Page:Dickens - Le Mystère d'Edwin Drood, 1880.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ethelinda
respectueuse épouse de
M. THOMAS SAPSEA
Commissaire priseur, estimateur de biens-fonds et agent
des ventes, etc., de cette ville,
Dont la connaissance du monde,
Quoique tant soit peu considérable,
Jamais ne l’a mis en relation avec
un esprit
plus capable de s’élever
jusque lui.
étranger, arrête-toi
et adresse-toi cette question :
pourrais-tu en faire autant ?
Si non,
retire-toi la rougeur au front

M. Sapsea s’était levé et se tenait debout, le dos au feu, pour suivre l’effet de ces lignes sur la physionomie d’un homme de goût ; il faisait donc face à la porte.

Cette porte s’ouvre, la servante reparaît annonçant :

« Durdles est arrivé, monsieur. »

M. Sapsea prit lentement le troisième verre sur le plateau.

« Faites entrer Durdles, dit-il.

— Admirable ! s’écria M, Jasper en lui tendant le papier.

— Vous approuvez, monsieur ?

— Impossible de ne pas approuver… C’est frappant !… C’est caractéristique !… C’est complet !… »

Le commissaire priseur inclina la tête comme un homme auquel on paie ce qui lui est dû et qui en donne reçu sans se faire prier ; puis il invita Durdles, qui entrait, à boire un verre de vin pour se donner des forces.

Durdles était un maçon ayant pour spécialité les pierres tumulaires, les tombes, et les monuments funéraires ; il avait, de la tête aux pieds, la couleur de ces tristes constructions.