LUTE
1083
LUTH
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entre les embouehures du Durius et du Tage, voi- LUTHER (Martin ), célèbre réformateur, né en sin à l’E . des Veuiones , donna plus tard son nom 1483 à Eisleben (Saxe) , était tils d’un pauvre ou à l’une des grandes divisionsde l’Espagne. Olisippo vrier mineur. Il étudia à Eisenach, entra en 1505 en était la capitale . Les Romains entrèrent en chez les Augustins à Erfurt, devint peu après pro guerre avec eux l’an 195 av. J.-C., et les battirent fesseur à l’université de Wittemberg , ti fut en à llipa ( auj. Alcolea) ; de 190 à 178 se forma la grande 1510 envoyé à Rome pour les affaires de son ligue lusitano- varcéenne contre les Romains,mais ordre. En 1517, le pape Léon X ayant publié des les Lusitaniens furent encore vaincus ; de 153 à 137 indulgences, el ayant chargé les Dominicains de ils reprirent les armes sous Viriathe et tombèrent les répandre en Allemagne , les Augustins furent enin sous le joug.
jaloux de ce choix , et Luther, qu’ils prirent pour
LUSITANIE, Lusitania, le Portugal actuel (moins organe, attaqua hardiment la vente même des in les deux provinces de Minho et de Tras-os-Montes dulgences : il publia à cette occasion un pro et un peu de l’Estramadure portugaise , mais aug - gramme contenant 95 propositions et qui trouva menté d’une partie de l’Estramadure espagnole), bientôt de nombreux approbateurs. Tetzel, chef une des divisions de l’Hispanie devenue romaine : des Dominicains, fit brûler ce programme ; et le était bornée au N. par le Durius , à l’E. par la pape, après avoir vainement cité l’auteur à Rome, Bétique et la Tarraconaise, à l’E . et au S. par la renvoya l’affaire devant le cardinal Cajetan , son mer . Elle fut divisée sous Auguste en 3conventus légal à la diète d’Augsbourg. Cajetan tenta , juridici : Lucus Augusti (Lugo), Pax Julia (Beja ), mais inutilement, de faire rétracter Luther ; il Scalabis (Santarem ). Voy . LUSITANI.
voulut alors le faire arrêter ; mais celui-ci , instruit
LUSIUS ou GORTYNIUS, fleuve d’Arcadie , à temps, réussit à s’évader. Protégé par l’électeur amuent de l’Alphée ,arrosait Gortyne (Voy.ce nom) . de Saxe, il professa ouvertement des doctrines de LUSSAC, ch . 1.de canton (Gironde), à 12 kií . plus en plus hardies. Ne reconnaissantplus d’autre de Libourne ; 2,400 hab .
autorité que celle des livres saints, il attaqua le pape
LUSSAC-LES -CHATEAUX, ch .-1. de canton (Vienne), et l’Église romaine, les voeux monastiques, le cé à 10 kil . de Montmorillon ; 1,500 hab .
libat des prêtres, la hiérarchie ecclésiastique, la
LUSSAN , ch.-l. de canton (Gard), à 17 kil. d’U - possession des biens temporels par le clergé ; rejeta . zès : 1,000 hab.
le culte des saints, le purgatoire , les commande
LUSSAN (Marguerite DE), femme célèbre par ses ments de l’Eglise, la confession, le dogme de la écrits, née à Paris en 1682, morte en 1758 , était, à transsubstantiation, la messe et la communion sous ce qu’on écrit, fille naturelle du prince Thomas de une seule espèce, et ne conserva d’autres sacre Savoie, comte de Clermont ; elle fut élevée par ce ments que le baptême et l’eucharistie sousles deux prince qui l’introduisit dans les premières maisons espèces . Léon X lança contre lui en 1520 une bulle de Paris. Elle se lia avec des gens de lettres et d’excommunication, et en même temps il faisait composa des romans qui obtinrent un grand succès. brûler ses écrits comme hérétiques ; Luther, usant Les principaux sont : Anecdotes de la cour de Phi- de représailles, livra aux flammes à Wittemberg la lippe -Auguste, 1733 ; Mémoires secrets et intrigues de bulle du pape avec toutes les décisions émanées la cour de France sous Charles VIII , 1741 ; Anec- du Saint-Siège. Cilé en 1521 devant la diète de dotes de la cour de François I, 1748 ; Annales ga- Worms, il s’y rendit muni d’un sauf-conduit de lantes de la cour de Henri II, 1749. Elle s’essaya l’empereur (Charles-Quint ) ; mais là il refusa en aussi, mais avec moins de succès, dans le genre his- core de se rétracter et fut mis au ban de l’empire . torique, et composa des Histoires de Marie d’Angle- Il trouva un asile dans le château de Wartbourg lette, 1749 ; - de Charles VI, 1753 ; de Louis XI, près d’Eisenach , où l’élect. de Saxe, son protecteur, 1755 ; – de Crillon, 1757. On attribue plusieurs de le cacha pendant plusdeneufmois.Luther employa ses ouvrages àdivers gens de lettres, entre autres ce loisir à composer divers ouvrages pour répandre à l’abbé Baudot. D’une âme sensible et ardente, ses doctrines , et fit une traduction de la Bible en mademoiselle de Lussan eut quelques faiblesses : allemand, qui est devenue classique ; puis, sortant elle vécut longtemps dans l’intimité avec Laserre, de sa retraite, il se mit à parcourir loute l’Alle auteur de quelques pièces de théâtre.
magne, fit partout des prosélytes, attira dans son
LUSTRE , lustrum , cérémonie religieuse qui parti des princes puissants, entre autres ceux de avait lieu à Rome tous les cinq ans, après le dé - Suède, de Danemark, de Franconie, de Hesse, du nombrement du peuple et la répartition de l’impôt . Palatinat, du Brandebourg, et réussit enfin à faire On appelait aussi lusire et le dénombrement même accorder à ses sectateurs la liberté de conscience et l’intervalle de cinq ans qui s’écoulait entre cha- dans les diètes de Nuremberg ( 1523-1524) et de que dénombrement. La cérémonie du lustre fut Spire ( 1526 ). Après de nombreuses vicissitudes, Instituée sous Servius Tullius, l’an de Rome 189 dans lesquelles cette liberté fut alternativement ( 565 av. J.-C.) ; elle consistait en purifications. restreinte ou étendue ( Voy. ci - après LUTHÉRIENS) , LUTATIUS CATULUS, consul romain l’an 242 Luther vit enfin le triomphe de sa cause assuré av. J.-C., commandait la flotte de la république par la paix de Nuremberg (1532), qui accorda aux dans le combat livré aux Carthaginois entre Dré- réformés la liberté de conscience jusqu’au pro pane et les îles Ægates : il leur coula à fond cin - chain concile. Luther employa le reste de sa quante navires et en prit soixante -dix. Cette vic- vie à répandre ses doctrines par ses écrits et ses toire mit fin à la 1re guerre punique.
prédications, et à lutter contre les nombreuses
LUTATIUS CATULUS, consul l’an 102 av. J.-C., vain - sectes qui s’étaient formées au sein de la réforme quit les Cimbres et les Ambrons avec Marius son ( Voy. ZWINGLE, CALVIN, etc.). Il mourut en 1546, collègue ; néanmoins il se déclara plus tard contre peu après la convocalion du concile de Trente. Marius ; celui-ci, devenu maître de Rome , le mit Dès 1525, il s’était marié et avait épousé une jeune an nombre des proscrits etle fit périr.- Q. Lutatius religieuse, Catherine de Bohren ou Bora, qui lui Catulus, son fils, consul avec Lépidus l’an 78 av. donna plusieurs enfants . Ce réformateur était d’un J.-L., s’opposa aux efforts de son collègue qui vou- caractère fougueux , irascible , indomptable ; il lait, après la mort de Sylla , renouveler la guerre employait souvent un langage trivial, et n’épar civile. Ilfit rebâtir leCapitole qui avait été brûlé. gnait pas à ses adversaires les injures les plus LUTÈCE, Lutetia Parisiorum , auj . PARIS.
grossières ; mais il avait une éloquence impé
LUTEVA ou FORUM NERONIS , ville de Gaule tueuse qui exerçait une influence toute puissante (Narbonaise 1re), chez les Volces arecomici, auj . sur la multitude. Luther a laissé un grand nom LODEVE .
bre d’écrits, presque tous suggérés par les cir
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