Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lettre aux tantes de Dora, je lui en fis lecture : elle l’approuva. Le lendemain matin, je mis la lettre à la poste et j’attendis la réponse, qui se fit attendre toute une semaine. Heureusement, si cette réponse n’était pas telle que je l’eusse voulu après huit jours de patience… ou d’impatience, pour parler plus exactement… elle n’était pas non plus désespérante.

Les deux vieilles demoiselles « présentaient leurs compliments à M. Copperfield et l’informaient qu’elles avaient long-temps réfléchi à sa lettre pour le bonheur des deux parties, » ce qui me parut une expression alarmante, parce que j’avais remarqué (et je l’ai remarqué depuis) que les phrases conventionnelles sont une espèce de feu d’artifice susceptible de prendre une grande diversité de formes et de couleurs auxquelles on ne s’attendait pas du tout en voyant leur forme primitive. Les demoiselles Spenlow ajoutaient qu’elles demandaient la permission de ne pas exprimer « par correspondance, » une opinion sur la communication de M. Copperfield ; mais que si M. Copperfield voulait leur accorder la faveur de leur rendre visite (en compagnie d’un ami confidentiel, à son choix), elles seraient