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WALP

1884

les revers éprouvés par Tilly réduisirent Ferdi. | couvrit Otaïli ( où Bougainville n’aborda qu’un an nand à venir implorer son appui. Wallenstein ne après), ainsi que diverses terres siluées entre le cap céda aux prières de l’empereur qu’après une longue de Bonne-Espérance et Batavia, et laissa les malé résistance , et en se faisant accorder des priviléges riaux d’une relation de son voyage (publié dans le exorbitants. En peu de temps il reprit la Bohême, recueil de Hawkesworth ,Londres, 1773, 3 vol . in-4 )

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força Gustave -Adolphe à quitter la Bavière, le sui- WALLONS . On nommait ainsi jadis les habitants vit en Saxe , et lui livra la célèbre bataille de Lulzen , de cette parlie des Pays-Bas où l’on parlait l’ancien où périt le héros suédois ( 1632 ). Mais ses dé- français dit wallon , que l’on croit dérivé du galle marches ultérieures , ses désobéissances à l’em- lois (vaal en hollandais). Le pa’s wallon, situé au pereur , qui voulait qu’il passat l’hiver hors de la N. et à l’E. de la Flandre française, comprenait la Bohême, ne lardèreni point à devenir suspectes, et plus grande partie de ce qui forme auj. la Belgi bien qu’il cût encore baltu les Suédois à Steinau , que, les Flandres occid . et orient. ( diles ensemble forcé le comte de Thorn à se rendre avec 6,000 Flandre wallone ), la prov. de Namur, le Hainaut, hommes , refoulé Bernard de Saxe vers le Haul- le pays de Liége, le Limbourg et même le Lurem Palatinat ( 1633) , l’empereur Ferdinand, le croyant bourg . - Ce pays fournissait d’excellents soldats, conspirateur et rebelle , le mit en secret au ban de qui faisaient la force des armées espagnoles dans l’empire, et le fit assassiner à Egra , au moment où les Pays-Bas : on lts nommail gardes wallones. il allait se réfugier chezles Suédois ( 1634 ). La conspi- On nommait en Hollande églises wallones certaines ration deWallenstein contre l’empereur a longtemps églises fondées en faveur des religionnaires fran été regardée comme indubitable ; aujourd’hui l’on çais du pays wallon qui s’étaient réfugiés en Hol n’y croit plus. Schiller a fait de Wallenstein le hié- lanıle pour y pratiquer librement la réforme. ros d’une admirable trilogie.

WALPOLE (Robert), premier comte d’Orford ,

WALLER (Edmond), poële anglais, né en 1605, fameux ministre anglais, lié en 1676 à longhton, mort en 1687 , plut Jacques I par ses saillies , mort en 1745, siégea à la Chambre des Communes épousa une riche veure , et , devenu veus lui-même à partir de 1700 parmi les whigs les plus ardents, à 25 ans , adressa en vain ses võux à une fille du devint membre du conseil du prince George de comte de Leicester (depuisduchesse de Sunderland ). Danemark (1705), puis ministre de la guerre ( 1708), 11 pril parti contre la cour dans leparlement de 161ó , trésorier de la marine (1709) : perdit cette place à défendit vivement Hampden , qui était son oncle , la chute de Marlborough, fut en même temps es. se prononça pourtant , comme franc royaliste pulsé de la Chambre et condamné comme concus pour le maintien de la juridiction ecclésiastique, et sionnaire et corrupteur,mais fut réélu par le bourg se fit ainsi un renom de modération et d’impartia- de Lynn ( 1714 ) et rappelé au ministère par George 1. Jité ; puis, se lournant décidément du côté de Char- Nommé d’abord payeur-général de l’armée, il de les I, il ourdit avec son beau -père Tomkins un com- vint bientôt après premier lord de la trésorerie, plot royaliste qui n’eut point de succès ; il obtint la vie chancelier et sous-trésorier de l’échiquier. Il obtint par des révélations et des bassesses, et, après un an la condamnation du ministère précédent (Boling de prison , vint se réfugier en France , où il se lia broke, Oxford, ctc.), et fit rendre le bill de sep avec Saint-Evremond. Il rentra pourtant en Angle - tennalité ; mais il ne put faire adopter le rembour terre sous Cromwell, dont il composa le panegyrique sement de la dette publique. Donnant alors sa dé en beaux vers , et avec lequel il se réconcilia , fit de mission ( 1717 ) , il nt une opposition redoutable, même la paix avec Charles Il lors de la restaura- mais il se réconcilia bientôt avec la cour, devint tion , qu’il chanta aussi , et fut membre de tous premier lord de la trésorerie, chancelier de l’échi les parlements sous ce prince jusqu’à sa mort, en quier ( 1721 ), fut nommé par George I , lors de son 1687. Waller avait beaucoup d’esprit ; Charles Il départ pour le Hanovre, seul secrétaire d’état ( 1723 ). Jui reprochant un jour d’avoir mieux loué Croin- et grandit encore en faveur sous George II (1727 well que lui, il répondit ingénieusement : « C’est | 42), sous lequel il fut 15 ans ministre dirigeanl. que les poëtes réussissent mieux dans la fiction que le système de Walpole étail d’étendre autant que dans la réalité. » Comme poëte , il a fait faire de possible la prérogative de la couronne et de ne grands progrès à la versification anglaise.Ses Ouvres point faire la guerre. Son grand moyen de gou ont été publiées Londres , 1729 , grand in - 8 . vernement fut la corruption : il se vantail de sa Un William Waller , parent du précédent, ful un voir le tarif de chaque conscience et sut garder des chefs de l’armée parlementaire , el n’en ful pas longlemps la majorité dans les chambres. Avant moins poursuivi plus tard comme royaliste.

voulu , contre le veu de la nation , maintenir la

WALLIA . Voy . VALLIA .

paix avec l’Espagne ( 1739), il perdit beaucoup de

WALLIS (J. ) , mathématicien anglais , né en son crédit et se vit obligé de se retirer en 1742 ; il 1616 , mort en 1703, étudia à Cambridge, prit les fut nommé par George II, qui le regrettait, pair et ordres , s’opposa aux doctrines des Indépendants, comte d’Orford. Il survécut encore trois ans à n’en eut pas moins la chaire savilienne de géométrie sa chute. On a de lui quelques opuscules politiques. à l’université d’Oxford, où plus tard il devint garde WALPOLE (Horace), frère du précédent, né en des archives. Il a créé la doctrine des indivisibles, el 1678, mort en 1757, fut ambassadeur en France son arithmétique des infinis a pu mettre sur la voie (1727 ), et près des Etats -Généraux ( 1730) , reni des calculs différentiel et intégral. Il fut aussi un plit diverses hautes charges, et seconda son frère des créateurs de l’enseignement des sourds-muets. lant pour les relations extérieures que pour les as WALLIS (George-Olivier, comte de) , feld -maréchal faires financières. Il a laissé diverses brochures. aulrichien et membre du conseil de Vienne, né en WALPOLE (Horace), troisième fils du ministre , né 1671 , mort en 1743, se signala en Sicile par la en 1717 ou 18, mort en 1797 , fut pourvu dès 1738 prise de Messine, commanda sur le Rhin (1733) , de riches sinécures, siégea sans éclat à la Chambre dans l’Italie septentr., en Hongrie ; mais il estconnu des Communes, et finit par hériter de la fortune surtout par sa déplorable conduite dans la campa- et des titres de son neveu (Troisième comte d’Orford ). gne de 1739, où il perdit contre les Turcs la bataille Il est connu par sa belle résidence de Strawberi décisive de Krotska qui amena la paix de Belgrade Hill, où il avait établi une imprimerie pour in et qui le fit disgracier. Marie - Thérèselui confia pour - primer ses propres ouvrages, par sa liaison avec tani encore un corps d’armée en Bohême, mais Wallis la célèbre Mme du Deffant, qu’il avail connue dans mourut presque aussitôt.

un voyage à Paris en 1765 , et avec laquelle il ne

Wallis (Samuel), navigateur anglais, continua les cessa de correspondre ; enfin par la protection qu’il explorations du eommodore Byron ( 1766-68) , dé- | accorda aux gens de lettres. Il prit lui-même rang

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