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M. Toots, trouvait dans ces parties de débauche un charme singulier ; et, quand M. Feeder parlait des sombres mystères de Londres, quand il disait à M. Toots qu’il allait profiter des vacances prochaines pour observer de près la capitale dans toutes ses parties ; quand il parlait des arrangements qu’il avait pris, dans ce dessein, pour vivre en pension à Peckam chez deux vieilles filles, Paul le regardait avec respect, comme le héros de quelque livre de voyage ou d’aventures terribles, et avait presque peur d’un pareil tranche-montagnes.

Un soir qu’il était entré dans cette chambre, peu de temps avant les vacances, il trouva M. Feeder occupé à remplir des blancs dans des lettres imprimées, pendant que d’autres, déjà remplies et mises en tas devant lui, étaient pliées et cachetées par M. Toots. M. Feeder s’écria en le voyant : « Ah ! ah ! Dombey, vous voilà donc ? » car ils étaient toujours prêts à lui faire fête et le voyaient chaque fois avec un nouveau plaisir ; et aussitôt il poussa de son côté une des lettres, en ajoutant :

« On ne vous a pas oublié non plus, Dombey. Voilà la vôtre.

— La mienne, monsieur ? dit Paul.

— Oui, votre invitation, » répondit M. Feeder.

Paul ayant regardé la lettre, trouva, imprimée en taille douce, à l’exception de son nom et de la date, qui étaient de la main de M. Feeder, l’invitation suivante :

« Le docteur et Mme Blimber prient M. Paul Dombey de vouloir bien leur faire le plaisir de passer avec eux la soirée du mercredi 17 courant ; on se réunira à sept heures et demie, et l’on dansera. »

M. Toots lui montra aussi, en lui présentant une lettre toute semblable, que le docteur et Mme Blimber priaient M. Toots de leur faire l’honneur de passer avec eux la soirée du mercredi 17 courant ; qu’on se réunirait à sept heures et demie, et que l’on danserait. Il s’aperçut aussi, en regardant sur la table devant laquelle était assis M. Feeder, que M. Briggs et M. Tozer et tous les autres élèves étaient invités à faire au docteur et à Mme Blimber le plaisir de passer avec eux la soirée pour jouir du même divertissement.

M. Feeder lui dit ensuite, à sa grande joie, que sa sœur Florence était invitée, que c’était une fête qui se répétait à chaque semestre, et que les vacances, commençant ce jour-là, il pourrait partir avec sa sœur, après la soirée, si cela lui faisait plaisir ; sur quoi Paul interrompit M. Feeder pour lui dire