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I

ZENO

ZENO

1917

ZENATE . Voy. ZEIRI-BEN-ATYAH et ZÉIRITES. çonné de s’être laissé corrompre par ce prince, il fut ZEND , langue très ancienne de l’Asie , semble ienu deux ans en prison. Il fit ensuite un pèlerinage illoir été parlée dans la Bactriane et les contrées à Jérusalem , et battit à son retour les Génois pour environnantes au S. et à l’E. Elle précéda le pehlvi le roi de Chypre Lusignan . Rentré dans Venise, il usilé en Médie, et le parsi (ancien perse ). C’est en se consacra aux leltres. Il mourut en 1418. langue zend que sont écrits les deux tiers du Zend- ZENO (Nicolas et Antoine), célèbres voyageurs, Avesta. Le zend est depuis longtemps une langue frères du précédent, équipèrent un navire à leurs morle, mais il n’a point cessé d’être la langue sa - frais pour visiter les terres lointaines, se dirigèrent crée des Guèbres, qui récitent en cet idiomedes priè - au N. 0. de l’Europe et découvrirentdes terres in res dont presque aucun d’eux ne comprend le sens. connues qu’ils nommèrent Frisland, Poland , Engro ZEND (dynastie), dynastie persane au xville sje- veland, Eslotiland et Icarré. On a quelque raison cle, rivale de celle des Kadjars, eut pour premier de soupçonner que ce sont les îles Feroër , le Groën chef kerim - Khan, et pour dernier Louihf-aly -Khan. land méridional, le Labrador el Terre-Neuve. Is Voy. PERSE et LOUTHF-ALY -KHAN.

moururent , le premier en 1395 , le deuxième en

ZEND -AVESTA ,c.-à-d. parole vivante, livre sacré 1405. Leurs lettres, carles el relations manuscrites des Guèbres ou Parsis, se compose de deux parlies sont restées inconnues jusqu’à ce qu’un petit-fils écrites , l’une en zend, l’autre en pehlvi. La pre- d’Antoine, Caterino Zeno, en tirât le recueil inti mière comprend : 1 ° le Vendidad -Sudé, espèce de tulé : Découverte des iles de Frislanda, Eslanda, etc. bréviaire dont les prêtres devaient avoir récité des Venise, 1558 (reproduit dans le recueil des Naviya fragments avant le lever du soleil et qui lui-même lions de Ramusio, vol . 2 , f. 230, édit ., 1583 ). était divisé en trois parties , le Vendidad (combat ZENO (Apostolo ), critique et poéte , né en 1668 à conire Ahriman ), l’Izechne ou Yaçna (élévation de Venise, mort en 1750, fut un des premiers à se l’âme), le Vispered (chefs des êtres ) : 2° Les lecht- prononcer contre le mauvais goût de son siècle, eut Sadės, prières, dont plusieurs sont en pehlvi et en part à la fondation de l’Académie Vénitienne degli parsi : 3° le Sirouzé (ou les 30 jours) sorte de calen - Animosi (1691), créa le Giornale de letterati (1710) drier liturgique. La deuxième partie sc réduit au dont il publia 20 volumes, reçut en 1718 de l’em Boundéhech , espèce d’encyclopédie où sont conte- pereur Charles VI le titre d’historiographe de la nues des notions sur la cosmogonie, sur la religion cour et alla se fixer à Vienne. Il est regardé comme et le culte , sur l’astronomie, sur les institutions un des premiers antiquaires de son temps. On a civiles, sur l’agriculture , etc. De ces livres ou re- de lui soixante -crois pièces dramatiques (tragédies, cueils si différents les uns des autres , le Vendidad comédies, opéras), Venise, 1744, 10 vol. in - 8 ; des est probablement le seul qui soit vraiment un 01- poésies diverses (lyriques et autres) ; 2 vol. in -4 de vrage antique.On le regarde comme un des vingt- Dissertazioni Vossiani, 1752-53 ce sont des sup un Nosks, attribués par les anciens Perses eux- pléments aux recherches de Vossius). Il fut sans ri mêmes à Zoroastre ( Voy. ZOROASTRE) . — Le Zend- val dans l’opéra jusqu’à la venue de Métastase. Ses Avesta a été apporté en Europe par Anguetil-Duper- cuvres dramatiques ontété traduites en partie par ron qui le premier en a donné une traduction (Paris, Bouchaud , Paris, 1758 , 2 vol. in-12 . 1771, en 3 vol. in - 4 ). M. Eugène Burnous a publié ZENOBIE , femme de Rhadamiste , roi d’Ibérie le texte original du Zend -Avesta.

( partie de la Géorgie actuelle), etfille de Mithridate,

ZENGH , Segna en italien, Szeny en croate, ville roi d’Arménie. Son époux , forcé de fuir, et craignant des Etats autrichiens (Croatie ), à 80 kil. ’s. 0. de la laisser au pouvoir de l’ennemi, la poignarda de Carlstadt ;2,600 hab. Evêché, bon port, école de et la jeta dans l’Araxe ; mais Zénobie fut sauvée et navigation. Zengh estle grand entrepôt d’exporta - conduite à Tiridale , roi d’Arménie , qui la traita tion maritime de la Hongrie. Cette ville fut au en reine ( 53 de J.-C.). Voy . RHADAMISTE . XVIe siècle le principal lieu de réunion des Uskoks . ZÉNOBIE , Septimia Zenobia , reine de Palmyre , ZENGHI ( OMAD -EDDIN ), dil Sanguin dans les fille d’un prince arabe de la Mésopotamie , avait historiens des croisades, atabek de Mossoul (Syrie épousé en secondes noces Odenat , qu’elle seconda el Mésopotamie), né vers 1084 , reçutdu seldjoucide dans ses expéditions contre Sapor. Après la mort Mahmoud I la principauté de Mossoul (1127 ), battit d’Odenat , mort qu’on lui attribue, elle prit le titre les deux frères Orlocides Daoud et Timourtach , dereine de l’Orient el fil la guerre aux Romains (267 puis le prince d’Antioche Boémond II , mais fui 72 ) . Galien voulut en vain la réduire. Aurélien fut repoussé par Fou !ques, roi de Jérusalem , marcha plus heureux ; il remporta sur elle les victoires en 1132 au nom du sultan Sandjar contre le calile d’Antioche et d’Emèse , l’assiégea dans Palmyre , Mostarched et contre Maçoud , força Maçoud à si- la réduisit à chercher son salut dans la suite , Tala gner la paix, fil ensuite à diverses reprises la guerre teignit en roule , et la fit paraitre à son triompheà aux Kourdes, au roi de Damas, aux chrétiens, prit Rome. Il lui assigna pour retraite Tibur , où elle Edesse à ces derniers ( 1144 ) , marcha de là sur vécut obscure avec ses enfants ( Tibur prit de là , la forteresse de Djabar en Syrie, et mourut pen- pendant quelque temps, le nom de Zenobia). Zénobie dant qu’il en faisait le siége (1145 ). Il laissa , entre avait pour conseiller le célèbre Longin . autres fils : le fameux Nour - Eddin , Seif-Eddin , ZENODORE, Tyran de Panéas (ou Césarée de Cothb -Eddin (père d’un Zenghill,prince de Sindjar Palestine) , étendit sa domination sur une partie de et un instant sullan d’Alep (1181-82).

la Syrie au temps d’Auguste. La protec !ion qu’il

ZENGHIAN , ville de Perse, dans l’Irak - Adjémi, accordait aux brigands de la Trachonilide souleva à 260 kil . N. O. de Téhéran : 15,000 hab. Palais, des plaintes si fortes, qu’Auguste le réduisit à ses résidence d’un khan . Saccagée par Tamerlan. possessions primitives, et donna le resta à Hérode. ZENO (Charles), grand -amiral de Venise, né vers Zénodore mourut l’an 20 av. J.-C. 1334 , voyagea sept ans en Orient, conduisit la né- ZÉNODORE , fameux sculpteur grec, fut chargé par les gociation qui valut Ténédos aux Véniliens ( 1376), Arvernes de fondre une statue colossale de Mercure, défendit Trévise contre les Hongrois et sauvà celle et par Néron d’élever à Rome la statue colossale de 35 frontière (1379) , baltit les Génois dans les lagunes à 40m de haut, quidevait représenter cet empereur. ( 1380) et par cette victoire arracha la république à ZENON d’Elée , philosophe grec, de la secte une ruine imminente, fut nommé grand-amiral, des Eléales, né à Elée , dans la Grande -Grèce, ambassadeur en France et en Angleterre ,procura- vers 504 av. J.-C., étudia sous Parménide, accom teur de Saint-Mare , et délit le général Boucicaut pagna ce philosophe dans un voyage à Athènes , sur mer près de Moton. Il fil aussi avec succès la vers l’an 464 , enseigna dans cette ville la doc guerre à François de Carrare, mais ayant été soup -1 trine de son maitre , ainsi que la dialectique , et lit .