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LYCU

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LYDG

LYCÉE (le) , Lycæum , portique et promenade d’autre enfant que celui dont sa femme était en d’Athènes , sur les bords de l’Ilissus, où Aristote ceinte, celle -ci offrit la couronne à Lycurgue, s’en donnait ses leçons en se promenant avec ses disci- gageant à faire périr son enfant s’il voulait l’épouser . ples. — Par suite le Lycée à désigné l’école et la doc- Lycurgue repoussa ces offres coupables, et après irine d’Aristote. Voy. ARISTOTE el PÉRIPATÉTICIENS. la naissance du prince , qu’on nomme Charilaus, il se LYCHNIDE , Lychnidus , ville de l’Europe an- contenta du titre de tuteur de son neveu ; il gouverna cienne , ch.-l. des Dassarètes, sur la côte E. d’un en cette qualité jusqu’à la majorité du jeune Cha lac nommé aussi Lychnide (auj. lac d’Ochrida ), et rilaus. Des désordres sans cesse renaissants dans sur la voie Egnatia , partint d’abord à l’Illyrie , Sparte ayant fait sentir à Lycurgue le besoin d’une puis à la Macédoine , revint à l’Illyrie, et finit par bonne législation pour sa patrie , il parlit pour la devenir romaine en 167 av . J.-C.

Crète, l’Egypte et l’Asie , dans le but d’étudier les

LYCHNIDE (lac de) , auj . lac d’OCHRIDA .

lois de ces pays. De retour à Sparte, il donna à sa

LYCIE , Lycia , auj . livah de Tekke et partie de patrie une législation qui fit longtemps sa gloire celui de Mentech ; région de l’Asie- Mineure , au S. de (884 ) . On dit qu’après avoir fait jurer à ses con la Phrygie, entre la Carie et la Pamphylie , avait citoyens de ne rien changer à ses lois pendant son pour villes principales Myra et Patare . On y adorait absence, Lycurgue parlit pour un long voyage et surtout Apollon . La Lycie appartint successive- ne revint jamais. Au reste rien n’est moins cer ment à Crésus, aux Perses, à Alexandre , à Antigone, tain que tout ce que l’on raconte de ce person aux Séleucides, aux Rhodiens (190-168), à qui les nage qui est antérieur aux temps vraiment histo Romains la firentcéder par Antiochus-le -Grand : re- riques. La législation de Lycurgue avait principa devint libre nominalement sous l’alliance de Rome, lement pour but d’établir l’égalité entre tous et de et entin fut annexée à l’empire sous Claude.- Très former un état guerrier sans esprit de conquête . anciennement la Lycie avail été habitée par les Ter- Pour atteindre ce premier but , les terres avaient miles et les Milyes, et avait porté le nom de Milyade. été parlagées en portions égales ;une loi interdisait LYCK , QElck en polonais , ville des Etats prus- l’aliénation , la diminution et l’augmentation des siens ( Posen ) , à 98 kil. S. de Gumbinnen ; 3,250 portions attribuéesà chaque famille ; les monnaies hab. Toiles, tanneries.

d’or et d’argent avaient été remplacées par du fer ;

LYCOMÈDE , roi de Scyros, et père de Déida- les repas étaient communs, l’éducation donnée en mie . Achille fut envoyé chez lui , déguisé en Alle , public. Pour atteindre le second but , l’éducation pour se soustraire à ceux qui voulaient l’emme- était toute martiale : des exercices continuels déve ner au siège de Troie , et séduisit sa ille .

Joppaient les forces et l’adresse des jeunes gens.

LYCOPHRON , poéte du sie siècle av.J.-C., cé- 11 était défendu des’appliquer aux arts et aux lèbre par son obscurité, natif de Chalcis en Eubée, métiers : tout cela était abandonné aux esclaves . vécut en Egypte , à la cour de Ptolémée Phila- Le gouvernemeni se composait de deux rois , qui delphe ; fit un grand nombre de tragédies et de poé- présidaientaux cérémonies religieuses, avaient l’i sies diverses, et prit place , avec Aratus, Théo- nitiative des lois et commandaient les armées ; d’un crite, etc., dans la Pléiade poétique. Il ne reste de sénat de 28 membres élus par le peuple , chargé lui qu’un poème fort singulier , intitulé : Aleran- d’ordonner tout ce qui concernait la guerre, la paix, dra ( Cassandre , fille de Priam ) ; c’est une longue les alliances, etc. ; d’une assembléedu peuple. qui prédiction des malheurs réservés à Troie ; elle est choisissait tous les magistrats , fixait la répartition écrite dans un style énigmatique et peu intelligi- des contributions à fournir, admettait ou rejetait ble. Ce morceau a été longuement commenté chez les lois . Sparte dut sa grandeur à cette législation ; les anciens par Tzetzès, el chez les modernes par la république commença à décliner du momentoù Canter, Bâle, 1566 : Meursius, 1597 ; Potter, Oxford, elle abolit les institutions de Lycurgue. Voy. SPARTE . 1697 ; Reichard , Leipsick, 1788 ; Muller , ibid. , LYCURGUE , tyran de Sparte , se at placer sur le 1811 , et enfin Bachmann, ibid. , 1830.

trône l’an 219 av. J.-C. , en corrompant les épho

LYCOPHRON , fils de Périandre . Voy. PÉRIANDRE . res , mais il fut déposé peu après. LYCOPOLÍS , auj. Syouth , ville de Thébaïde , LYCURGUE , orateur athénien , intendant du tré vers le N., au N. 0. d’Apollinopolis minor, sur la sor public, chargé du soin de la police, se fit au gauche du Nil , donnait son nom au nome Lycopolile. tant remarquer par son éloquence que par la pro On y honorait le loup, ou plutôt le chakal, que les bité avec laquelle il remplit les fonctions publiques. anciens prenaient pour le loup . Patrie de Plotin. Il était un des trente orateurs qu’Alexandre vou LYCORTAS, l’ami et le disciple de Philopæmen, lait se faire livrer par les Athéniens, et queceux - ci devint, après ce général , chef de la ligue Achéenne, lui refusèrent . Il mourut vers l’an 325 av . J.-C. II vengea sa mort en pillant Messène , et força les ne reste de lui qu’un discours, qui se trouve dans Spartiates à entrer dans la ligue, l’an 182 av. J.-C. le Recueil des orateurs grecs de Reiske, Leipsick , L’historien Polybe était son fils .

1770, et que l’abbé Auger a traduit en français.

LYCOSTHENE . Voy. WOLFFHART .

LYCUS , nom d’un grand nombre de rivières

LYCOSURE, Lycosura, ville d’Arcadie, chez les chez les anciens , en Asie-Mineure , en Syrie , etc. Parrhasiens, au pied du mont Lycée et au S. 0. Elles sont pour la plupart peu importantes. Voy. ZA de Mégalopolis. Une des plus anciennes villes de BATUS et RHYNDACUS. la Grèce.

LYDD , ville d’Angleterre ( Kent ) , à 44 kil . S.

LYCURGUE , roi fabuleux de la Thrace, s’oppo- 0 . de Maidstone ; 1,450 hab., est conjointement sa au culte de Bacchus, et poursuivit les Ménades avec Romney un des Cinq -Ports. Phare. pendant qu’elles célébraient les Orgies ; il fut puni LYDDA , auj. Ludd ou Loddo , Diospolis des de cécité , ct fut saisi d’un transport de fureur Grecs, ville de la Palestine, auj. en Syrie (Damas), dans lequel il se mutila ; ses sujets se révoltèrent à 5 kil . N. E , de Ramseh ; 2,000 hab. Evêché grec . contre lui et il périt de mort violente, crucifié Eglise magnifique, construite par Juslinien , et selon les uns , ou selon d’autres déchiré par des consacrée à saint George, qui, selon la tradition, chevaux sauvages. Il est probable que ce prince souffrit le martyre à Lydda. Saint Pierre guérit proscrivit l’usage du vin et qu’il excila par là une un paralytique dans cette ville . insurrection dans laquelle il péril .

LYDGATE, vieux poëte anglais, né en 1380, mort

LYCURGUE , législateur des Lacédémoniens, était vers 1450 , était moine de Pordre des Bénédiclins. fils d’Eunome, roi de Sparte. Son frère aîné Po - 11 imita Chaucer avec assez de succès : il a laissé : lydecte , qui avait occupé le trône après E nome, des Églogues, des Odes , des Satires , un poème élant mortfort jeune , l’an 898 av. J.-C., sans laisser | intitulé : la Chute des Princes, imprimé en 1491 : une .