Page:Dictionnaire Bouillet 1842, I-Z.djvu/1060

Cette page n’a pas encore été corrigée

ZENO

1918

ZERR

9

1

payer chèrement ses leçons. Ardent palriole, il vou- morale quelque chose de paradoxal , de farouche lui délivrer sa patrie, qui était tombée au pouvoir même. Zénon avait beaucoup écril ; on ne possède d’un tyran , mais il échoua , et fut livré à des sup- aujourd’hui que les tilres de quelques uns de ses plices horribles qu’il supporta avec un courage hé- écrits : De la vie selon la nature, du devoir, de la roïque. On rapporte que , pour ne pas trahir ses loi , de la nature humaine, des passions, des mois , complices, il se coupa la langue avec les dents, et etc. On ne connaît ses opinions que par quelques la cracha à la face du tyran. Zénon professa la doc- écrits postérieurs , notamment par ceux de Cicéron trine de l’unité absolue de Parménide , et s’attacha ( Questions académiques, Des biens et des maux , Des à réfuter les adversaires de cette doctrine , en mon- Devoirs , Paradores, etc.) . trant les contradictions et les absurdités qu’en- ZÉNON L’ISAURIEN , empereur d’Orient. D’abord traîne l’opinion vulgaire sur la diversité des êtres, chef de la garde isaurienne, il plut à Léon I , en leurs changements perpétuels, la divisibilité à l’intini . se montrant prêt à le soutenir contre Aspar et Arda On raconte qu’un jour qu’il argumentait contre le burius, devint son gendre, et à la mort de ce prince mouvement devant Diogène, ce philosophe se con- (474 ) se fit associer à l’empire dans l’hippodrome par tenta pour le réfuter de marcher devant lui ; son propre fils Léon II , prince enfant qu’il avait eu de mais celte anecdole ne mérite aucun crédit ; car la fille de l’empereur, et qui périt bientôt. Zénon fut Diogène vivait environ 100 ans après lui. Zénon ré - chassé de Constanlinople par la révolle de Vérine, duisit la dispute en art, et devint ainsi le créateur veuve de Léon 1 , et de Basilisque (475), et chercha un de la dialectique. Il avait écrit en prose plusieurs refuge en Isaurie.Il recouvra le trône 2 ansaprès , gráce traités qui ne nous sont point parvenus. Aristote (Phy- aux Isauriens et auxGoths ; mais il souilla sa victoire sique, VI, ch. 9) nous a conservé les arguments par par des cruautés et des perlidies, el se brouilla bientôt lesquels il attaquait la réalité du mouvement.

avec les Goths qui l’avaient aidé à le rétabliret qui lui

ZÉNON , fondateurdu stoïcisme, né à Cittium , dans firent une guerre désastreuse ; il eut aussi à com l’île de Chypre, vers l’an 310 av. J.-C., ou , selon primer les révoltes de Marcien , de Léonce et d’Il quelques uns, l’an 362, était fils d’un riche mar- lus , ses généraux . Plongé dans la débauche et chand, et se livra d’abord lui-même au commerce : odieux à tout le monde, il finit par être enterré mais il y renonça après avoir éprouvé une perle vivant, pendant qu’il était ivre , par la trahison considérable. Entrant par hasard chez un libraire de sa propre femme Ariadne , qui donna ensuite le d’Athènes , il y rencontra les Mémoires de Xénophontrône avec sa main à son amant Anastase 1 (491 ). sur Socrate, et conçut dès lors un goût si vif pour ZENTA , bourg de la Hongrie (Bacs), à 14 kil. la philosophie , qu’il voulut s’y livrer tout entier. S. de kis -Kaniza , est célèbre par la victoire que le II entendii le cynique Cratès, le mégarique Stilpon, prince Eugène et l’électeur de Saxe Frédéric- Au les acadéniciens Xénocrate et Polémon , puis se il guste y remportèrent en 1697 sur les Turcs, un système propre , et ouvrit, vers l’âge de 40 ans ZEPHYRE , nom que les Grecs donnaient au vent (300 av. J.-C.), une école sous un célèbre portique d’ouest, vent doux et léger. Ils en faisaient un fils d’Athènes, nommé le Pécile ; c’est de là que celle d’Eole etde l’Aurore , et l’époux de Chloris , Les Latins école est nommée le Portique ou école stoïcienne donnaient à Zephyre et à Chloris les noms de Favo ( du grec stoa, portique ). La solidité de ses leçons, nius et de Flore. On représente Zephyre sous la forme la sublimité de sa morale, et plus encore les beaux d’un jeune homme, à l’air doux et serein , avec des exemples qu’il offrait dans sa conduite, altirèrent ailes de papillon et une couronne de fleurs . auprès de lui de nombreux disciples, parmi les- ZEPHYRIN (saint), pape de 202 à 218, vit écla quels on comptait Antigone Gonatas, roi de Ma- ter la persécution de Sévère. On le fête le 26 aoúi . cédoine, qui l’honora toujours d’une estimeparti- ZEPHYRIUM PROMONTORIUM , C.-à-d . Cap du Cou culière. Il mourut dans une extrême vieillesse , chant, nom commun à plusieurs caps chez les an entouré de la vénération universelle , vers l’an ciens, notamment le cap Bursano, en Italie, près de 260 av. J.-C. Zénon s’élait surtout proposé de réla- Locres épizéphyrienne . Les autres élaient en Cili blir dans toute leur autorité la vertu , ébranlée par cie, en Paphlagonie, dans le Pont,l’ile de Cypre, ele . les Epicuriens, et la vérité, attaquée par les Scep- ZER -AFCHAN ou SOGD , Polylimetus, riv . du tiques. Il divise la science en 3 parties : logique , Turkestan indépendant, sort du lac Panljikand, par physiologie ( ou science de la naiure) et morale : 420 lat. N. , passe à Samarcand et à Boukhara , et mais chez lui les deux premières ne font guère que tombe dans le lac Karakoul , à 18 kil . S. 0. de préparer à la troisième, qui seule avait de l’impor- Boukhara ; cours, 600 kil. De nombreux canaux d’ir tance à ses yeux. Dans la logique, il s’attache sur- rigation l’absorbent presque lout à fait avant le tout à déterminer le crilerium de la vérité ; il le lieu de son embouchure. place dans les perceptions des sens approuvées par ZERBI ou GERBI ( île), Meninx, Lolophagitis in la raison , et proclame que toutes nos idées ont sula des anciens , île de l’état de Tunis, dans le golfe leur première source dans les sens : nihil est in in- de Cabès, par 10° 57’ long. E. , 33° 49’ lat. N . : 16 kil. lellectu quin prius fuerit in sensu. Dans la science de carrés : 30,000 hab . Ils sont chyiles , très indus la nature, il distingue, pour le monde comme pour trieux et cominerçants. Beaucoup de villages, pas de l’homme, deux principes : l’un passif, la matière , chef -lieu. Climai très sec , sol fertile. Le lotus le corps ; l’autre actif et vivifiant, Dieu et l’âme hu- qu’on y trouvait autrefois en abondance n’y existe maine. Néanmoins, il fait de l’àme un air ardent, plus. Les Espaguols s’emparèrent de cette ile au une espèce de feu , et conçoit de même Dieu comme xvie siècle : ils en furent chassés en 1560 par les un principe igné universellement répandu qui Turcs : on y voit encore une pyramide construite anime chaque chose , et qui par sa providence dirige avec les têles des Espagnols qui perirent dans le tous les ètres selon les lois immuables de l’ordre combat.

ou de la raison . En morale , il prescrit de se con- ZERBST, Serresta , ville d’Allemagne , dans le former à ce même ordre , qui est la loi de Dieu, duché d’Anhalt- Dessau, à 19 kil . N. 0 , de Dessau : et donne pour règle de suivre la nature (sequi na : 17,400 hab. Jadis plus importante. Patrie de l’im juram ) , ou la droite raison . Il n’admet d’autre pératrice Catherine ll,néc princesse d’Anhall-Zerbel. bien que la vertu , d’autre mal que le vice, et Longtemps résidence des princes d’Anhalt- Zerbsl. trace du vrai sage un portrait idéal qui le place ZERDUST. Voy. ZOROASTRE . presque au dessus de l’humanité ; il le proclame ZERRAH (lac), Aria palus, lac du Caboul (Sed seul libre, heureux , beau , riche, et même roi ; il jislan ), le plus grand du royaume (160 kil . sur 15 . condamne toutes les passions comme autant de fai- Au milieu est une île dans laquelle est la ville 114* blesses et de maladies de l’âme, et donne ainsi à sa ! Kouklozerd . Ce lac reçoit l’Helmend et d’autres 1