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ses hauteurs ordinaires et rappelé sur la terre par un souvenir subit, ainsi qu’Apollon descendant de l’Olympe pour ramasser sa lyre oubliée, voici quelque chose de ma façon. La partialité des gens de notre ville en a décidé ainsi, et l’on a vu des étrangers parfois en prendre copie. Je ne puis être juge d’une petite œuvre qui est mienne, mais il n’était pas facile de tourner la chose, et je puis dire, de la tourner avec élégance. »

M. Datchery tomba eu extase devant la composition de M. Sapsea.

En dépit de son intention de finir ses jours à Cloisterham, ce qui devait lui donner tout le temps de la copier, il l’aurait à l’instant couchée par écrit sur son agenda, sans l’intervention du constructeur du monument, Durdles, que M. Sapsea appela.

M. Sapsea n’était point fâché de fournir à Durdles, en la personne de M. Datchery, un brillant exemple de conduite à tenir à l’égard des supérieurs.

« Ah ! Durdles, c’est le maçon, monsieur, un de nos dignes habitants de Cloisterham ; tout le monde ici connaît Durdles. M. Datchery, Durdles, un gentleman qui vient s’établir ici.

— Durdles n’en ferait rien si Durdles était à sa place, grommela Durdles ; nous sommes des gens ennuyeux.

— Bien certainement, vous ne parlez pas pour vous-même, monsieur Durdles, pas plus que pour Son Honneur.

— Qui est Son Honneur ? demanda Durdles.

— Son Honneur monsieur le maire.

— Durdles n’a jamais comparu devant lui, dit Durdles, autrement que comme un loyal sujet de la mairie, et Durdles n’est point fâché de l’honorer quand il est en sa présence.

Monsieur Sapsea est son nom,
L’Angleterre est sa patrie,
Cloisterham est le lieu de sa résidence,
Commissaire-priseur est sa fonction.

En cet instant, Deputy, précédé par le vol d’une écaille d’huître, parut en scène et demanda payement d’une