Page:Dickens - L’Abîme, 1918.djvu/198

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

taire revint à la maison, elle le trouva debout devant la porte, immobile, tenant toujours sa clef à la main et la porte toujours fermée.


VICTOIRE D’OBENREIZER.


La scène change encore une fois. Nous sommes au pied du Simplon, du côté de la Suisse.

Dans l’une des tristes chambres de cette triste auberge de Brietz étaient assis Bintrey et Maître Voigt.

Ils étaient un conseil, — suivant les habitudes de leur profession, — un conseil composé de deux membres. Bintrey fouillait sa boîte à dépêches ; Maître Voigt regardait sans cesse une porte fermée, peinte en une certaine couleur brune qui se proposait d’imiter l’acajou.

Cette porte s’ouvrait sur la chambre voisine.

— L’heure n’est-elle pas arrivée ?… Ne devait-il pas être ici ?… — fit le notaire, — qui changea la direction de son regard pour examiner une seconde porte à l’autre bout de la chambre.

Celle-là était peinte en jaune et se proposait d’imiter le bois de sapin.

— Il est ici ! — répliqua Bintrey, après avoir écouté un moment.

La porte jaune fut ouverte par un valet qui introduisit Obenreizer.