoya une armée minius), idole des anciens Saxons, était placée sur et sy rendit lui-même en personne (1171). Les la montagne fortifiée d’Ehresbourg (maintenant Irlandais, attaqués par des forces supérieures, fu- Stadberg ou Paderborn ). Elle représentait un rent obligés de se soumettre , et Jean , fils de homme armé à la façon des Geripains, lenant un Henri II, fut le premier vice-roi d’Irlande. Cepen- étendard d’une main et une lance de l’autre. C’é dant les Anglais n’avaient soumis qu’une petite tail le dieu de la guerre. Charlemagne détruisit partie de l’ile (les comtés actuels de Dublin , cette idole en 772, ainsi que la forteresse qui la Meath, Louth et Kildare) ; le reste était encore défendait.

indépendant. En 1310, Edouard Bruce , frère du IRNERIUS , Werner ou Garnier, le réformateur roi d’Ecosse, y débarqua, et fut reconnu roi à de la jurisprudence au moyen âge, était né, selon Dundalk par les Irlandais restés libres ; mais il fut les uns, en Allemagne, selon d’autres à Milan,ou vaincu et chassé en 1318. Le mariage du duc de plutôt dans le Bolonais, vers 1065. Sa vie est peu Clarence, fils d’Edouard III, avec l’héritière des connue. Selon une tradition, il avait éludié à Con mois de llister ( 1361), acheva la soumission de stantinople ;mais il est plus probable qu’il se forma l’île,sur laquelle les Anglais commencèrent dès seul par lalecture des jurisconsultes anciens. Il fit lors à faire peser le joug le plus tyrannique. Déjà revivre l’étude du droit romain, depuis longtemps plusieurs efforts inutiles avaient été tentés par les négligée, et enseigna à Bologne, au commencement Irlandais pour secouer la dominationanglaise, du xiesiècle (de 1100 à 1120 environ ),avec un si lorsqu’au xvie siècle leur refus d’accéder à laré- grand éclat que bientôt l’école de celle ville fut forue introduite en Angleterre par Henri Viil aussi célèbre pour la jurisprudence que l’école de altira sur eux de nouvelles persécutions. Elisabeth Salerne pour la médecine : c’est vers 1110 qu’elle dépouilla les Catholiquer irlandais de la faculté était dans sa plus grande splendeur. La grande-com d’occuper des emplois publics : Jacques I coulisqua tesse Mathilde, qui régnait surla Toscane , etl’empe toutes les terres des insurgés et lesbiens duclergé reur Henri l appelèrent Irneriusdans leurs conseils : catholique. En 1650, l’Irlande, qui avait pris partiil fut même,selon une tradition fort douteuse, chan pour le malheureux Charles I, fut mise à feu et à celier de l’empereur Lothaire Il . On place sa mort sang par une armée de Cromwell. Lors de la révo- entre 1138 et 1150. On lui attribue l’institution lution de 1688, les Irlandais, toujours tidèles aux des grades scientifiques et des insignes affectés à parce qu’ils étaient catholiques,se déclarè- chaque grade. On a de lui des gloses qui justitient rent pourJacques II : mais la victoire de la Boyne, peu sa réputation. Il laissa de savants disciples reporlée en Irlande même par Guillaume d’o- dont les plus connus sont : Azzon, Jean Bulgare, range(1690),anéantit leurs espérances. La révolu- Martin Gosia, Hugueset Jeande Porta Ravegnana. tion de 1789excita en Irlande une vive fermentation ; TRNIS, bourg de Suisse . Voy. GIORNICO. l’insurrection éclata en 1796, mais mal secondée par la IROQUOIS ou les SIX NATIONS, confédération republiquefrançaise, elle fut comprimée, et les d’Indiens de l’Amérique du Nord,qui habitent auj. échalanuls se relevèrent. En 1800 , le parlement partie dans les Etats- Unis (étatde New-York),parlie anotais, dans le butd’abolir la nationalité de l’Ir- dans le Canada. Cessixnations s’appellent les Mo lande, décréta l’union définitive des deux pays et hawks, les Oneidas, les Onondagas, les Sénécas, les supprima l’ombre de parlement que l’Irlandeavait Cayugaset les Tuscaroras.LesIroquoisne comptent conservée ; on laissa, il est vrai, aux Irlandaisla plus guère auj. que 12,000 individus. Ils sont fiers, faculté d’envoyer desdéputés au parlement britan- guerriers, courageux, hospitaliers, amis fidèles, nique (qui prit, dès lors, le nori de parlement im- d’une imagination mélancolique ; ils sontpassionnés péria ! ,mais lesCatholiquesfurent privésdu droit pour le jeu et les liqueurs fortes ; l’abusde ces spi d’élection et de représentation.Depuis cette époque, ritueux (dont ils ignoraient l’usage avant l’arrivée Chrlande n’a cessé de réclater l’émancipationdes des Européens) les aabrutis eténervés. --En 1603, Catholiques etmêmele rappel de l’union . L’éman- lorsque les Françaisarrivèrent au Canada, lesIroquois cipation,longtemps promise et toujours ajournée, formaient une ligue puissante, alors en guerreavec i enfin été accordée en 1829, sous le ministère de les Adiroudaks. Ceux -ci invoquèrent le secours des Robert Peel. Néanmoins l’Irlande s’agite encore, Français, et , conduits par Champlain,défirent et par l’organe de son principal représentant, complétement les Iroquois ; mais les Hollandais, O’Connell, elle proteste loujourscontre l’union. qui avaient remontél’Hudson jusqu’à la hauteur IRLANDE (mer d’). On désigne sous ce nom la de la ville actuelle d’Albany, anéantirent la nation partie de l’Océan Atlantique située entre l’Angle- des Adiroudaks. Dans lesguerres que se firent les terre etl’Irlande. Elle communique avec l’Atlanti- | Anglais et les Français, les Iroquois se partagèrent queau N. par le canal du Nord ,entre l’Ecosse et et servirent alternativement les deux peuples. l’Irlande, eiau S.parlecanal Saint-George. Elle Dans la guerre de l’indépendance, ils étaientalliés renferme les îles d’Anglesey et de Man.

de la Grande -Bretagne : aussi , en 1779, les troupes

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