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de quelques missions diplomatiques ; mais vers nérale. Des agents de la Compagnie anglaise des 1746, il rompit avec le cardinal, et renonçantaux Indes orientales y résident aussi 8 mois. L’evêque affaires, il s’adonna exclusivement à ses éludes de exerce une influence décisive dans l’administration . prédilection . Il a composé plusieurs ouvrages sur Macao est aux Portugais depuis 1530. Bien l’histoire, la morale et la politique ; on y remarque qu’assez florissante , c’est aujourd’hui une ville en en général un esprit austère, morose, une opposi- décadence : on y compte encore 34,500 hab. (30,000 tion vive aux institutions existantes et un grand Chinois, 4,000 Portugais et 500 autres Européens) . enthousiasme pour les républiques de l’antiquité , On y a établi un musée d’histoire naturelle et d’ob surtout pour Lacédémone. Ses principaux écrits jets de sciences et d’arts. Il s’y publie une Gazelle sont : Parallèle des Romains et des Français, 1740 ; portugaise.

Droit public de l’Europe , fondé sur les traités, 1748 , MACARONIQUE (poésie), genre de poésie burles dont la publication fut défendue en France ; 06- que, dans lequel on mêle à dessein les mots de servations sur les Grecs, 1749 ; Observations sur les plusieurs langues ou dans lequel on fait entrer des Romains, 1791 : les Principes des négociations, 1797 ; inots de la langue vulgaire en leur donnant une Entretiens de Phocion sur le rapport de la morale terminaison étrangère , surtout latine. Voy. FO avec la politique , 1763 ; Observations sur l’histoire LENGO , etc, de France , 1765 : De l’Étude de l’histoire , 1778 ; MACARTNEY (George, comte de), diplomate an Manière d’écrire l’histoire, 1782 ; Principes de Mo- glais , né en Irlande en 1737 , mort en 1806 , fut rale , 1784. Ses ouvres complètes ont été publiées successivement ambassadeur en Russie (1764), gou par l’abbé Arnoux , 15 vol . in-8, 1794-95.

verneur de la Grenade et de Tabago ( 1775 ), gou

MAC , mot qui veut dire fils, précède un grand verneur de Madras ( 1780), et enfin ambassadeur en nombre de noms propres en Ecosse et en Irlande. Chine ( 1792) . Il avait pour mission d’obtenir un MACABRE (danse ). On a nommé ainsi une ronde traité de commerce avec les peuples de cette con infernale dansée par des morts de loutes conditions et trée ; mais ses efforts furent tout à fait infructueux. de tous les âges, rois ou sujets, riches ou pauvres, G. Staunton, secrétaire d’ambassadedeMacartney vieillards ou enfants ; c’est une allégorie ingénieuse en Chine, a publié la relation de ce voyage , et son figurant la fatalité qui condamne tous les hu- ouvrage a donné lieu à plusieurs autres écrits sur mains à la mort. Cette ronde se trouve représentée le même sujet. au moyen âge dans un grand nombre de cimetières, MAGASSAR , ancienne ville de l’île de Célèbes, et est décrite dans un ouvrage fort singulier inti- capitale de l’anc, roy. de Macassar, par 127 ° 28’ tulé lui-même : Danse macabre, ou Miroir de la long . E. , 5° 9’ lat. N. Elle n’existe plus, mais près mori, ou Danse des morts. Cet ouvrage parait avoir de son emplacement se voient auj. Vlaardingen et élé d’abord écrit en allemand , puis traduit en latin , le fortde Rotterdam . --Le royaumedeMacassar était en français , etc. Les plus anciennes éditions qu’on jadis florissant et occupait toute la côte S. O. de en connaisse en français remontent à l’an 1485 ; Tile ; il est auj. vassal de la Hollande ; sa capitale M. Champollion -Figeac l’a exhumé en 1811 de la actuelle est Goak .-- Les Hollandais nommentGore bibliothèque de Grenoble. Le nom de Macabre ne vernementde Macassar l’ensemble de leurs posses serait, selon quelques savants , que le nom même sions dans l’île de Célèbes. Les Portugais mirent de l’auteur de cette invention poétique ; selon d’au - pied les premiers dans ce pays en 16 : 5 ; les Hol tres , ce serait une corruption de l’arabe magba- landais les en chassèrent en 1668.- On donne le rah , cimetière. La danse des Morts a été aussi sou- nom de rade de Macassar à une rade belle et sure vent reproduite par les peintres et les graveurs des | située près de Vlaardingen. Xve et xvie siècles ; on connaît surtout celle de MACAULEY (Catherine SAWBRIDGE , mistriss), Holbein .

dame anglaise,célèbre par ses écrits, née en 1733

MACAIRE (saint), l’Ancien, né dans la Haute- dans le comté de Kent, épousa en 1760 le docteur Egypte vers l’an 300, de parents pauvres, sere- Macauley, médecin de Londres, et se remaria en fira dans le désert de Scété ( Thébaïde) à l’âge de 1778 à un M. Grahain . Elle se fit remarquer par 30 ans, en fut tiré malgré lui pour être revêtu du ses idées républicaines, fit en 1785 un voyage en sacerdoce, fut persécuté à cause de son attache- Amérique où elle fut fortbien accueillie de Wasi ment à la doctrine du concile de Nicée, et futre- ington , et défendit la révolution française contre légué par ordre de l’empereur Valens dans une île Burke. On a d’elle une Histoire d’Angleterre de du Nil : mais le mécontentement que le peuple fit puis Jacques I jusqu’à l’avènement de la maison éclater à l’occasion de son exil obligea le préfet à de Hanovre, 8 vol . in-4 , 1763-83, qui a été fort rappeler Macaire . Il retourna dans le désert de Scélé , exaltée, et divers ouvrages de politique , où il mourut vers l’an 390. On le fète le 15 janvier. autres une réfutation de Hobbes. On lui attribue 50 homélies, publiées en grec à Pa- MACBETH , prince écossais , cousin germain du ris, 1559, in - 8 , et plusieurs Opuscules ascétiques, roi Duncan qui régnait au xie siècle. Selon les dans le Thesaurus asceticus du père Possin .

chroniques , une sorcière lui avait prédit qu’il sem

MACAIRE (saint) , le Jeune, né à Alexandrie (Egypte ), rait roi ; pour accomplir la prédiction, il assassina contemporain du précédent, se retira vers 335 dans Duncan et se fit couronner à sa place à Inverness la solitudede Nitrie en Egypte (vallée de Natron), (1040 ). Il se rendit odieux par ses cruautés, et ful y devint célèbre par ses vertus , mais fut persécuté renversé du trône en 1047 par Malcolm , fils de pour son zèle contre les Ariens. mourut en 394. Duncan , qui avait obtenu des secours du roi d’An On le fète le 2 janvier. On le regarde comme l’au- gleterre, Edouard -le-Confesseur. Le crime de Mac leur de la Règle de saint Macaire, imprimée dans beth a fourni à Shakespeare le sujet d’une de ses le Codex regularum , Rome, 1661 , 2 vol . in-4 . plus belles tragédies qui a été imilée par Ducis. MACALO, lieu de Lombardie , non loin de Ber- MACCHABEE (MATATHIAS), vaillant guerrier juif, game et de Brescia, où Carmagnole, commandant de la famille des Asmonéens, s’opposa avec courage les troupes vénitiennes, remporta en 1427 une vic- aux ordres tyranniques donnés par Antiochus Epi toire éclatante sur les généraux du duc de Milan . .phane pour contraindre le peuple juif à sacrifier MACAO , Ngao-men en chinois, ville de Chine aux idoles. Nommé général par ses concitoyens ( Kouang-loung) , assez pelite , mais très commer- insurgés, il chassa les Syriens et releva les autels du çante, dans une presqu’ile de la baie de Canton , à vrai Dieu. Il mourut , au milieu de ses succès, l’an 118 kil. de Canton, par 111 ° 75’ long. E., 22° 12° | 167 av . J.-C. , laissant cinq fils , Judas, Simon , lat. N . ; elle appartient de nom aux Portugais, mais ’ Jonathas, Jean et Eleazar ; les trois premiers sur un mandarin chinois y exerce une surveillance gé- , tout sont célèbres, entre