où M. Dick continuait ses copies avec une béatitude complète. Ma tante obtint une victoire signalée sur Mrs Crupp, en jetant par la fenêtre la première cruche que celle-ci avait essayé de laisser sur l’escalier pour la faire tomber, et en donnant de sa personne pour protéger, sur tout le trajet du rez-de-chaussée à notre étage, une femme de ménage surnuméraire qui remplaça Peggoty quand celle-ci dut retourner à Yarmouth. Ces mesures vigoureuses frappèrent de terreur Mrs Crupp, au point qu’elle se réfugia dans sa propre cuisine, se persuadant que ma tante était folle. Ma tante, très indifférente sur l’opinion de Mrs Crupp ou de toute autre, et n’étant pas même fâchée de favoriser cette idée, elle acheva ainsi la déroute de l’ennemi, qui n’osait plus se montrer sur l’escalier et qui se cachait derrière les portes dès qu’il entendait ouvrir la nôtre. Ce triomphe amusa beaucoup ma tante, et c’était un plaisir pour elle de faire peur à Mrs Crupp, qui n’était pas toujours assez alerte pour dérober à temps toute l’ampleur de ses jupes de flanelle dès qu’elle apercevait le chapeau posé de travers sur la tête de la prétendue folle.
Ma tante, femme ingénieuse et d’une propreté recherchée, fit de telles améliorations