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LYON

LYSE

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Ja réunit à la France en 1307. Ce prince érigea la sei- | Juliobona (Lillebonne), ou Rotomagus (Rouen ) ; gneurie de Lyon en comté et le laissa en partage à 3o la Lyonnaise 3 , à l’O . (Bretagne, Maine, Anjou ), l’archevêque etau chapitre de St-Jean. Lyon comptait comprenant les Turones, Diablintes , Cenomani , plus de 200,000 hab . en 1793 , lorsqu’elle se révolta | Andecavi, Arvii, Namneles, Redones, Veneti, Curio contre la Convention : elle eutalors à subir un siége solites, Corisopiles, Osismii ; ch .-1. Turones(Tours) : terrible , dont le résultat fut la destruction presa - 40 la Lyonnaise 4¢, au centre (Orléanais, Ile-de que entière de la ville ; elle fut ensuite décimée France et partie de la Bourgogne ), comprenant les par les commissajres de la Convention , Collot Meldi, Tricasses , Senones, Carnutes , Parisii, Au d’Herbois, Couthon , Fouché ; le nom même de reliani ; ch.-l. , Senones (Sens). On joint souvent à Lyon fut effacé, et ce qui resta de la ville fut la Lyonnaise la Grande- Sequanaise ou pays des nommé Commune -Affranchie. Elle se releva sous Séquanes et des Helvètes (Voy. GAULE) . l’empire ; mais depuis 1830 deux révoltes d’ouvriers LYONNET (Pierre ), naturaliste, né en 1707 à et l’inondation de 1840 l’ont encore cruellement Maëstricht , d’une famille originaire de Lorraine, fait souffrir ; en outre , les fabriques de soie fondées mort en 1789 , remplissait à La Haye, auprès des depuis le commencementdu xixe siècle en Suisse, Etats-Généraux, les fonctions de secrétaire des en Allemagne, en Angleterre, ont commencé à lui chiffres et de traducteur- juré . Il consacra ses loisirs ravir d’importants débouchés. L’église de Lyon fut aux sciences ; il s’occupa surtout des insectes, et une des plus florissantes des Gaules ; elle eut pour acquit le talent de graveur afin de pouvoir repré fondateurs saint Photin et saint Irénée . Il se tint à senter plus fidèlement ses découvertes. Il donna Lyon plusieurs conciles , notamment deux æcumé en 1742 une traduction française de la Théologie niques, en 1245 et 1274 ; dans le dernier on s’oc- des insectes de Lesser ; assista Tremblay dans la cupa de la réforme du clergé et de la réunion des publication de son Mémoire sur les polypes , 1744, églises grecque et latine. Lyon possédait un cha- et publia lui-même en 1760 l’Anatomie de la che pitre célèbre où l’on ne recevait que des nobles , et nille qui ronge le saule, monographie qui est un dont les membres portaient le titre de comtes de chef-d’ouvre de patience et d’exactitude. Lyon , Cette ville a donné naissance à un grand LYONS-LA -FORÊT. Voy . Lions . nombre de personnages célèbres : chez les anciens, LYRE , bourg et abbaye . Voy. LIRE . Claude , Marc -Aurèle , Caracalla ; chez les moder- LYRNESSE , Lyrnessus , ville de Mysie , près nes, Terrasson , Spon , Bossut, Linguet, Coustou, d’Adramytle, était, au temps de la guerre de Troie, Coysevox, Jussieu, Rozier, Duphot, Suchet. - L’arr. capitale d’un petit royaume, et fut pillée par de Lyon à 16 cantons ( L’Arbresle, Condrieu , Gi- Achille qui y fit prisonnière la belle Briséis. vors, Limonest, Mornant , Neuville-l’Archevêque , LYS (la) , Lye ou Leye en allemand, Legia en Saint-Genis -Laval, Saint- Laurent de Chamousset, latin, riv. de France et de Belgique, prend sa source Saint-Symphorien -sur-Coise, Vaugueray, plus Lyon en France, à 15 kil. S. O. de Bethune (Pas-de qui compte pour 6 ) , 128 communes, 330,044 hab. Calais) ; traverse le dép .du Nord, entre en Belgique LYON (le golfe de) , Gallicus sinus. On nomme près de Menin , arrose la Flandre occidentale et la ainsi ceite partie de la Méditerranée qui s’étend Flandre orientale en passant par Courtray , et se depuis la côte N. E. de l’Espagne jusqu’aux em - jette dans l’EscautaGand :200 kil. de cours,Ellecom bouchures du Rhône, baignant les côtes de la Cala- munique avec un grand nombre de canaux. Cette logne et des départements des Pyrénées-Orientales, riv , a donné son nom à un dép . de l’empire fran de l’Aude, de l’Hérault et des Bouches-du-Rhône sais, qui avait pour ch.-l. Bruges. On écrit aussi quelquefois golfe de Lion , et l’on LYS (Jean ), peintre, né à Oldenbourg en 1570, explique ce nom par l’agitation des eaux du golfe mort en 1629, séjourna à Rome et à Venise, suivit dont on compare la violence à la fureur du lion . de préférence l’école vénitienneet prit pour modèles LYONNAIS , grand - gouvernement de France Titien , Paul Véronèse et le Tintoret. Ses tableaux avant la révolution, avaitpour bornes au N. la Bour- les plus estimés sont : la Chute de Phaeton, St Jérôme gogne , au S. le Vélay et le Vivarais, à l’E, la Bresse dans le désert entendanı la trompette du jugement etle Dauphiné , à l’O. le Bourbonnais etl’Auver- dernier ; Adam et Ève pleuranı sur le corps d’Abel. gne, et se composait de trois parties : le Lyonnais LYS (Jacques D’ARC bu ), père de la Pucelle d’Or proprement dit , le Beaujolais, le Forez . Ch .-1. gé- léans. Voy. JEANNE D’ARC. néral , Lyon. Montagnes et forêts au centre ; plai- LYSANDRE, général Jacédémonien , est surtout nes fertiles à l’E . , vers le Rhône et la Saône, et à célèbre par la victoire navale qu’il remporta à 1’0. vers la Loire . Jadis habité par les Ségu- Ægos-Potamos sur les Athéniens ( 105 av. J.-C. ), siens, il fit sous les Romains partie de la Lyon- victoire qui mit fin à la guerre du Péloponèse, et naise fre , puis du roy. de Bourgogne ; enfin devint à la suite de laquelle le gouvernement des Trente un comté particulier qui fut réuni à la couronne Tyrans fut établi à Athènes par le vainqueur. Ly (le Lyonnais en 1307 sous Philippe -le-Bel, le Beau- sandre, tout puissant alors dans sa patrie, se pre jolais et le Forez sous François 1). Il forme auj. les parait , dit-on , à l’asservir , lorsqu’il fut tué dans dép. de la Loire et du Rhône.

un combat livré par les troupes spartiates contre

LYONNAIS proprement dit, dans l’E. du grand - les troupes thébaines, 395 av. J.-C. gouvernement de Lyonnais. Places : Lyon , Anse , LYSANIÆ (ABILA-). Voy. AREI. Tarare, l’Arbresle, Condrieu , Saint- Symphorien , LYSIAS, célèbre oraleur athénien , né l’an 495 Charlieu . Auj. dép. du Rhône.

av . J.-C., aida puissamment Thrasybule à chasser

LYONNAISE, Lugdunensis, nom donné par Au- les Trente -Tyrans, Il nous reste de lui 32 discours, guste à la partie de la Gaule comprise entre la avec des fragments de quelques autres. Une de Belgique , l’Aquitaine et la Grande - Séquanaise, ses harangues les plus éloquentes est celle contre c .-à - d. à la Celtique proprement dite , diminuée Eratosthène, qui avait fait mettre son frère à de quelques peuples situés au S. de la Loire (qu’il mort pendant le gouvernement des Trente. Les joignit à l’Aquitaine), et augmentée des Lingones. meilleures éditions de Lysias sont celles de Tay Elle formait au ive siècle 4 provinces, savoir : 1 ° la lor, Londres, 1739, in-8, et Cambridge, 1740 , in-8. Lyonnaise 1re , au S. E. (auj. Bourgogne, Nivernais, L’abbé Auger l’a traduit en frans. Paris, 1993, in-8. Forez ) , comprenant les Segusiani, Mandubii , LYSIAS , général d’Antiochus Epiphanes , roi de Ædui, Lingones ; ch .-1. , Luydunum ( Lyon ) ; Syrie , fut envoyé contre Judas Macchabée, se laissa 20 la Lyonnaise 2e au N.(Normandie), comprenant surprendre par ce général , perdit 5,000 hommes les Caletes, Veliocasses, Lexovii. Eburovices, Vidu- et fut mis en fuite. Après la mort d’Epiphanes ( 164 casses, Bajocasses, Abrincatui, Veneli, Saii ; ch.-l., lav. J.-C.), il s’empara du pouvoir au nom du jeune