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Wilding. — Nom et situation de l’adoptant : Madame Jane Anna Miller, veuve, agissant en cela pour sa sœur, mariée, domiciliée en Suisse. »

— Patience ! — fit Obenreizer en voyant Vendale qui, malgré les efforts de Bintrey, se préparait encore à prendre la parole, — je ne cacherai plus bien longtemps le nom que vous désirez connaître. Mais, voici encore deux autres petits chiffons de papier. Voici ma troisième preuve :

« Certificat du Docteur Ganz, à Neufchâtel, daté de Juillet 1838. »


— Le docteur certifie — vous lirez tout à l’heure — d’abord qu’il a soigné l’enfant adopté dans toutes les maladies du jeune âge — ensuite que, trois mois avant la date de ce certificat même, le gentleman adoptant était mort ; qu’à cette date juste, la veuve de ce gentleman, accompagnée de sa femme de chambre, quittait Neufchâtel pour s’en retourner en Angleterre… Un anneau encore à ajouter à toutes ces chaînes, — reprit Obenreizer, après une courte pause, — et mon devoir sera rempli… La femme de chambre en question demeura au service de cette dame jusqu’à la mort de celle-ci, il n’y a que peu d’années. Elle pourrait donc affirmer l’identité de l’adopté qu’elle a suivi depuis son enfance jusqu’à l’âge viril. Voilà son adresse en Angleterre… et ceci. Monsieur Vendale, est ma quatrième et dernière preuve.

— Pourquoi vous adressez-vous à moi ? — dit Ven-