garder écrire. Voyons, les trouvez-vous jolis ?
» Très jolis !
» Eh bien ! alors, laissez-moi toujours veiller à côté de vous, ou je serai jalouse de celles dont vous parlez dans vos romans… puis, accordez-moi quelque chose encore, quand même cela vous paraîtrait bien absurde…
» — Et quoi donc ?
» — De tenir les plumes, » poursuivit Dora. « Je veux être pour quelque chose dans ces belles compositions qui vous font veiller si tard.
» — Accordé, » lui dis-je en riant. « Vous tiendrez les plumes, Dora. »
Et, à compter du lendemain soir, Dora vint reprendre sa place habituelle avec un paquet de plumes : chaque fois que j’en avais besoin d’une neuve, Dora s’empressait de me la fournir, se déclarant toute glorieuse de cette fonction ; ce qui me suggéra une nouvelle idée pour procurer un nouveau plaisir à ma femme-enfant. Je la priais parfois de me recopier une page ou deux de mon manuscrit. Il fallait voir quels préparatifs pour ce grand travail, le soin et le temps qu’elle y mettait, la communication de certaines phrases faite à Jip,