Page:Dictionnaire Bouillet 1842, I-Z.djvu/231

Cette page n’a pas encore été corrigée

MABI

1089

MABL

Antiochus Eupator. Il assiégeait Jérusalem lorsqu’il reur de Cylon de Crotone. Lysis est regardé comme apprit que Philippe , qui lui disputait la régence , l’auteur des Vers dorés ; on les attribue aussi à s’élait emparé de la capitale de la Syrie ; il leva le Empédocles età Philolaus. On a de lui une Letire siége , marcha contre son compétiteur et le défit ; | à Hipparque (dans lesOpuscula mythologica et phi mais Démétrius Soter étant subitement apparu, losophica de Th. Gale ), dans laquelle il reproche à Lysias e : Eupator se virent abandonnés de leurs Hipparque de divulguer les secrets de la philosophie partisans, et furent massacrés par leurs propres de leur maître.Il ne faut pas le confondre avec un gardes ( 162 ans av. J.-C.).

autre Lysis qui fut précepteur d’Epaminondas.

LYSIMACHJE , Lysimachia , dite aussi Hexami- LYSTRA , auj. Latik, ville de Lycaonie, au N. 0. lium , ville de la Thrace (Chersonèse), sur le golfe d’Iconium . Saint Paul y fut lapiué. Mélane, fut fondée par Lysimaque l’an 309 av. J.-C. LYTTLETON (lord George), littérateur anglais, LYSIMAQUE , Lysimachus, un des meilleurs ca- né en 1709 à Hagley (Worcester) , mort en 1773, pitaines d’Alexandre, eut la Thrace en partaye se fit connaître, encore fort jeune, pardes produc après la mort du conquérant (324 av . J.-C. ) , et tions littéraires, telles que des Pastorales et des y båtit la ville de Lysimachie , capitale de son Lellres persanes, faites à l’imitation de celles de royaume. Ligué avec Séleucus et Cassandre contre Montesquieu , ouvrage médiocre, qu’il condamna Antigone et Démétrius, Lysimaque contribua à la lui-même. Au retour d’un voyage en France et en vieloire d’Ipsus (301 ) . A la fin de sa vie, il fit deux Italie , il fut élu député à la Chambre des Commu expéditions en Macédoine ( 295 et 286), et resta nes, où il se montra l’adversaire du ministère Wal maitre de ce pays. Il régnait depuis 25 ans en pole, quoique son père fût lord de l’amirauté dans Thrace , depuis 4 en Macédoine, lorsqu’il fut tué ce ministère. Après la chute de Walpole ( 1744), dans un combat contre Séleucus (281 av . J.-C.) . il fut successivement secrétaire du prince de Gal Il avait alors 80 ans. Lysimaque s’était rendu les, lord - commissaire de la trésorerie , trésorier odieux par ses cruautés : il n’épargnait pas même de l’épargne du roi, chancelier de l’échiquier. les siens, et mit à mort Agathocle, un de ses fils, Tombé en 1757 avec le ministère dont il l’aisait sur de légers soupçons.

partie , il fut créé pair et baron de Frankley. De

LYSIPPE, statuaire grec, natif de Sicyone, flo- puis cette époque jusqu’à sa mort, il s’occupa uni rissait vers 350 av . J.-C. Il obtint seul , avec Apel- quement de littérature. Ses ouvrages les plus re les et Pyrgotèle, l’honneur de représenter les traits marquables sont les Dialogues des morts (1760 ), et d’Alexandre. Il ne nous reste de lui aucun ouvrage. 1’Histoire de Henri II, précédée de l’Histoire des Les plus connus étaient une statue de Socrate , un révolutions d’Angleterre, 1767-1771 . Ses OEuvres Hercule, qu’on voyait encore à Constantinople au complèles ont été publiées par son neveu George commencement du XIIesiècle, une statue de l’Occa- Ayscough, Londres, 1774 , in -4. On a publié sous sion , regardée par les anciens comme son chef- son nom des Lettres sur l’Histoire d’Angleterre,qui d’auvre .

sont de Goldsmith . Lyttleton est surtou ! estimé

LYSIS , philosophe grec, né à Tarente , fut dis pour l’élégance et pureté de son style . Il fut l’amni eiple de Pythagore et échappa avec peine à la fu- l et le protecteur des gens de lettres. M

M. Dans les abréviations des noms propres, celle , rants de son ordre , né à St-Pierremont, près de lettre se prenait pour Marcus ;avec une apostrophe, Reims, en 1632, mort à Paris en 1707 , vint en 1664 M ’, pour Manius.

à Paris , et aida d’Achéry à rédiger son Spicilège.

MAADEN c.-à- .mines). Voy. MADEN ET ALMADEN . En 1683, Colbert l’envoya en Allemagne pour y MAALSTROM . Voy . MAELSTROM .

chercher tout ce qui pourrait servir à l’histoire de

MAAS, nom de la Meuse en flamand, entre dans la France. Il alla également en Italie en 1689 aux la composition d’un grand nombre de noms géo- dépens du roi , et en revint avec une ample moisson. graphiques.

Il passa le reste de sa vie dans l’abbaye de Saint

MAASEYCK , ville de Belgique ( Limbourg ) , sur Germain -des-Prés à Paris. Ses principaux ouvrages la Meuse, à 26 kil. N. E. de Maestricht ; 3,400 hab. sont : Acla Sanctorum S. Benedicti in sæculorum Patrie du peintre Hubert Van Eyck , inventeur de classes distributu , Paris, 1664-1702,9 vol. in-fol., au la peinture à l’huile . - Jadis fortifiée. Prise par les quel il joignit plus tard Annales ordinis S. Benedicti, Français en 1075 et 1803.

1713-39 , 6 vol . in - fol. ; Analecta , Paris , 1723, in -fol. MAASLAND, dép. du roy . de Hollande (1805- (ce sont des pièces recueillies dans diverses biblio 1809), avait pour ch . -1. La Haye . Réparti d’abord ihèques) ; De re diplomatica libri VI, 1681 , in -fol., entre les départements français des Deux-Nethes , ouvrage capital, où il explique tout ce qui re des Bouches-du -Rhin et des Bouches-de- la -Meuse , garde l’écriture , le style , l’origine des chartes et il est auj. compris dans la Hollande méridionale. diplômes ; De liturgia gallicana, 1689 et 1729, in - 4 ; MAASLUIS, ville du royaume de Hollande (Hol- S. Bernardi opera , 1690 , 2 vol . in-fol . ; Traité des lande méridionale) , à 15 kil. O. de Rotterdam, sur études monastiques, 1691 ; Museum italicum , 1687 un bras de la Meuse ; 4,500 hab. Toile à voiles , 1689, 2 vol. in -4. Sa Vie a été écrite par D. Ruinart. huile de merluche, chantiers de construction ; ar- MABLY (Gabriel BONNOT DE) , écrivain français, mements pour la pêche de la morue .

frère de Condillac, né à Grenoble en 1709, mort

MAB , la fée des songes et la sage-femmedes autres en 1785, fut placé au séminaire de St-Sulpice par fées dans les traditions du moyen âge . Quelques -uns le cardinal de Tencin , son oncle . Plus jaloux de en font la reine des fées et lui donnent pour époux conserver son indépendance que d’obtenir les di Obéron . Chaucer, et Shakspeare (dans Roméoei Ju - gnités de l’église, il se contenta de recevoir le sous lielie, acte I, scène 4 ), ont donné de cette fée et de diaconat, et s’occupa tout entier d’études sur l’his sa cour des descriptions fort poétiques.

toire et la politique. Il fut quelque temps employé

MABILLON (Jean), bénédictin de la congréga- comme secrétaire par le cardinal de Tencin , qui tion de Saint-Maur , l’un des hommes les plus sa - lfaisait partie du ministère, et fut chargé par lui 69