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core deux ans après, à mon second voyage, je ne les ai jamais revus depuis. La nièce d’Obenreizer ! Eh ! oui, c’est possible après tout. Continuons :

« M. Obenreizer possède toute notre confiance, et nous ne doutons pas un instant de l’estime que vous accorderez à son mérite. »


Et cela est dûment signé pour la maison : Defresnier et Cie. Bien… bien… je me charge de voir sous peu Monsieur Obenreizer et de savoir ce qu’il est. Eh bien ! Wilding, voici qui écarte toute conjecture au sujet de ce timbre de Suisse. Maintenant, dites-moi de quel ennui je peux vous délivrer. Je le ferai sur mon âme.

Le cœur du bon, de l’honnête Wilding déborda de reconnaissance quand il vit qu’on voulait bien s’employer pour le servir. Il serra de nouveau la main de son associé et commença son récit par cette déclaration solennelle et pathétique qu’il n’était qu’un imposteur.

Puis, il raconta tout à Vendale.

— C’est sans doute au sujet de tout ce que vous venez de m’apprendre qu’au moment où je suis entré vous envoyiez chercher Bintrey ? — dit Vendale après un court instant de réflexion.

— Ce n’était pas pour autre chose.

— Il a de l’expérience, — fit Vendale, — et c’est un homme plein de ruse. Je serai bien aise de connaître son opinion avant de vous donner la mienne. Mais, vous le savez, mon cher Wilding, je n’aime pas à dissimuler ma pensée. Je vous dirai donc tout d’abord