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où il se montre profond penseur, mais où l’on re- | 1688 , Mackenzie quitta l’Ecosse et se retira en Angle trouve des doctrines politiques non moins perverses : terre. On a de lui un grand nombre d’ouvrages de Histoire de Florence (de 1205 à 1424 ), écrite vers jurisprudence, de théologie et de morale , imprimés 1524 ; Legazioni, ou relation de ses ambassades ; De à Edimbourg, 1716, 2 vol. in - fol. ; on y remarque l’Art de la guerre. On a aussi de lui quelques comé- l’Arėtin ; Religio stoïci ; Moral gallantry. Il avail dies dont la plus connue est la Mandragore, pièce fondé à Edimbourg,la bibliothèque des avocats. tris licencieuse, et plusieurs nouvelles , parmi les- MACKENZIE (Henri), écrivain écossais, né à Edim quelles on remarque Belphégor, qui a été imitée, bourg en 1746, mort en 1831, fut avocat-général à ainsi que la comédie précédente, par la Fontaine. la cour de l’échiquier d’Edimbourg , puis contrôleur Les cuvres deMachiaveln’ont été imprimées qu’a - des taxes en Ecosse. On lui doit plusieurs compo près sa mort . Les éditions les plus estimées de ses sitions pleines de grâce et de délicatesse , entre au @Euvres complèles sont celles de Florence, 1813, tres, l’Homme senumental ( The Man offeeling), nou S vol. in-8, et 1818, 10 vol. in -8. Elles ont été velle, 1778 ; l’Homme du monde, qui fait suite à traduites par Guiraudet, 1799, 10 vol. in -8, et par l’Homme sentimental : Julia de Roubigné, roman en M. Périés, 1823-26 , 12 vol. in - 8 . Le Prince a été forme de lettres. Il publia deux journaux dans le réfuté par Frédéric II , sous le titre d’Anti-Machiavel. genre du Spectateur qui eurent un grand succès ; Quelque opinion qu’on ait de la moralité de cet le Miroir ( the Mirror), et l’Oisif (the Lounger ). Il homme célèbre, on ne peut lui contester le titre de s’essaya aussi, mais avec moins de bonheur, dans le grand écrivain . On l’a souvent rapproché de Tacite, genre dramatiquc. Henri Mackenzie donna lui-même M.le chevalier Artaud de Montor a publié une ex- une édit. de ses auvres, 8 vol . in -8, Edimb ., 1808 . cellente appréciation du caractère et des écrits de MACKENZIE (Alexandre ), voyageur anglais, né vers cet auteur sous ce titre : Machiavel, son génie et 1760, alla de bonne heure au Canada pour y faire ses erreurs, 1833, 2 vol. in-8.

le commerce des pelleteries, découvrit en faisant

MACHIDAS, rivière d’Afrique, nait par 37 ° 50 ’ ses excursions le fleuve qui depuis a conservé son long . E., 7° 50’ lat . N. , coule au N. 0. et tombe nom (1789), entreprit le premier de traverser dans la Quelbe ; cours , 900 kil.

l’Amérique septentrionale dans loute sa largeur ,

MACHINE ( LA ), bourg de France ( Nièvre ), à exécula ce hardi projet en 1792 et 1793 : il parvint 6 kil. N. 0. de Decize ; 760 hab. Houille ; forges. en juillet 1793 sur les côtes du Grand -Océan, par MACHINE INFERNALE. On connaît spéciale- 52° 21’ lat. N. La relation de son voyage fut pu ment sous ce nom une machine meurtrière qui fut bliée à Londres en 1801, et traduite en français dès dirigée contre le premier consul Bonaparte, le 3 ni- 1802, par Castéra , 3 vol. in - 8. vöse an is ( 24 octobre 1800 ) ; elle consistait en un MACKENZIE , fleuve de l’Amérique septentrio tonneau rempli d’artifices et de projectiles, et qui nale, sort du lac de l’Esclave à l’0 ., arrose le pays devait éclater au moment du passage du consul des Grands Esquimaux en coulant au N. 0., et par la rue Saint-Nicaise près des Tuileries ; elle était tombe dans l’Océan Glacial arclique par 136 ° long. placée sur une charrelte à l’entrée de la rue . L’ex- 0., 69° 14 lat. N . ; cours, 1,200 kil . Exploré en plosion eut lieu quelques instants après le passage 1789 par le voyageur anglais Al . Mackenzie. de Bonaparte ; quarante -six maisons furent ébran- MACKINTOSH (sir James ), écrivain écossais , né lées et endommagées ; il y cut huit personnes à Dores (Inverness) en 1765, mort en 1832 , étudia tuées et vingt-huit blessées très grièvement. On d’abord la médecine, puis s’adonna à l’étude des accusa de cet attentat le parti royaliste ; deux lois. Il défendit la révolution française contre les chouans obscurs furent exéculés. Cependant on ne attaques de Burke , dans un livre intitulé : Vindi ronaut pas les véritables instigateurs du complot. ciæ gallicanæ (1791) , qui eut un grand succès et On a aussi appliqué ce nom de machine infernale lui valut l’amitié de Fox ; puis il se produisil au à l’appareil employé par Fieschi pour exterminer barreau où il eut à plajder une cause célèbre, celle d’un seul coup toute la famille royale. Voy. FIESCHI . de Pellier , auteur d’un libelle contre le premier MACIN ou MACINE (George LE) , historien arabe. consul ( Bonaparle). En 1804, Mackintosh fui envoyé Poy. EL-MACIN.

aux Indes avec le titre de juge au tribunal de

MACK (Charles, baron de) , général autrichien , Bombay ; il revint en 1811 en Angleterre , entra au né en 1752 en Franconje, mort à Vienne en 1828 , Parlement l’année suivante , s’y lil remarquer par avail déjà fait avec distinction plusieurs campa- ses idées libérales et fut un des promoteurs de la unes, notaniment celles des Pays-Bas contre la réforme. On a de lui : une Histoire de la révolution France en 1792 et 93 , lorsqu’il fut envoyé en 1798 de 1688 ( ouvrage posthume publié en 1834 ) ; une · Naples par l’empereur d’Autriche, pour comman- | Histoire d’Angleterre ; des Mélanges philosophiques, der comme généralissime l’armée napolitaine qui traduits par L. Simon ; un Essai sur les progrès de marchait contre les Français maîtres de Rome. Il la philosophie morale, qui fait partie de la 7e édit . se fil battre honteusement par Macdonald el Cham- de l’Encyclopédie Britannique, et qui a été trad . ’n pionnet, puis lomba entre les mains des Français ; français par M. Poret, Paris, 1836 ; dans ce dernier prisonnier sur parole à Paris, il s’échappa et retourna ouvrage , il rapporte l’approbation morale, non à un en Autriche. On le chargea d’un nouveau comman- jugement de la raison, mais à un simple sentiment, dement en Bavière en 1805, mais il se laissa cerner à une émotion toute spéciale. par l’ennemi et enfermer dans Ulm , et fut forcé de MAC -LAURIN (Colin ), célèbre mathématicien écos se rendre à discrétion avec 30,000 hommes. Il fut sais, né en 1698, à Kilmoddan près d’Inverary, mort condamné àmort ; sa peine ayant été commuée , il fut en 1746, publia à 22 ans un traité sur les courbes, délenu an Spielberg , et reláché au bout de 2 ans . qui étonna Newton lui-même, et partagea en 1740, MACKENZIE (George), jurisconsulte écossais, né avec Daniel Bernouilli et Euler, le prix proposé par en 1636 dans le comté d’Angus,mort en 1691, vint l’Académie des Sciences de Paris pour un mé en France éludier la jurisprudence à l’université de moire sur le flux el le reflux de la mer. Il a laissé, Bourges, acquit une grande réputation dans le bar entre autres ouvrages, Geometria organica , Lon reau d’Edimbourg, et futchoisi comme défenseur par dres, 1720 ; Traité des fluxions (en anglais) , Edim le marquis d’Argyle, accusé de trahison (1661). II de- bourg, 1742, trad. en franç. par le P. Pézenas, Paris, vint ensuite juge d’une cour criminelle , avocat du 1749 ; Traité d’algèbre , traduit en français par roi, et enfin l’un des lords du conseil privé en Lecozic , Paris , 1753 ; Exposition des découvertes Ecosse ; il montra dans ces fonctions un tel zèle philosophiques de Newton (en anglais ), Londres , pour la cause du roi que les Covenantaires l’appe- 1748 , trad. en franç. par Lavirotte, Paris, 1749. laient l’Avocat sanguinaire. Après la révolution de MAC -LEOD , lac de l’Amérique du Nord , dan