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MARGUERITE

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tesimités de Boccace ; on y trouve beaucoup d’imagi

D’AUTRICHE , fille de l’empereur

nation et d’esprit, mais il y règne une assez grande Maximilien I et de Marie de Bourgogne, née en licence ; elle a aussi composé des poésies qui ont élé 1480, morte en 1530, fut fiancée en 1483 au dau publiées en 1547 sous le titre de Marguerites de la phin , depuis Charles VIII , qui la renvoya à son Marguerile (perle ) des princesses.

père en 1491, pour épouser Anne de Bretagne : en

MARGUERITE DE FRANCE , duchesse de Berry, puis 1497 , à l’infant d’Espagne, fils de Ferdinand et duchesse de Savoie , fille de François I , née en d’Isabelle, quimourut peu après ; et fut enfin ma 1523, morte en 1574 , cultiva les lettres, fut, à riée en 1501 à Philibert- le -Beau, duc de Savoie , Texemple de son père, la protectrice des savants, qu’elle perdit après quatre ans d’une union heu notamment de L’Hôpital, Ronsard, Dorat, et fit reuse. En 1506, Marguerite fut nommée par Maxi lleurir l’université de Bourges, capitale de son milien gouvernante des Pays - Bas. Elle assista , en duché. Elle épousa en 1559 Emmanuel-Philibert, qualité de plénipotentiaire , aux conférences de duc de Savoie ; elle attira à l’université de Turin Cambray, et conclut le traité de 1508 avec le car les jurisconsultes les plus fameux, et se lit telle- dinal d’Amboise, ce qui ne l’empêcha pas en 1515 went chérir de ses sujets par sa douceur et par sa de déterminer le roi d’Angleterre à entrer dans charité, qu’ils la nommèrent la Mère des peuples. une nouvelle ligue contre la France . En 1529 , elle MARGUERITE DE FRANCE , reine de Navarre, fille conclut avec la duchesse d’Angoulême, Louise de de Henri IL roi de France, née en 1552, épousa en Savoie , le traité de Cambray, dit paix des Dames, 1572 le prince de Béarn, depuis Henri IV . Mais traité fort avantageux à l’Autriche. Pendant son cette union , faite par la cour dans le butde trom- administration , l’agriculture et les arts firent des per les Protestants à la veille de la Saint-Barthé- | progrès remarquables dans les Pays -Bas. lemy , ne fut point heureuse. Les deux époux MARGUERITE DE PARME, duchesse de Florence, de ne sentaient l’un pour l’autre aucun penchant : Parme et de Plaisance , puis gouvernante des Pays bientôt l’un et l’autre cherchèrent de leur côté Bas, était fille naturelle de l’empereur Charles-Quint, de nouveaux objets d’affection , et Henri, éclairé et petite -niècede Marguerite d’Autriche.Elle épousa sur les infidélités de sa femme, se vit obligé de la Alexandre de Médicis , duc de Florence ; puis, vers faire enfermer au château d’Usson en Auvergne. 1540, Octave Farnèse, neveu du pape Paul III, et Lorsqu’il fut devenu roi de France, il proposa le duc de Parme et de Plaisance. Nommée par Phi divorce à Marguerite, qui l’accepta , et depuis ce lippe Il gouvernante des Pays- Bas ( 1559) , elle mon itmps cette princesse vécut à Paris dans un palais tra beaucoup de prudence et låcha de ramener les séparé ; néanmoins le bon roi fournissait à ses dé- insurgés par la douceur ; mais elle fut au bout de penses, et allait même lui faire de fréquentes visites . peu de temps ( 1568) remplacée par le duc d’Albe, Elle mourut en 1615 , laissant des Mémoires très cu- dont les cruautés la firent vivement regretter. Elle rieux sur les événements qui se sont passés de 1505 se retira en Italie où elle mourut en 1586. Elle eut à 1587 , Paris ( Hollande ), 1658 , Liége, 1713 . pour fils Alexandre Farnèse, duc de Parme, qui fut MARGUERITE, surnommée la Sémiramis du Nord, aussi gouverneur des Pays- Bas ( 1578) . reine de Norwege, de Danemark et de Suède, fille MARGUERITE (île) , Margarita , ile de la mer ile Waldemar , roi de Danemark , née en 1353, des Antilles (îles Sous-le-Vent), par 66° 47 ’ long. O. , épousa en 1363 Haquin , roi de Norwege. A la mort 11 ° 3’ lat. S. , séparée du continent par un canal le Waldemar, 1376 , elle fit proclamer son fils de 3 kil . de large, fait partie du département de Olaus roi de Danemark sous sa tutelle ; son mari l’Orénoque dans la république de Venezuela : 62 étant mort en 1380, elle devint également régente kil. sur 35 ; 12,000 hab . Ch.-I. , L’Assomption. For de la Norwege ; profitant d’une révolte des Suétificalions nombreuses et redoutables. Sol fertile dois contre leur roi Albert de Mecklembourg, elle se (fruits, maïs, etc.) . Pêcherie de perles ( jadis plus lit proclamer reine de Suède en 1387, battit Al- abondante). — Colomb la découvrit en 1498. Les Es tvert à Falkæping en Vestrogothie, et le contraignit pagnols y fondèrent plusieurs établissements ; mais à abdiquer. Son tils Olaus étant mort également, elle les Hollandais les ruinèrent en 1662. Elle fut le choisit pour lui succéder Eric, son petit -neveu , le théâtre de plusieurs combats pendant la guerre fit reconnaître roi par les trois pays, et convoqua de l’Indépendance. Voy . SAINTE -MARGUERITE . en 1397 à Calmar une assemblée des députés de MARGUERITTES, ch.- ). de canton (Gard) , à 9 tous ses états qui rédigea le celebre acte d’union par kil. N. E. de Nîmes ; 1,750 hab . lequel les roy. de Danemark , de Suède et de Nor- MARGUS, auj. le Margab, affluent de l’Oxus, wége étaieni unis à perpétuité. Elle mourut en sortait de la chaîne du Paropamisus. Ce fleuve 1412. Cette princesse joignait l’énergie d’un grand semble avoir donné son nom à la Margiane. homme aux grâces et aux qualités de son sexe. MARJAMNE , princesse juive, du sang royal , fut MARGUERITE D ANJOU, reine d’Angleterre, fille de épousée par Hérode-le-Grand. Ce prince avait pour René, dit le Bon , roi titulaire de Sicile, avait été elle une violente passion ; cependant dans un accès de élevée à la cour de France, ct mariée en 1443 à jalousie il la fit mettre à mort sur de faux soupçons Henri VI, roi d’Angleterre. Elle prit bientôt un (30 av. J.-C.) . A peine l’ordre était-il exécuté, qu’il empire absolu sur ce roi imbécile, gouverna pour en éprouva le plus vif regret, et tomba dans une sorte Tui , et lorsqu’éclata la guerre des Deux -Roses, elle de délire pendant lequel il croyait encore voir et en se mit à la lète du parli de Lancastre (Rose -Rouge ). I tendre Mariamne. Ce sujet tragique a été mis sur la Battue deux fois par le duc d’York , à Saint-Alban scène par Voltaire et par plusieurs autres poètes. (1455 ), et à Northampton (1460 ), elle remporta à MARIANA (J.), célèbre jésuite, né à Talavera en Wackefield une éclatante victoire . Le duc d’York y 1537, mort à Tolède en 1624, à 87 ans, enseigna perdit la vie, mais son tils le remplaça, se fit pro- la théologie à Rome, puis à Paris ( 1569), et se re clamer roi , sous nom d’Edouard TV , ballii les tira depuis 1574 à Tolède dans la maison des Jé troupes de Marguerite à Towton , et la força à suites, où il consacra le reste de sa vie à la compo fuir en France (1461 ). Elle vit ses affaires un’ins- silion de ses ouvrages. On a de lui : 1 ° une Histoire tant relevées par Warwick , qui avait abandonné d’Espagne qui jouit d’une grande réputation ; elle le parti d’York pour celui de Lancastre ; mais elle fut d’abord écrite en latin sous ce liire : Historice perdit tout espoir après la bataille de Tewkesbury de rebus Hispanive libri XXX, Tolède, 1592-95 ; (1471). Elle tomba alors avec son fils au pouvoir de l’auteur la mit lui-même en espagnol (elle a été tra l’ennemi, fut enfermée à la Tour, et ne recouvra sa duite en français par le Père Charenton , 1925 ) ; liberté qu’en 1475, par la médiation de Louis XI . 2o un traité célèbre, De reye el regis institutione , Elle mourut en France en 1482.

Tolède, 1599 , où il examine si l’on peut tuer un