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LABR

LACE

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Le nom

.

tique ; elle a 110 kil. sur 65 et 668.000 hab. Ch.- ., , en 1783, d’une tumeur qui lui survin ; aux jamber, Capoue. On y remarque encore Gaète et Nole . par suite de l’habitude qu’il avait d’être toujours à Le sol est extrêmement fertile et consiste presque genoux . On a prétendu qu’il s’était fait des mira tout entier en plaines ; blé , raisin , olives , fruits , cles sur son tombeau . Pie VI l’a béatifié en 1792 . lin, chanvre, vigne, oliviers, muriers.

LABRIT ou LEBRET , v. de France. Voy . ALBRET.

de Terre de Labour s’appliquait jadis à un territoire LABROSSE ( Pierre DE) , Tourangeau , fut d’a beaucoup plus étendu ; Naples y était comprise . bord barbier de saint Louis, et devint ensuite chan LABOURD , Lapurdensis" tracius en lalin mo- bellan et favori de Philippe-le -Hardi. Craignant derae , partie de la Gascogne , dans l’angle S. 0. que l’ascendant de la reine Marie sur le roi ne lui de la France, entre la Navarre française, l’Espa- fit perdre son crédit, il accusa cette princesse d’a gne , les Marennes et l’Océan Atlantique ; ch.-l., voir empoisonnéLouis, ilsaîné de Philippe, néd’un Bayonne (jadis Lapurdum ). Autres places, Saint- premier lit. On reconnut bientôt la calomnie, et Jean -de-Luz , Andaye, Guiche. Compris auj . dans on l’accusa lui-même d’être seul coupable de la le dép . des Basses-Pyrénées. — Le Labourd était mort du prince. Il fut arrêté et pendu en 1276. jadis plus grand ; il s’étendait de l’autre côté de la LABROSSE ( Guy DE ) , botaniste , médecin de Bidassoa jusqu’à Saint-Sébastien .

Louis XIII , mori en 1641 , a donné au roi le ter

LA BOURDONNAIS (Bern .-Franç. MANÉ DE),gou- rain du Jardin des Plantes, et fut nommé lui-même verneur-général des îles de France et de Bourbon , premier intendant de cet établissement ( 1626 ). 11 né en 1699 à Saint-Malo, entra fort jeune au service est auteur des ouvrages suivants : Traité de la de la Compagnie franç. des Indes, se signala en plu- Pesle, 1623 : De la nature , vertu et utilise des Plan sieurs occasions, et devint en 1734 gouverneur-géné- les, ei dessin du Jardin royal de médecine , 1640 , ral des iles de France et de Bourbon . Il trouva l’ile in -fol. avec 50 figures en cuivre. de France dans un état complet de détresse et d’a- LABRUYERE(Jean DE ), écrivain français, né en narchie. Il eut tout à y créer, justice , police, in- 1644 , près de Dourdan (Seine et Oise ), mort en dustrie, commerce, et tit bénir son administration . 1696 , fut trésorier de France à Caen , enseigna Dans la guerre de 1743, entre la France et l’An- l’histoire au duc de Bourgogne sous la direction de gleterre, il alla au secours de Dupleix, gouverneur Bossuet , et passa le reste de ses jours auprès de de l’Inde, menacé dans Pondichéry : assiégea les ce prince en qualité d’homme de lettres, avec une Anglais dans Madras et les força à capituler ( 1747). pension de mille écus . Il fut reçu à l’Académie en Aux termes de la capitulation , Madras devait être 1693. Moraliste et observateur , Labruyère s’atla rendu aux Anglais moyennant une rançon . Du- cha, parmi les livres des anciens, aux Caractères pleix , qui avait Madras sous son commandement, de Théophraste : il les traduisit du grec ; mais bientôt refusa de ratifier ce traité , et il s’éleva à ce sujet il voulut s’exercer aussi dans le même genre , et entre lui et La Bourdonnais une collision dont il publia en 1687 , avec la traduction de l’auteurgrec, les suiles furent fatales pour le dernier. Indigné les Caractères de notre siècle, ouvrage dans lequel de la mauvaise foi de Dupleix , La Bourdonnais il s’élève bien au -dessus de son modèle, soit pour évacua Madras , et retourna en simple particulier l’exactitude et la variété des portraits , soit pour à l’ile de France , où déjà aussi siégeait un nouveau la perfection du style. Ce livre fut lu avec avidité, gouverneur choisi par l’impérieux Dupleix. Rentré non seulement à cause de son mérite propre en France en 1748 pour répondre aux accusations mais parce que la malignité y chercha des allu d’ennemis puissants suscités par son persécuteur, il sions auxquelles l’auteur n’avait nullement pensé, fut enfermé à la Bastille, et y resta plusieurs années et parce que l’on voulut mettre des noms au -dessous sans pouvoir seulement faire entendre sa justifica- de chaque portrait. Les Caractères ont été souvent tion . Son innocence fut enfin reconnue , et il fut réimprimés avec des augmentations considérables , rendu à la liberté en 1752 ; mais il était ruiné ; notamment en 1740, 2 vol . in - 12 , avec les notes de il mourut en 1755 après une lente et douloureuse Coste et une clef ; en 1790, 2 vol . in - 8, par Belin de agonie . Il a laissé des Mémoires où ses malheurs Ballu . On a encore de Labruyère des Dialogues sont fidèlement retracés , Paris , 1750. L’auteur de posthumes sur le quiétisme, Paris , 1699 : il y prend Paul et Virginie a rendu à La Bourdonnais une écla- parti pour Bossuet contre Fénelon. tante justice et a immortalisé son nom .

LABYNIT, Labynelus, roi d’Assyrie. Voy. BAL

LABRADOR ( Terre de) , région de l’Amérique THAZAR .

septentrionale , comprise nominalement parmi les LABYRINTHES . On appelait ainsi chez les an possessions anglaises et dans la Nouvelle -Bretagne, ciens des salles et galeries souterraines à ramifica s’étend entre 50 ° et 630 lat . N. , et entre 570 40 ’ tions innombrables , et plus tard des édifices à l’aide et 820 Jong. 0. ; elle est bornée au N. par le dé- desquels on voulut les imiter .L’antiquité en nomme troit d’Hudson , au N. E. par l’Océan Atlantique, cinq, savoir : 1 ° et 2°, deux en Egypte, l’un dans l’île au S. E. par le détroit de Belle - lle , au S. par le du lac Mæris, dit le labyrinthe de Mendès , parce Canada, à l’0. par la mer d’Hudson ; 1,500 kil . qu’on l’attribue à ce prince ; l’autre , dit labyrin sur 1,300 . Côtes escarpées, rocailleuses, découpées the des Douze, parce qu’il fut construit , vers 660, d’un grand nombre de havres et parsemées d’une par les douze seigneursqui se partageaient alors multitude d’îlots ; au N. Ja baie d’Ungava forme un i’empire de l’Egypte : le premier de ces édifices vaste en foncement. L’intérieur est presque tout à fait avait un étage inférieur où l’on déposait les mo inconnu et habité par des peuples sauvages ( la mies des rois et des crocodiles ; — 3 ° le labyrinthe plupart Esquimaux). Les Frères moraves ont foriné de Crèle , près de Cnosse, construit dans des car sur la côte 0. l’établissement de Nain dans le but rières et destiné aux sépultures de la famille de civiliser les indigènes . Le Labrador fut royale : on l’attribuait à Dédale et on y plaçait le découvert en 1496 par Sébastien Cabot ; mais le Minotaure ; —4 ° le labyrinthe de Lemnos, qui sem Portugais Cortereal y aborda le premier en 1501 ; ble avoir été une grotte à slalactites , asile mysté ayant trouvé quelque fertilité sur la côte méridio- rieux du culte des Cabires ; – 5° le labyrinthe de nale , il la nomma Terra de Laborador (terre de Clusium , en Italie, qu’on attribuait à Porsena, el lahous), d’où par corruption le nom de Labrador. qui dut être un de ces hypogées étrusques dont on LABRE ( le bienheureux) , saint personnage, né en à découvert un si grand nombre de nos jours . Auj . 1718 près de Boulogne -sur-Mer, passa touie sa vie ces labyrinthes sont tous détruits ; on voit encore dans les mortifications, s’enferma à la Trappe, puis cependantquelques restes du labyrinthe de Mendès. se rendit à Rome où il ne vécut que d’aumônes LAC -ET -DANUBE ( cercle du ), en allemand Ser qu’il obtenait sans les solliciter. Il mourut à Ponie und- Donau, un des six cercles du gravel-duché de

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